dimanche 15 janvier 2023


                                    La religion de Voltaire


 Mon talent est de former des doutes, mais ce ne sont que des doutes. 

                                                                                     Pierre   Bayle                                 


                                     



 


Plan 

1 Formation 

2 Critiques des religions                        

   21 L’origine des religions 

   22 Le confucianisme 

   23 L’Islam 

   24 Le judaïsme 

   25 Le christianisme 

   26 L’athéisme 

3 La religion de Voltaire

4 Critiques du voltairianisme 

5 L’influence  



Introduction 

     

Une grande partie de l’œuvre de Voltaire est une machine de guerre contre la Bible juive et les évangiles chrétiens. Voltaire conteste le   caractère de révélation divine des paroles de Moïse et de Jésus. Ils considèrent les textes comme de la littérature. 

Pour les croyants des religions monothéistes, l’œuvre de Voltaire est un blasphème permanent. 









Voltaire évoque la religion dans des œuvres qui ne sont pas spécifiquement consacrées à la religion. 

 

L’essai sur les mœurs avec des chapitres consacrés aux religions antiques.  


Le   Siècle de Louis XIV où les derniers chapitres sont consacrés au protestantisme, au jansénisme, au quiétisme 


Les   Lettres philosophiques : les premiers chapitres sont consacrés aux quakers, aux presbytériens, aux sociniens 


Le dictionnaire philosophique où beaucoup d’articles sont consacrés au    christianisme, au théisme…


Questions sur l’Encyclopédie 

Des contes où l’on trouve des épisodes consacrés à la religion 

Des pièces de théâtre :  Zaïre, Mahomet 

La Henriade 

Sa correspondance (25 000 lettres en 13  volumes dans la Pléiade, 700 correspondants)   


 Il écrit des textes consacrés spécifiquement aux questions religieuses. 

 

  Sermon des cinquante

Traité sur la tolérance 

Lettres sur Rabelais et sur d’autres auteurs accusés d’avoir mal parlé de la religion chrétienne 

Catéchisme de l’honnête homme 

Dialogue du douteur et de l’adorateur 

Extrait des sentiments de Jean Meslier

Conversation dans les champs Elysées 

Les questions de Zapata  

Examen important de Milord Bolingbroke ou le tombeau du fanatisme 

Le diner du comte de Boulainvilliers

Homélies

Canonisation de St Cucufin 

 

1 Formation 

 


Le père de Voltaire aurait dit : « J’ai deux fils fous, l’un d’impiété, l’autre de dévotion »

En effet, le frère ainé était un janséniste convaincu. Le Dieu des jansénistes est sévère, exigeant, terrible, condamnant les plaisirs terrestres. Le Dieu qu’imagine plus tard Voltaire, est bon, miséricordieux, 

« Mon Dieu n’est point un Dieu cruel

  C’est un Dieu bienfaisant, c’est un Dieu pitoyable 

   Tu m’en fais un tyran, je veux qu’il soit mon père »

Cette conception de Dieu n’est-elle pas née en opposition à ce Dieu imposé par son père et prêché par son frère ?


Il fait ses études au Collège jésuite de Louis Le Grand où il restera sept ans. 

Il étudie la littérature antique, grecque et romaine, il fait du théâtre dans des tragédies bibliques, il participe à des ballets sur des thèmes antiques. C’est un élève très brillant. Il obtient le prix de rhétorique latine.  

         Certains de ses enseignants ont une forte tendance au déisme. La théologie des jésuites met l’accent sur Dieu le Père. Le péché originel est peu évoqué ainsi que l’enfer. La religion est justifiée certes par la révélation mais aussi par la raison.  Cette tendance est visible lorsqu’on compare le catéchisme des jésuites à celui de Bossuet.  

   L’élève Arouet admire Fénelon, dont il loue l’esprit de tolérance, son amour pour l’humanité, sa conception d’un Dieu père, tendre et compatissant. 

   Après ses études, il fréquente le milieu libertin de la Société du Temple et lit Gassendi, Naudé, Lamothe le Vayer, Saint -Evremond, Fontenelle, Montesquieu, Swift, Locke et surtout Bayle, dont il dira qu’il est l’honneur de la nature humaine   

          

    










     

2 Critiques des religions 

    

21   L’origine des religions 

          Elle est expliquée dans l’« Essai sur les mœurs »   

              

 Une hiérarchie des races et des peuples 

             Comme chez les animaux, il considère qu’ils existent des races humaines.  

                  « Il n’est permis qu’à un aveugle de douter que les blancs, les nègres, les albinos, les Hottentots, les Chinois, les Américains, soient des races entièrement différentes… » 

       Ces races, ces peuples sont inégaux. Il existe des nations supérieures. 

« Pour qu’une nation soit rassemblée en corps de peuple, qu’elle soit puissante, aguerrie, savante il est certain qu’il faut un temps prodigieux » 

 Les nations savantes sont celles qui ont un langage complexe, un art raffiné en architecture, littérature, poésie, une spiritualité élevée.  

      Le sommet de la spiritualité consiste dans l’idée de l’existence de l’âme, de la croyance en un Dieu unique et de l’existence des peines et des récompenses dans une autre vie.  

Il a existé des grands peuples, les chaldéens, les indiens, les chinois, les grecs, les romains, les arabes, les prétendus sauvages d’Amérique. 

D’autres peuples sont médiocres, les égyptiens par exemple.  « Les Pyramides furent élevées par le despotisme, la vanité, la servitude et la superstition. » 

D’autres sont méprisables :  

Les gaulois, « l’empereur Julien disait que leur langage ressemblait au coassement des corbeaux ». Ce sont aussi les habitants de l’Angleterre et les habitants des côtes de la Biscaye et de la Gascogne qui « s’étaient quelque fois nourris de chair humaine. Il faut détourner les yeux de ces temps sauvages qui sont la honte de la nature ». 

  Dernier peuple tout à fait méprisable, les juifs que nous allons évoquer plus loin. 

 

L’origine de la religion 

 L’origine de la religion se trouve dans un sentiment d’angoisse, dans l’imagination d’un Dieu sur le modèle du chef, dans les superstitions, dans l’imposture des politiques.  

Nous adhérons à une religion par notre éducation. « Les soins que l’on prend de notre enfance forment nos sentiments, nos mœurs, notre croyance »

               « J’eusse été près du Gange, esclave des faux dieux, 

                  Chrétienne dans Paris, musulmane en ces lieux »  

                                                      Zaïre 

                         C’est ce que disait Montaigne : « Nous sommes chrétiens à même titre que nous sommes allemands ou périgourdins : par accident »





22 Le confucianisme  

 


Il témoigne d’une grande admiration pour le confucianisme. 

« C’est une religion simple, sage, auguste, libre de toute superstition et de toute barbarie. 

Confucius a donné de la divinité les idées les plus saines que puisse donner l’esprit humain. 

II ne se dit point prophète, il ne se dit point inspiré, il est regardé comme un sage. »

  Certes « Il est vrai que les lois de la Chine ne parlent point de récompenses et de peine après la mort ». Mais, en fin de compte, ces lois sont fondées sur la connaissance d’un être suprême rémunérateur et vengeur. 

« Malheureusement, comme pour toutes les religions, la superstition des bonzes a souillé une source pure. »  









23 L’islam 

 

Il considère Mahomet comme un grand homme d’état, un grand conquérant à l’égal d’Alexandre le Grand, un grand législateur. « Puissant et terrible, il a établi ses dogmes par son courage et ses armes. » 

« Il faut avouer qu’il retira presque toute l’Asie de l’idolâtrie.  Mahomet enseigne l’unité de Dieu. Il était bien difficile qu’une religion si simple et si sage enseignée par un homme toujours victorieux ne subjugue pas une partie de la terre »

 « Le mahométisme faisait sans doute plus sens que le christianisme On n’y adorait point un juif, en abhorrant les juifs. On n’y appelait point une juive mère de Dieu, enfin, on n’y mangeait pas ce Dieu qu’on adorait. 

 Croire à un seul dieu tout puissant était le seul dogme, et si on n’y avait pas ajouté que Mahomet est son prophète, c’eut été une religion aussi pure, aussi belle que celle des lettrés chinois. »

 

Il compare le « génie du peuple arabe » au « génie des anciens Romains » et écrit que « dans nos siècles de barbarie et d’ignorance, qui suivirent la décadence et le déchirement de l’Empire romain, nous reçûmes presque tout des Arabes : astronomie, chimie, médecine » et que « dès le second siècle de Mahomet, il fallut que les chrétiens d’Occident s’instruisissent chez les musulmans »   


Cependant, il présente Mahomet comme un fanatique et un politique retors.   « Il appuya par des fourberies nécessaires une doctrine qu’il croyait bonne ». 

« Le Coran est rempli d’absurdités et d’anachronisme. Il est sous influence perse, talmudique et chrétienne. » 

« L’Islam est fondé sur la crainte. Il ressemble plus à une loi de couvent plutôt qu’à une loi générale d’une nation. C’est un réchauffé de judaïsme ». 


24 Le judaïsme 

 



  241 Les juifs 


      Pendant l’occupation, une brochure fut publiée par le gouvernement de Vichy reprenant des textes de Voltaire. Or Voltaire ne s’attaque qu’au peuple juif historique de la Bible. Il n’y a chez lui aucune justification des violences exercés contre les juifs dans l’histoire.  

« Notre ignorante crédulité se figure que tout est venu des juifs  : on est bien détrompé quand on fouille un peu dans l’antiquité » 


« Jamais plus petite nation ne fut plus grossière. Leurs cérémonies étaient visiblement une imitation des phéniciens, des syriens et des égyptiens  »  

Il les qualifie de « Peuple charnel et sanguinaire » 

« "C’est à regret que je parle des Juifs : cette nation est, à bien des égards, la plus détestable qui ait jamais souillé la terre." ».


« Vous [les Israélites] me paraissez les plus fous de la bande des hommes se disputant pour leurs opinions religieuses respectives, athées compris. Les Cafres, les Hottentots, les nègres de Guinée sont des êtres beaucoup plus raisonnables et plus honnêtes que vos ancêtres. Vous l'avez emporté sur toutes les nations en fables impertinentes, en mauvaise conduite, et en barbarie. 


On ne voit dans toutes les annales du peuple hébreu, aucune action généreuse. Ils ne connaissent ni l'hospitalité, ni la libéralité, ni la clémence. Leur souverain bonheur est d'exercer l'usure avec les étrangers ; et cet esprit d'usure, principe de toute lâcheté, est tellement enracinée dans leurs cœurs, que c'est l'objet continuel des figures qu'ils emploient dans l'espèce d'éloquence qui leur est propre. Leur gloire est de mettre à feu et à sang les petits villages dont ils peuvent s'emparer. Ils égorgent les vieillards et les enfants ; ils ne réservent que les filles nubiles ; ils assassinent leurs maitres quand ils sont esclaves ; ils ne savent jamais pardonner quand ils sont vainqueurs. Nulle politesse, nulle science, nul art perfectionné dans aucun temps, chez cette nation atroce. » 

                    

Ils pratiquaient des sacrifices humains." Il n'est donc que trop vrai que les juifs, suivant leurs lois, sacrifiaient des victimes humaines. Cet acte de religion s'accorde avec leurs moeurs ; leurs propres livres les représentent égorgeant sans miséricorde tout ceux qu'ils rencontrent, et réservant seulement les filles pour leur usage. "

" Essai sur les moeurs et l'esprit des nations ", 1756

Ils n'ont pas de philosophie." Vous demandez quelle était la philosophie des Hébreux ; l'article sera bien court : ils n'en avaient aucune. Leur législateur même ne parle expressément en aucun endroit ni de l'immortalité de l'âme, ni des récompenses d'une autre vie. (...) Les juifs n'étaient attachés scrupuleusement, dans les derniers temps de leur séjour à Jérusalem, qu'à leurs cérémonies légales. Celui qui aurait mangé du boudin ou du lapin aurait été lapidé ; et celui qui niait l'immortalité de l'âme pouvait être grand prêtre. "

" Dictionnaire philosophique ", article " Juifs ", 1764

Ils sont les ennemis du genre humain." Mon oncle était lié avec les plus savants juifs de l'Asie. Ils lui avouèrent qu'il avait été ordonné à leurs ancêtres d'avoir toutes les nations en horreur ; et, en effet, parmi tous les historiens qui ont parlé d'eux, il n'en est aucun qui ne soit convenu de cette vérité. (...)

On trouverait plus de cent passages qui indiquent cette horreur pour tous les peuples qu'ils connaissaient. Il ne leur était pas permis de manger avec des Egyptiens ; de même qu'il était défendu aux Egyptiens de manger avec eux. Un juif était souillé, et le serait encore aujourd'hui, s'il avait tâté d'un mouton tué par un étranger, s'il s'était servi d'une marmite étrangère. Il est donc constant que leur loi les rendait nécessairement les ennemis du genre humain. "

" La défense de mon oncle ", 1767, chapitre XIV

Ils sont haïs par leur faute." Vous êtes frappés de cette haine et de ce mépris que toutes les nations ont toujours eus pour les juifs : c'est la suite inévitable de leur législation ; il fallait, ou qu'ils subjuguassent tout, ou qu'ils fussent écrasés. Il leur fut ordonné d'avoir les nations en horreur et de se croire souillés s'ils avaient mangé dans un plat qui eût appartenu à un homme d'une autre loi. (...) Ils gardèrent tous leurs usages, qui sont précisément le contraire des usages sociables ; ils furent donc avec raison traités comme une nation opposée en tout aux autres ; les servant par avarice, les détestant par fanatisme, se faisant de l'usure un devoir sacré. Et ce sont nos pères ! "

" Essai sur les moeurs et l'esprit des nations ", chapitre CIII, " De l'état des juifs en Europe ", 1753

Ils sont ignorants, barbares, avares, superstitieux, haineux." Dire que les Egyptiens, les Perses, les Grecs furent instruits par les juifs, c'est dire que les Romains apprirent les arts des Bas-Bretons. Les juifs ne furent jamais ni physiciens, ni géomètres, ni astronomes. Loin d'avoir des écoles publiques pour l'instruction de la jeunesse, leur langue manquait même de terme pour exprimer cette institution. (...) Enfin, vous ne trouvez en eux qu'un peuple ignorant et barbare, qui joint depuis longtemps la plus sordide avarice à la plus détestable superstition et à la plus invincible haine pour tous les peuples qui les tolèrent et qui les enrichissent. Il ne faut pourtant pas les brûler. "

" Essai sur les moeurs et l'esprit des nations ", 1753


    232 La Bible 


  


   Lors du séjour à Cirey, Mme du Chatelet lit le Commentaire littéral en 24 tomes  de Dom Calmet et rédige 5 volumes d’un Examen des deux testaments. Dom Calmet expose souvent les arguments des hérétiques et des impies contre certains textes de la Bible que Mme du Chatelet recueille. Tous les matins, au petit déjeuner, Voltaire et Mme du Chatelet commentent des passages de la Bible. Voltaire reprendra l’étude de la Bible à Ferney. 

Mme du Chatelet, grand amour de Voltaire est une intellectuelle. 

Elle traduit Newton. Voltaire l’appelait « pompomnewton ». 

 Voltaire et elle envoient un mémoire à l’académie des sciences. Aucun n’est retenu mais Voltaire fait éditer le mémoire d’Emilie.  

  Elle meurt en couche en 1749. Voltaire gardera toujours un portrait d’elle avec lui.  






Erreurs, absurdités, contradictions et invraisemblances   

 


 Voltaire effectue une désacralisation des textes (on pourrait parler en termes moderne de « déconstruction ») par la raison.  

« Chaque trait est une hyperbole ridicule, un mensonge grossier, une fable absurde.  »


 

Dieu est un   mauvais naturaliste. Il ordonne de « ne pas manger de lièvre puisqu’il rumine et qu’il n’a pas le pied fendu » alors que le lièvre ne rumine pas et a le pied fendu ?   

« Dieu dit que la lumière soit et la lumière fut »  

                              …… avant qu’il y ait le soleil        

  Dieu demande à Adam : « Où es-tu ? », alors qu’il est censé être omniscient. 

Il y a deux versions de la création de la femme. 

                     1 « Et Dieu créa l’homme à son image ; il les créa mâle et femelle »  

                      2 « Alors Yahveh fit tomber un profond sommeil sur l’homme qui s’endormit et il prit une de ses côtes et referma la chair à sa place. De la côte qu’il avait prise de l’homme, Yahveh forma une femme. »  

Quelle est la signification de « Elle sera appelé femme parce qu’elle a été prise de l’homme »   

Dieu dit à Adam, « Le jour où tu mangeras le fruit de cet arbre, tu mourras certainement ». Adam vécut 130 ans. 

Pourquoi deux postérités différentes d’Adam ? 

                          Caïn connut sa femme ; elle conçut et enfanta Hénoch.  

                          Adam connut encore sa femme ; elle enfanta un fils et l’appela Seth  

 

On rencontre un serpent   et une ânesse qui parlent (ânesse de Balaam)   

Noé après avoir sauvé les animaux les offre en holocauste.  « Noé construisit un autel à Yahweh et, ayant pris tous les animaux purs et tous les oiseaux purs, il offrit des holocaustes sur l’autel »   

 

  Comment le pharaon peut-il poursuivre les juifs avec sa cavalerie alors que tous les chevaux sont morts lors de la cinquième plaie ?   

   Le Dieu unique dit : « Car Yahweh votre Dieu est le Dieu des dieux »                               

Il y a interdiction de se marier à la veuve de son frère dans le Lévitique et   obligation dans le Deutéronome 

La fille du pharaon se baigne dans le Nil infesté de crocodiles

L’histoire a montré que la promesse « J’ai donné à ta postérité ce pays depuis le fleuve d’Egypte jusqu’à l’Euphrate  » ne s’est pas révélée exacte

Histoire de Samson : 

« Il capture trois cents renards, les lie deux par deux par la queue et fixant un flambeau entre chaque paire de renards. Il les lâche ainsi dans les champs des Philistins, qui sont ravagés par le feu. 

Lorsque 1 000 Philistins viennent chercher Samson dans sa retraite, les Judéens le livrent. Samson défait ses liens et, armé d'une mâchoire d'âne, il défait les 1 000 Philistins.


La Bible ne témoigne pas d’une haute spiritualité

 


« Tu peux manger de tous les arbres du jardin. Mais tu ne mangeras pas de l’arbre de la connaissance du bien et du mal » dit la Genèse. Commentaire de Voltaire : « Il est difficile de concevoir qu’il y ait un arbre qui enseigna le bien et le mal.

Pourquoi Dieu ne veut-il pas que l’homme connaisse le bien et le mal ?   

Le contraire n’est-il pas beaucoup plus digne de Dieu et beaucoup plus nécessaire à l’homme ? il semble à notre pauvre raison que Dieu au contraire devrait ordonner de manger beaucoup de ce fruit.  » 

La faute de Cham justifie-t-elle la mise en esclavage de générations d’êtres humains pendant des siècles ? 

                      « Noé qui était cultivateur, commença à planter de la vigne. Ayant bu du vin il s’énivra et se découvrit au milieu de sa tente. Cham père de Chanaan vit la nudité de son père…. 

                      Lorsque Noé se réveilla de son ivresse il apprit ce que lui avait fait son plus jeune fils il dit 

                                 Maudit soit Chanaan

                                 Il sera pour ses frères 

                              Le serviteur des serviteurs «   Genèse V 1 25  

« Dieu est bavard, magnifique en promesses qu’il ne tient pas, sujet à la fatigue, capable de jalousie, de colère, de vengeance, de repentir. 

Le Dieu ne se soucie guère qu’on soit méchant, perfide, cruel, pourvu qu’on l’adore, un Dieu fier, jaloux, coléreux, vindicatif, capricieux, destructeur, impitoyable. »  


 





  Les rois 

 

 L’histoire des rois est une suite de forfaits consacrés, de cruautés et d’assassinats. Ils sont menteurs, sanguinaires et débauchés. 

« Que des juifs aient écrit les faits et gestes de leurs roitelets m’importe aussi peu que l’histoire des chevaliers de la table ronde » 

Les prophètes 

 


« Il faut convenir que c’est un méchant métier que celui de prophète. ».

Elisée : 

« Comme il montait par la route des petits garçons se moquèrent de lui : monte chauve, monte chauve Il se retourna pour les maudire au nom de Yahweh Et deux ours sortirent de la forêt et déchirèrent 42 de ces enfants » 

Ezechiel   

            Dieu lui commande : « Tu mangeras des galettes d’orge 390 jours et tu les feras cuire avec des excréments d’homme  »

 « Couche toi sur le côté gauche 390 jours, côté droit 40 jours et voici que j’ai mis sur toi des cordes afin que tu ne puisses de tourner d’un côté sur l’autre » 

« Les prophètes sont des extravagants. Le premier prophète fut le premier fripon qui rencontra un imbécile. A la fraude, s’ajoute encore le fanatisme. » 

« Les prophéties sont de longs et énormes galimatias. » 

« Le nombre de prophéties qui prédisent la félicité et la grandeur de Jérusalem est presque innombrables.  Si ces promesses faites aux juifs se fussent effectivement trouvées véritables, il y aurait longtemps que la nation juive aurait été et serait encore le peuple le plus nombreux, le plus puissant, le plus heureux et le plus triomphant »    



Les miracles 


 

Dieu a arrêté la course du soleil à Gabaon pour permettre la victoire de Josué. Les miracles sont des violations des lois mathématiques, divines, immuables, éternelles.  Pourquoi Dieu les modifierait-il pour trois cent ou quatre cents fourmis ? 

Proverbes 

  

« Ce sont des   maximes triviales, des niaiseries basses et incohérentes, absurdes, sans gout, sans choix, sans dessein. »  

Cantique des cantiques  

C’est une rapsodie inepte.

« Chaque trait est une hyperbole ridicule, un mensonge grossier, une fable absurde. J’avoue que les églogues de Virgile sont d’un autre style, mais chacun a le sien, et un juif n’est pas obligé d’écrire comme Virgile » 

« Leurs rapsodies démontrent qu’ils ont pillé toutes leurs idées chez les phéniciens, les chaldéens, les égyptiens » 


Conclusion 

 

« La Bible est un tissu de contes et de fables dans l’ancien goût oriental, des   narrations fabuleuses, des fables qui semblent toutes plus absurdes que les métamorphoses d’Ovide  »


« Je crois que les juifs avaient des fables ainsi que toutes les autres nations mais des fables beaucoup plus sottes, plus absurdes, parce qu’ils étaient les plus grossiers des asiatiques comme les thébains étaient les plus grossiers de grecs »  

« Les juifs firent donc de l’histoire et de la fable ancienne ce que les fripiers font de leurs vieux habits : ils les retournent et les vendent comme neufs le plus chèrement qu’ils peuvent »

 Voltaire déplore surtout le silence du décalogue sur l’immortalité de l’âme. 


« Dans les lois du peuple de Dieu, il n’est pas dit un mot de l’immortalité de l’âme 

Il est très certain que Moïse en aucun endroit ne propose aux juifs des récompenses et des peines dans une autre vie   »

La Bible n’est pas inspirée, elle n’a pas de valeur historique, les prophéties et les miracles ne prouvent rien. 
















25 Le christianisme 


 


Il écrit à Fréderic de Prusse : « Tant qu’il y aura des fripons, des imbéciles, il y aura des religions. La nôtre est sans contredit la plus ridicule, la plus absurde, la plus sanguinaire qui est jamais infesté le monde. » 

Il écrit au Marquis d’Argence : « le christianisme est la superstition la plus infâme qui est jamais abruti les hommes et désolé la terre. »



 

Mais il admire  la personne de Jésus.  

- D’une position hostile, le qualifiant de « Paysan grossier de Galilée », « Juif fanatique de la lie du peuple dont les autorités durent réprimer les menées », Voltaire passe à une attitude de respect : « C’est le Socrate  rustiquede Galilée :  un homme distingué entre les hommes par son zèle, sa vertu, son amour de l’égalité fraternelle, le premier des théistes ». « Il est tolérant, « il n’a pas proféré une seule parole contre le culte des romains ». « Il n’institua ni cardinaux, ni pape, ni dominicains, ni curés, ni inquisiteurs : il ne fit bruler personne. Il demande à ses fidèles d’être simplement agréable à Dieu.  »


- « C’est ainsi que je suis l’ami de Jésus, c’est ainsi que je suis chrétien. S’il a été un adorateur de Dieu, ennemi des mauvais prêtres, persécuté par des fripons, je m’unis à lui, je suis son frère » 


 

         « Nul fondateur n’a eu de sectateurs qui lui aient moins ressemblés » 


 


Jésus se situait dans la tradition du prophétisme juif. Jésus n’avait pas d’autre horizon que le judaïsme. Il naquit et mourut juif. Il n’a jamais institué une religion nouvelle.

Il ne fut pas le fondateur du christianisme mais sa cause occasionnelle. 

« L’instituteur divin du christianisme vivant dans l’humilité et la paix prêcha le pardon des outrages, et sa sainte et douce religion est devenue, par nos fureurs, la plus intolérante de toutes et la plus barbare » 

Le fils de Marie reconnaitrait-il sa religion ? 







 251 Critique des textes 

 

 Comme il l’a fait pour la Bible juive, Voltaire critique les évangiles. 

- Il note l’absence de témoignages non-chrétiens sur la vie de Jésus

sauf celui  de Flavius Josèphe (testimonium flavianus) dont il considère qu’il s’agit d’une interpolation. 

- Pourquoi les événements décrits par St Mathieu 28 51 ne sont signalés par aucun auteur de l’antiquité ?   

« Voilà que le voile du sanctuaire se déchira en deux, la terre trembla, les rochers se fendirent, les sépulcres s’ouvrirent et plusieurs saints dont les corps étaient couchés ressuscitèrent. Etant sortis de leurs tombeaux, ils entrèrent dans la ville sainte et apparurent à plusieurs. »

        A la suite de ces événements pourquoi les juifs dans leur grande masse n’ont pas suivi les disciples de Jésus ?  

     Voltaire pourrait reprendre la remarque de Diderot : « Le vrai miracle, c’est que les juifs ne l’aient pas cru » 

- Pourquoi les récits de la vie de Jésus (annonciation, naissance, baptême, miracles, procès, crucifixion, résurrection, ascension) sont remplis de contradictions ?        


   

Pourquoi les deux généalogies de St Mathieu et celle de Luc ne correspondent pas. 

Pourquoi faire la généalogie de Joseph alors qu’il n’est pas le père de Jésus ?  

Pour Mathieu, Joseph et Marie fuient en Egypte.  Pour Luc, il est amené   à Jérusalem.

Comment se fait-il que Marie est surprise de ce que fait Jésus à 12 ans  au Temple  alors qu’elle est  informée, par l’annonciation,  de la  nature divine de son fils .  

La prédication des disciples doit- elle se faire aux juifs « Je n’ai été envoyé qu’aux brebis perdus de la maison d’Israël »  « Ne prenez pas le chemin des païens »   ou aux non-juifs 

« De toutes les nations faites des disciples   «  Proclamez l’évangile à toutes les créatures »  ?

    L’ascension se déroule-t-elle à Béthanie (St Luc 24) ou en Galilée (St Mathieu 28) 

Jésus parle d’un commandement nouveau : « aimez- vous les uns les autres » or ce commandement est déjà dans le Lévitique. 

Pourquoi après la résurrection, Jésus n’apparaît pas au Sanhedrin, à Pilate, voire au Sénat de Rome ?  


Mort de Judas : est-il mort par pendaison     ou, selon les actes des apôtres, « Cet homme, ayant acquis un champ avec le salaire du crime, est tombé, s'est rompu par le milieu du corps, et toutes ses entrailles se sont répandues  » 

Jésus maudit un figuier quand ce n’est pas la saison des figues. 

Il chasse les démons dans les cochons là où il n’y pas de cochons

St Paul écrit :  

     - les femmes ne doivent pas parler  

      - elles ont l’autorisation de prophétiser   




Critiques des prophéties de la Bible annonçant Jésus comme messie 

 

Il faut une grande capacité d’interprétation pour voir l’annonce de Jésus dans les prophéties de la Bible juive.  

   Le texte d’Isaïe   « il était méprisé et abandonné des hommes …. » est relatif au serviteur de Yahweh et non explicitement  au messie. 

Les prophéties présentées dans les évangiles n’ont-elles pas été écrites après la mort de Jésus pour justifier aux yeux des juifs la nature messianique de Jésus ? 

-   Les évangiles font naître Jésus à Bethléem pour confirmer la prophétie : « et toi Bethléem c’est de toi que sortira le chef qui fera paître Israël, mon peuple

- La fuite en Egypte (dans Mathieu) vise à   montrer que Jésus est le nouveau Moïse   


- L’entrée de Jésus à Jérusalem confirme la prophétie d’Isaïe  

 « Eclate de joie Jérusalem

Regarde ton roi vient à toi 

Humble et monté sur un âne 

Sur un ânon, le petit d’une ânesse »  

  



- Des prophéties relatives à Jésus ne se sont pas réalisées  


 

« Le seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père. Il règnera à jamais dans la maison de Jacob et son règne n’aura pas de fin. » 

« Alors on verra le fils de l’homme venant dans une nuée avec une grande puissance et une grande gloire. Je vous le dis, en vérité cette génération ne passera pas que tout ne soit accompli »  

« Vous verrez le fils de l’homme siégeant à la droite du tout-puissant »  

Epitre de Paul : « J’ai appris de Jésus que nous qui vivons nous sommes réservés pour son avènement ; sitôt que le signal aura été donné par la trompette ceux qui sont morts en Jésus Christ ressusciteront les premiers et nous qui sommes vivants nous serons emportés avec eux dans l’air pour aller au-devant de Jésus. » 


Les miracles 



 

     « Tout est prodige dans l’antiquité » 


« Nommez- moi un peuple chez lequel il ne se soit pas opéré des prodiges incroyables surtout dans les temps où l’on savait à peine lire et écrire »   

« Ces prétendus miracles n’ont été inventés qu’à l’imitation des fables des poètes païens » 

« Si Jésus, en tant que Dieu, guérit un aveugle, pourquoi en tant que Dieu ne pas éradiquer la cécité ? »


« Pourquoi ces miracles qui se faisaient autrefois ne se font plus aujourd’hui ? » 

« Les jésuites ont prétendu que Xavier avait ressuscité 8 morts, c’est beaucoup, mais il faut considérer qu’il les ressuscitait à 6000 lieux d’ici » 









Des points de vue moraux discutables 


 



« Car celui qui a, il sera donné et à celui qui n’a pas, même ce qu’il a, lui sera retiré  » 

*  « Je leur parle en paraboles afin qu’en voyant ils ne voient pas et qu’en écoutant ils n’entendent point »

            *    si ta main entraine ta chute coupe la. Marc 10

*  condamnation à mort d’Ananie et de Saphire qui ont gardé un peu d’argent de la communauté chrétienne   












Critique des dogmes 

  Critique de la Trinité 

 

        « L’idée de la Trinité, avec les termes de personnes, d’essences, d’union  hypostatique, est un dogme inventé par l’Eglise. Elle n’est pas dans les écritures. La Trinité cette doctrine inintelligible ne se trouve dans aucun endroit de l’écriture  » « C’est un non-sense, un galimatias métaphysique chimérique »  

Certains propos de Jésus vont à l’encontre du dogme : dans Mathieu 12 31, Jésus dit « Pourquoi m’appelles-tu bon ? Personne n’est bon que Dieu seul »  

Les débats sur la consubstantialité du Père et du Fils débattus à Nicée sont ridicules. 

 « La décision du concile ne s’entend guère, mais elle n’en est que plus sublime »  

 « Je n’y comprends rien. Assurément personne n’y a jamais rien compris, et c’est la raison pour laquelle on s’est égorgé » 


Les chrétiens passèrent trois siècles à former peu à peu l’apothéose de Jésus .  

 Voltaire adopte ainsi le point de vue d’une ancienne hérésie, l’unitarisme représenté par 

- Noet de Smyrne, (fin du II) qui dit que seul le Père existe ;    

- Les antipapes : Zéphirin 198- 217 Calliste 217 -222                               

- Praxéas, (début III) pour qui Dieu est comme le soleil qui donne lumière et chaleur. Le Père, le Fils, le Saint Esprit sont des émanations du Dieu unique. 

- Sabellius, (début III) pour qui le Père, le Fils, le Saint Esprit sont des modalités d’une forme unique. Le Père est le créateur, l’auteur de la loi. Le Fils, le messager incarné, le   St Esprit, la lumière sur les apôtres. 



Critique de l’incarnation 

 

Le dogme de l’incarnation est absurde : « Un Dieu se joindre à la nature humaine ! J'aimerais autant dire que les éléphants ont fait l'amour à des puces 

« Toutes ces questions ne méritaient d’être traitées que par Rabelais ou notre cher doyen Swift. » 


Voltaire reprend ici les positions d’hérétiques des premiers siècles :  

-   Théodote, (fin II), Paul de Samosate, (fin III) qui parlent d’une filiation purement symbolique : Jésus est un homme normal qui, après le baptême, a été investi de pouvoir surnaturel, sans être Dieu. 

Dans les Actes des apôtres, Pierre parlant de Jésus dit : « Jésus est cet homme que Dieu avait accrédité auprès de vous en opérant par lui des miracles des prodiges et des signes »     


Critique du péché originel 


 

Le concept n’existe nulle part dans les écritures.  

L’inventeur est St Augustin, « tête chaude, romanesque, débauché, repentant manichéen et chrétien indulgent et persécuteur, qui passa sa vie à se contredire lui-même »  

« C’est outrager Dieu de l’accuser de la barbarie la plus absurde que d’oser dire qu’il forma toutes les générations des hommes pour les tourmenter par des supplices éternels sous prétexte que leur premier père mangea les fruits d’un jardin 

Dieu fut supplicié pour une pomme mangée 4000 ans avant sa mort » 

Diderot dit autrement « Dieu préfère ses pommes à ses enfants » 

Comment peut-on aimer et faire souffrir son fils ? 

   Pourquoi faire souffrir son fils sur la croix pour sauver l’humanité d’un péché commis par notre lointain ancêtre alors que dans sa toute puissance, Dieu pourrait nous pardonner sans ce sacrifice ? 

Les causes de la réussite du christianisme. 

Pour les chrétiens, c’est l’action du St Esprit qui explique l’extension et le succès du christianisme. 

 


Pour Voltaire, « Il n’était pas difficile à des énergumènes juifs de faire croire leurs rêveries à des imbéciles qui croyaient des rêveries non moins impertinentes. »  

« L’attrait de la nouveauté attirait des esprits faibles lassés de leurs anciennes sottises et qui couraient à de nouvelles erreurs comme la populace de la foire dégoutées d’une ancienne farce demande une farce nouvelle. » 

 Quant à Constantin, j’appelle tyran sans doute celui qui a fait égorger son fils Crispus, étouffer sa femme Fausta. 

Zosime rapporte, et cela est vraisemblable, que Constantin aussi faible que cruel, mêlant la superstition aux crimes, crut trouver dans le christianisme l’expiation de ses forfaits. 

L’essor du christianisme provient de différents facteurs : la crédulité du petit peuple, des histoires superstitieuses, la croyance aux miracles, l’attente mystique de la fin du monde, l’attrait de la fraternité, la puissance financière des communautés chrétiennes et le fanatisme de Paul.  Saint Paul dont il pense qu’« Il ne peut pas mettre deux idées cohérentes à côté l’une de l’autre. » 

Les intérêts, les passions, les lâchetés, les hasards suffisent à rendre compte de la naissance et de la croissance du christianisme. 

L’histoire de l’église est une suite continuelle de divisions, de querelles, d’impostures, de vexations, de fourberies, de rapines, de meurtres, de guerres civiles, d’intolérance. Dans tous les temps, on se bat, on s’égorge, on s’assassine.

La religion n’a fait que du mal au gouvernement ; elle en fait encore beaucoup en France par les persécutions contre les protestants, par les divisions sur je ne sais quelle bulle, par le célibat ridicule des prêtres, par la fainéantise des moines.  


Les rituels 

La transubstantation 

 

« La transubstantation est le dernier terme de l’impudence des moines et de l’imbécillité des laïques » 

Ne faut-il pas être changé en bête pour imaginer qu’on change du pain blanc et du vin rouge en Dieu. 

« Ils poussent l’extravagance jusqu’à mettre ce dieu dans un morceau de pâte » 

« Un gueux qu’on aura fait prêtre, un moine sortant des bras d’une prostituée, vient pour douze sous, revêtu d’un habit de comédien, me marmotter dans une langue étrangère ce que vous appelez une messe, fendre l’air en quatre avec trois doigts, se courber, se redresser, tourner à droite et à gauche, par devant et par derrière, et faire autant de dieux qu’il lui plaît, les boire et les manger, et les rendre ensuite à son pot de chambre ! »



Le baptême 

Quelle étrange idée tirée de la lessive qu’un pot d’eau nettoie tous les crimes 


Le carême

Le riche papiste qui aura eu sur sa table pour cinq cent francs de poisson sera sauvé et le pauvre mourant de faim qui aura mangé pour quatre sous de petit salé sera damné !   

Le clergé 

 


Un cardinal : « c’est un prêtre vêtu de rouge à qui on donne cent mille écus de rente pour ne rien faire du tout. »  

Le Pape : « la folie de cet homme consistait à se dire infaillible et à se croire les maîtres des rois » 













26 L’athéisme 

 

Bien que les athées attaquent comme lui le christianisme, Voltaire les considère  comme ses adversaires. Il parle de la « coterie holbachique ». Il censure le testament de l’abbé Meslier athéiste pour le transformer en texte déiste.  

Certes il écrit, « Ne nous dissimulons pas qu’il a eu des athées vertueux. La secte d’Epicure a produit de très honnêtes gens » mais cependant  « l’athéisme ne peut faire aucun bien à la morale et peut lui faire du mal. Il est presque aussi dangereux que le fanatisme ». 


Dans son conte « Histoire de Jenni », il montre les conséquences de l’athéisme : le mensonge, le vol, les crimes…. 

La crainte de Dieu est le commencement de la vertu.  












3 La religion de Voltaire 

 

  Il se voit comme le créateur d’une nouvelle religion, à l’instar de Luther ou de Calvin. 

    31 Déisme et théisme 

Voltaire est déiste c’est-à-dire qu’il croit en l’existence d’un « Grand Horloger », d’un « grand architecte », d’un « éternel géomètre ». 

Le déisme est le bon sens non encore perverti par la révélation, les autres religions sont le bon sens perverti par la superstition. 

Est-il théiste ?  c’est-à-dire croit-il en un Dieu, moral, bon, puissant qui punit sans cruauté les crimes et récompense les actions vertueuses . 



Témoignage de lord Brougham  

 Voltaire assiste à Ferney au lever du soleil et est pris d’une exaltation quasi-mystique devant ce spectacle : il s’écrit :« Mon Dieu, je crois, je crois en toi ». 

            En revenant à la maison, il dit à son visiteur : « Quant à Monsieur le fils et à Madame sa mère, c’est une autre affaire »  







Comment expliquer que le Dieu moral et bon laisse le mal (le tremblement de terre de Lisbonne) exister ? 

« La question du bien et du mal demeure un chaos indécidable pour ceux qui cherchent de bonne foi » DP Bien 


Comment Dieu peut-il punir un mort ? Il faut qu’il y ait survie

soit 

- Par résurrection or Voltaire n’y croit pas 

- Par immortalité de l’âme. Voltaire y croit-il ? 


Nous naissons, nous vivons bergère,

Nous mourons sans savoir comment 

Chacun est parti du néant où va-t-il ?

 Dieu seul le sait ma chère. 


« Mettons à la fin de tous les chapitres de métaphysique, le eux lettres des juges romains quand ils n’entendaient pas une cause :NL, non liquet, cela n’est pas clair. » 

   













Existence d’une religion naturelle pervertie en religions superstitieuses 

La croyance à l’existence de Dieu est commune à toutes les sociétés. 

 « Nous sommes tous de la même religion sans le savoir. » 

La religion naturelle est une religion primitive, simple, rationnelle. 

 C’est une croyance universelle, très ancienne, le fond commun de toutes les religions et de pratiquement toutes les philosophies.


 Les religions qui semblent polythéistes sont en fait déistes parce qu’elles font appel à un Dieu supérieur aux autres : Zeus, Jupiter, Brama… 

La   religion naturelle prêche une morale universelle  

 Cette morale est simple : « Regarder tous les hommes comme ses frères, leur faire du bien et leur pardonner le mal »  

« La morale est une, elle vient de Dieu, les dogmes sont différents ils viennent de vous »  

Confucius, Solon, Socrate, Jésus, Titus, les Antonins, Epictète, Mahomet   prêchent la même morale  

La religion doit être claire, simple, universelle, à la portée de tous le esprits  

    Cette religion naturelle « ne peut pas ne pas l’emporter ». Il y aura un moment où l’humanité entière se ralliera à cette religion. 

 Religion et société 

Si Dieu n’existait pas, il faudrait l’inventer 

 

« La croyance des peines et des récompenses après la mort est un frein dont le peuple a besoin. » 

« Il est fort bon de faire croire aux hommes qu’ils ont une âme immortelle et qu’il y a un dieu vengeur qui punira mes paysans s’ils me volent mon blé et mon vin » 

« Je veux que mon procureur, mon tailleur, mes valets, ma femme même, croient en Dieu ; et je m’imagine que j’en serai moins volé et moins cocu » 

« Il est infiniment plus utile d’avoir une religion même mauvaise que de n’en avoir pas du tout »  


Une société fondée sur la Tolérance  


Lors de son séjour en Angleterre il est admiratif de la tolérance religieuse anglaise. 

Voltaire était malade à la date anniversaire de la St Barthélémy. 

Il prêche la tolérance. 

 « Je suis citoyen et par conséquent l'ami de tous ces messieurs de différentes confessions. Je ne disputerai avec aucun d'eux ; je souhaite seulement qu'ils soient tous unis dans le dessein de s'aider mutuellement, de s'aimer et de se rendre heureux les uns les autres, autant que des hommes d'opinions si diverses peuvent s'aimer, et autant qu'ils peuvent contribuer à leur bonheur ; ce qui est aussi difficile que nécessaire. 

Pour cet effet, je leur conseille d'abord de jeter dans le feu […] la Gazette ecclésiastique, et tous autres libelles qui ne sont que l'aliment de la guerre civile des sots. 

Ensuite, chacun de nos frères, soit théiste, soit turc, soit païen, soit chrétien grec, ou chrétien latin, ou anglican, ou scandinave, soit juif, soit athée, lira attentivement quelques pages des Offices de Cicéron, ou de Montaigne, et quelques fables de La Fontaine. Cette lecture dispose insensiblement les hommes à la concorde […].

 On ne vendra ni circoncision, ni baptême, ni sépulture, ni la permission de courir dans la kaaba autour de la pierre noire, ni l'agrément de s'endurcir les genoux devant la Notre-Dame de Lorette,  


L’organisation de l’Eglise 

 

      Elle doit se dégager du christianisme de Constantin. Il préconise une religion inféodée à l’état. Il prend pour exemple l’anglicanisme, « bien établi par acte du parlement, bien dépendante du souverain ». L’Europe religieuse serait composée d’églises d’états juxtaposées et autonomes. Le clergé dont « Notre crédulité fit toute leur science » serait modeste et au service de la société. 

 Cette conception a eu une forte influence sur la Constitution Civile du Clergé de la Révolution. 


33 L’action 

Recherche d’alliance avec des protestants. 

 

  Il porte un jugement positif sur les chrétiens à tendance déiste, unitariste ou adoptianiste.  Le déisme lui paraît le point d’aboutissement de la réforme. 

Les quakers parce qu’ils rejettent les sacrements : pas de baptême, pas de communion, pas de prêtres. Ils rejettent les dogmes, vivent simplement, sont égalitaires, font preuve de vertus. 

 « Je vous dirai que j’aime les quakers. Si la mer ne me faisait pas un mal insupportable, ce serait dans ton sein, O Pennsylvanie, que j’irai finir le reste de ma carrière » 

Les sociniens (Fausto Socin 1539-1604) : « Déjà une foule de théologiens embrasse le socinianisme qui approche beaucoup de l’adoration d’un seul dieu dégagé de la superstition. »

 Il espère rallier les pasteurs genevois à son déisme, en les faisant qualifier de   « sociniens parfaits » par d’Alembert dans l’encyclopédie. L’article fit scandale et les pasteurs rejetèrent l’alliance avec Voltaire. Dans une lettre il écrit « fanatiques papistes, fanatiques calvinistes, tous sont pétris de la même m….  


Ecraser l’infâme 

 


Pendant la période de Cirey, il a une attitude de non-belligérance avec les catholiques.  

 A partir de 1759 et de l’affaire Calas, il entre dans la politique « d’écraser l’infâme » c’est-à-dire l’intolérance pratiquée par les églises organisées et inspirée par des dogmes, en l’occurrence le catholicisme qui entrainent superstitions, fanatisme, persécutions. 



4 Critiques du voltairianisme  


Des ennemis 

    Voltaire eu beaucoup d’ennemis : des écrivains jaloux, des courtisans évincés, des affairistes dupés… (Catherine de Russie lui commande 3 montres et il envoie 30 et explique qu’il s’est trompé !), des philosophes (Rousseau, Maupertuis) ,   les protestants génevois et évidemment les catholiques 


Fréron 

 

 Connu pour l’épigramme de Voltaire. 

L’autre jour au fond d’un vallon,

Un serpent piqua Jean Fréron ;

Que croyez-vous qu’il arriva ?

Ce fut le serpent qui creva.

Fréron critiquait Voltaire dans son journal,  l’année littéraire. 


Voltaire, qui supportait très mal les attaques, riposta avec une extrême violence. Il fit contre Fréron une virulente satire, Le Pauvre diable (1758), ainsi qu'une pièce de théâtre, Le Café ou l'Écossaise (1760), où Fréron est représenté par le personnage de « Wasp1 », espion et délateur, coquin envieux et vil.

 Voltaire et le parti philosophique usèrent également contre Fréron de leurs puissants relais au Gouvernement et dans la haute administration,  l’Année littéraire subit de nombreuses suspensions et Fréron quelques jours d’emprisonnement à la Bastille et au For-l'Évêque. Le journal périclita.  En définitive, le Garde des Sceaux, Hue de Miromesnil, ordonna en 1776 la suppression de l’Année littéraire. 

 Voltaire, apôtre de la tolérance n’a pas toujours été tolérant.  


Le journal de Trévoux  édité par les jésuites critiquait Voltaire. Celui-ci répliqua dans « La relation de la maladie, de la confession, de la mort et de l’apparition du jésuite Berthier 

     

Frère Berthier part en voyage avec frère Coutu. Ils tombent malades. Ils ont été empoisonnés. 

N’auriez -vous pas demande le médecin au cocher quelque paquet de poison  pour apothicaire ?  Non monsieur, voici l’unique ballot que j’y ai placé. Il fouilla le coffre et en sortit deux douzaines d’exemplaires du journal de Trévoux. Eh bien messieurs, avais-je tort ? dit ce grand médecin . 

 

-   Nonnote 

 Le père Nonnotte 

Examen critique ou Réfutation du livre des mœurs

Les erreurs de Voltaire. Le livre eut   un grand succès : six  édition en 1774 et traductions en  en italien, allemand, polonais et portugais. Voltaire y répliqua dans ses Éclaircissements historiques. 

Immédiatement, Nonnotte publia sa Réponse aux Éclaircissements historiques et aux additions de Voltaire (Paris 1774). Ces publications valurent  à leur auteur un bref élogieux du pape Clément XIII (1768), 

le Dictionnaire philosophique de la religion (Avignon, 1772) répondait au dictionnaire philosophique de Voltaire. 



Critiques philosophiques 

 

- Montaigne 

 On peut lire l’Apologie de Raymond Sebond comme une critique prémonitoire de Voltaire puisque Montaigne essaie de démontrer que la raison est incapable de prouver l’existence de Dieu.  





- Hume  

Dans « Dialogues sur la religion naturelle », il montre la fragilité de la notion de religion naturelle. 

Le raisonnement voltairien est analogique 

  Le monde est une montre donc il faut un horloger.  Le monde est une maison donc il y a un architecte. 

 D’autres analogies sont possibles 

   Pour construire une maison, il faut plusieurs personnes.  Le polythéisme peut donc être justifié. 

La montre ne donne pas toujours l’heure exacte. Est-ce qu’il n’y a pas un Dieu du mal qui lutte contre le Dieu du bien ? 

  Le monde n’est-il pas une immense plante se reproduisant par germination ?  

   N’est-il pas né d’une copulation divine qui sème ses créatures ? 

  

Voltaire fait des religions révélées des dérivations de la religion naturelle. Hume fait de la religion naturelle un dérivé des religions révélés. 


  





  











34 Obsèques

 

341 L'enjeu 

Pour Voltaire, c'est de ne pas être jeté à la fosse commune comme l’avait été son amie comédienne Adrienne Lecouvreur.  « Je ne veux pas qu’on jette mon corps à la voirie, Cette prétraille m’assomme mais me voilà entre ses mains ».

L’église catholique souhaite évidemment une ultime conversion au catholicisme, c’est-à-dire à la reconnaissance de la nature divine du Christ. 

Imaginons la phrase suivante dans l'Encyclopédie Universalis ou le Lagarde et Michard : "Voltaire à l'article de la mort finit par reconnaître la divinité du Christ" ! 

26 février : Voltaire fait appel à l’abbé Gautier. 

D’Alembert décrit l’abbé Gautier comme « un pauvre diable de prêtre qui par pure bonté d’âme était venu sauver celle de Voltaire »

 « C’est un bon imbécile, cela sauvera du scandale ou du ridicule » dit Voltaire.  L’abbé obtient une profession de foi. 

 « Si j’ai jamais scandalisé l’Eglise, j’en demande pardon, à Dieu et à elle » 

« Je meurs en adorant Dieu, en aimant mes amis, en ne haïssant pas mes ennemis et en détestant la superstition » 

Il ne communie pas en disant « je crache du sang et il faut bien se donner garde de mélanger mon sang avec le sang du Bon Dieu »

Il reçoit l’absolution. 

Mais voilà que Voltaire retrouve la santé. 

  


29 mai : l’abbé Gautier, M de Fersac, l’abbé Mignot sont au chevet de Voltaire.  

Version de M de Vilette :

L’abbé Gautier lui parle de la profession de foi et Voltaire lui dit « l’abbé Gautier fait ses compliments à l’abbé Gautier ». L’abbé considère que Voltaire délire et se propose de revenir le lendemain. 

 Le neveu, l’abbé Mignot, fils de la sœur de Mme Denis, obtient un billet de confession de l’abbé Gautier « je déclare que j’ai été appelé pour confesser M de Voltaire que j’ai trouvé hors d’état d’être entendu et sans connaissance » 


Version Grimm : 

 L’abbé aurait demandé : « Reconnaissez- vous la divinité de Jésus Christ ». « Jésus Christ ?  Jésus-Christ ? Laissez- moi mourir en paix » 

 

30 mai : Voltaire décède. 

Le cœur fut donné à M de Vilette et déposé à Ferney avec l’inscription « son cœur est ici, son esprit est partout »

Aujourd’hui, le cœur de Voltaire est déposé à la Bibliothèque nationale dans le socle du plâtre original du « Voltaire assis » de Jean-Antoine Houdon où l’on peut lire l’inscription : « Cœur de Voltaire donné par les héritiers du marquis de Villette »

Le cerveau de Voltaire fut donné au pharmacien Mithouard  et exposé dans son officine  pendant plusieurs années. Son fils voulut en faire don en 1799 à la Bibliothèque nationale. Le Directoire refusa. De nouvelles propositions furent faites en 1830 et 1858, suivies de nouveaux refus. Il échoue en 1924 à la Comédie française (il aurait été cédé par une descendante des Mithouart contre deux fauteuils d’orchestre185) et est placé dans le socle d'une autre statue de Houdon . 



 

L’abbé Mignot et un autre neveu M D’Hornoy demandèrent à l’église d’accorder des obsèques religieuses. Ils invoquèrent la profession de foi.  Louis XV répondit « laissez faire les prêtres » ce qui était différent de l’attitude de Louis XIV par rapport aux obsèques de Molière.  

L’abbé de Fersac proposa d’apporter le corps à Ferney où le tombeau sous forme de demie-pyramide était prêt, moitié dans l’église, moitié dehors ce qui faisait dire à Voltaire « Je ne suis ni dedans, ni dehors ». 

L’abbé Mignot décida d’apporter la dépouille à l’abbaye de Seillières près de Troyes. 

On mit le cadavre dans un carrosse avec six chevaux et un domestique qui fut très malade. Un cercueil en bois fut confectionné. On demanda à Mme Denis un cercueil en en plomb. Elle répondit « A quoi bon, cela coute cher et ça ne sert à rien » 

Grâce au billet de confession signé de l’abbé Gaultier, il fut inhumé religieusement dans un caveau de l’église  avant que l’évêque de Troyes, n’ait eu le temps d’ordonner au prieur de Sellières de surseoir à l'enterrement.  

L’évêque de Troyes exigea l’exhumation du corps de Voltaire. Le prieur dit qu’il avait un billet de confession et ne fit pas l’exhumation.  Il  fut destitué mais l’abbé Mignot n’eut aucune sanction. 

L’académie française à l’initiative de d’Alembert demanda une messe qui fut refusé par l’évêché. Les francs-maçons organisèrent une cérémonie. Frédéric II fit lire une messe à Berlin. 


342 Transfert des cendres 

 

Malgré l’opposition de certains révolutionnaires ( « Voltaire était un   courtisan des grands, un adorateurs des rois ») , les cendres de Voltaire sont transférées au Panthéon le 11 juillet 91, en dehors de la présence du clergé, quelques jours après la fuite à Varennes.

  Une brochure favorable à la panthéonisation récapitule les principes voltairiens : « La religion restreinte dans ces limites, les disciples de Jésus rendant à César ce qui lui appartient, le pouvoir des rois limité et soumis à la loi, les palais de la vengeance renversés, les petits tyrans détruits » 

Sur le sarcophage de la cérémonie, il est écrit : « il défendit Calas, Sirven, La Barre » 

« Il combattit les athées et les fanatiques. Il inspira la tolérance. Il réclama les droits de l’homme contre la servitude de la féodalité.  « Poète, historien, philosophe, il agrandit l’esprit humain et lui apprit qu’il doit être libre »

 Lors de la cérémonie, dans les discours, on cite des phrases : « Si l’homme a des tyrans, il faut les détrôner », « Au fond du Vatican, trônait la politique », « A tous les cœurs bien nés, la patrie est chère », « je porte en mon cœur la liberté gravée et les rois en horreur », « les mortels sont égaux, ce n’est pas la naissance, c’est la seule vertu qui fait la différence »  

Transfert des cendres de JJ Rousseau 

 

Le pire qui arriva à Voltaire fut le transfert des cendres de Rousseau au Panthéon  dans un sarcophage voisin le 11 octobre 1794. 

L'entrée au Panthéon se fait au son de l'orgue, dans un « recueillement religieux ». Cambacérès, président de la Convention, prononce l'éloge du grand homme :

« Moraliste profond, apôtre de la liberté et de l'égalité, il a été le précurseur qui a appelé la nation dans les routes de la gloire et du bonheur. [...] C'est à Rousseau que nous devons cette régénération salutaire qui a opéré de si heureux changements dans nos mœurs, dans nos coutumes, dans nos lois, dans  nos esprits, dans nos habitudes...  


Rousseau à Voltaire : « Monsieur, je ne vous aime point. …je vous hais enfin puisque vous l’avez voulu. »  

Voltaire parlant de Rousseau : cet ennemi du genre humain…ce charlatan trompeur et vain, ce basset hargneux et mutin, bâtard du chien de Diogène

Dans le sentiment des citoyens (anonyme) Voltaire suggère l’exécution de Rousseau : « si on châtie légèrement un romancier impie, on punit capitalement un vil séditieux ». Ce n’est sans doute que rhétorique, mais quand même…

Dans sa lettre à Rousseau, il écrit : «  M Chapuis m’apprend que votre santé est bien mauvaise. Il faudra venir ici dans l’air natal,  jouir de la liberté, boire du lait de nos vaches et brouter notre herbe »

 Voltaire :riche, puissant face à Rousseau pauvre et psychiquement malade  


Dans l’hypothèse où l’au-delà existerait il est peu probable que François-Marie et Jean- Jacques se fréquentent beaucoup. 


Selon des rumeurs (citées par Jean Orieux) les cercueils de Voltaire et Rousseau furent vidés en 1814 de leurs dépouilles par des activistes monarchistes et  enterrées à Bercy sur le site actuel de la halle au vin. 

En 1878 une commission sénatoriale, présidée par le scientifique Berthelot  constata que des squelettes  en place  étaient bien ceux de Voltaire et de Rousseau. A l’occasion, on mesura la taille des cranes et on constata que celui de Rousseau était plus volumineux.


5 L’influence de Voltaire 

 



 51 La révolution 

Edgard Quinet écrit :  la pré-révolution c’est Voltaire, la Constituante Montesquieu, la Législative et la Convention, Rousseau. C’est schématique mais pas faux !  

Victor Hugo fait chanter à Gavroche (à propos d’événements de 1832)  

       Je suis tombé par terre

       C’est la faute à Voltaire 

        Le nez dans le ruisseau 

       C’est la faute à Rousseau 


L’œuvre de la constituante est marquée par l’influence voltairienne : liberté de la presse, unité de la législation, réforme de la procédure criminelle et surtout la constitution civile du clergé.

Cependant il est évident que Voltaire aurait eu en horreur la Révolution. 

  De Maistre écrit : «   De la révolution, Voltaire n’aurait aimé que le côté irréligieux, et l’aurait abhorré pour le reste, car il n’y a pas d’homme plus que lui ennemi de l’égalité ». « Le cuisinier d’un cardinal peut parfaitement se dire homme comme son maître » mais « ce cuisinier est cuisinier »

Voltaire n’aimait pas les « raisonneurs maigres et pâles ». Il ne croyait pas à la bonté originelle de l’homme et à la possibilité de la transformer. La rénovation du monde lui paraissait une « folie de moralistes ». 


Le calendrier républicain 


 

    Il supprime la référence à la date de naissance du Christ et aux Saints. 


  

  

     Le culte de la raison 

 

Il s’est manifesté le jour de la  fête de la Liberté à la cathédrale Notre Dame le 10 novembre 1793. Le culte était célébré par une beauté figurant la déesse de la Raison. 

Plusieurs églises furent transformées en temples de la Raison à Paris et en France Le « culte » s'est manifesté en 1793 et 1794 par des cortèges carnavalesques, des dépouillements d'églises, des cérémonies iconoclastes. Fouché et les hébertistes en furent les principaux animateurs.  Danton et Robespierre s’y opposèrent. 

Par son anticléricalisme, le mouvement est proche de Voltaire mais il en est éloigné par son athéisme. On sent l’influence de d’Holbach plutôt que de Voltaire. 


 Fête de l’être suprême 


 

Elle est célébrée le 20 prairial an II (8 juin 1794), ordonnancée par Jacques-Louis David et présidée par Robespierre. 

- Robespierre a revêtu un habit bleu céleste, serré d'une écharpe tricolore. Il tient un bouquet de fleurs et d'épis à la main. Il met le feu aux représentations de l'Athéisme et de l’Égoïsme, qui démasque, une fois brûlée, une statue de la Sagesse. 

- Dans la foule on aurait entendu (selon Michelet) «C’est pas ça qui va nous donner du pain » « il se prenait pour le Roi, maintenant il se prend pour Dieu ». 

- Organisée par Robespierre elle est plus d’inspiration rousseauiste que Voltairienne. 


- La théophilanthropie


 

 La théophilanthropie (du grec θεός / Theos : « Dieu », φίλος / phílos « ami » et ἄνθρωπος / ánthrôpos « homme ») est un culte établi sur deux idées principales : la croyance en Dieu et l'amour du prochain.

Le culte fut soutenu par le Directoire  en 1797- 1798 

Le fondateur de la théophilantropie est Jean-Baptiste Chemin-Dupontes, , né vers 1760, et mort vers 1852. 

En septembre 1796 paraît son ouvrage le Manuel des théoanthropophiles.

Le premier culte a lieu en janvier 1797 dans l'église Sainte-Catherine à Paris, devant les familles des fondateurs. La théophilanthropie rencontre l'adhésion rapide de quelques politiques, comme l'entrepreneur et économiste Dupont de Nemours , le peintre David, Bernardin de Saint-Pierre, Marie-Joseph  Chénier, Thomas Paine

Le groupe ouvre des écoles et reçoit l'autorisation d'exercer son culte dans 19 églises parisiennes, conjointement avec les cultes constitutionnels et réfractaires.

La théophilanthropie se développe également en province. 

La nouvelle religion suscite des adversaires 

Le 12 floréal an V, après avoir entendu la lecture d'un exposé de La Révellière-Lépeaux sur le culte et les cérémonies civiles à l'Académie des sciences morales et politiques, Talleyrand fait remarquer à son auteur : « Je n'ai qu'une observation à vous faire. Jésus-Christ, pour fonder sa religion, a été crucifié et est ressuscité. Vous auriez dû tâcher d'en faire autant. » 

Le culte est interdit en tout lieu en mars 1803

52 La franc-maçonnerie 

 

- On qualifiait Voltaire de « franc-maçon sans tablier », car il se tenait à l'écart de cette confrérie, bien qu'il ait des conceptions voisines, en l’occurrence le théisme.  

- En 1778, un peu moins de deux mois avant sa mort, il accepte pourtant d'entrer dans la loge des Neuf Sœurs .On le dispense, vu son âge, des habituelles épreuves ainsi que du rite du bandeau sur les yeux, celui-ci semblant déplacé sur un homme qui avait été considéré par beaucoup comme l’homme le plus éclairé   de son époque. 

-

- La Constitution du Grand Orient de France en 1849 qui précise que « La Franc-Maçonnerie, institution essentiellement philanthropique, philosophique et progressive, a pour base l'existence de Dieu (le GADLU)  et l'immortalité de l'âme. »,  est  tout à fait en congruence avec  la pensée de Voltaire.   A ma connaissance, cette référence n’existe plus aujourd’hui dans les statuts du Grand Orient. 



53 Napoléon 

 

Dans son testament Napoléon déclare mourir dans la religion dans laquelle il est né, le catholicisme. 

En même temps, sa conception utilitariste de la religion est tout à fait voltairienne.   

  « C’est en me faisant catholique que j’ai fini la guerre de Vendée, en me faisant musulman que je me suis établi en Égypte, en me faisant ultramontain que j’ai gagné les esprits en Italie. Si je gouvernais le peuple juif, je rétablirais le temple de Salomon. »

Déclaration au Conseil d’État, 1er août 1800


« Si vous ôtez la foi au peuple, vous n’avez que des voleurs de grand chemin. »

                  

 « Comment avoir de l’ordre dans un État sans une religion ? » dit le Premier Consul à Roederer (juillet 1800). « Il n’y a pas de bonne morale sans religion […] une société sans religion est comme un vaisseau sans boussole » (juin 1800, aux curés de Milan où il est entré en vainqueur). « Nulle société ne peut exister sans morale. Il n’y a pas de bonne morale sans religion. Il n’y a donc que la religion qui donne à l’État un appui ferme et durable » (Maximes et pensées)

Il ne faut pas combattre et détruire la religion   comme le pensait certains révolutionnaires (Fouché, les hébertistes), mais s’en servir pour affermir l’État et garantir l’obéissance des citoyens au pouvoir civil. 

54 le XIX 

 


  La pensée républicaine puisera dans l’arsenal de Voltaire les arguments contre le catholicisme tout au long du XIX siècle. 


Conclusion 


Dans ses rapports à la religion, on peut dire qu’une partie des élites culturelles française a été voltairienne, ce qui la différencie profondément des autres pays occidentaux.

Les incompréhensions contemporaines entre le monde anglo-américain, le monde musulman et la France sur les questions religieuses trouvent leur origine dans l’influence de Voltaire sur la pensée française. 


 

 

              Si aujourd’hui, à Oloron-Sainte-Marie, cette conférence a pu avoir lieu sans que je sois, jusqu’à maintenant, menacé d’être emprisonné, brûlé, décapité, pendu, égorgé, abattu…c’est parce qu’a existé au XVIII siècle un écrivain nommé Voltaire. 





En 2019, en pleine vague mondiale de déboulonnage de statues, dans la foulée des Black Lives Matter, la mairie de Paris a courageusement exfiltré l’effigie de Voltaire, square Honoré-Champion, à deux pas de l’Institut. Le philosophe avait été aspergé de peinture rouge. Restaurée, sa statue n’a pas retrouvé sa place : la Mairie veut, par faiblesse, l’isoler derrière les grilles aveugles de l’École de médecine.


mardi 15 février 2022

   L’Islam et la France : rappel historique 

1 L‘islamisation de la France : un espoir 

11 L’idéologie islamiste

Questions de définitions 

Dans la tête d’un islamiste

- Contenu  

- Le respect des textes 

- Culture coranique

- Idéal politique 

- L’éducation 

- Philosophie et mysticisme

- Islam et « lumières » occidentales 

                                   -    déclaration universelle des droits de l’homme et déclaration islamique

-    la laïcité



12 L’espoir 

-Boumedienne 

-Erdogan 

-Itzebegovic

-Tariq ramadan 

-Marwan Muhamad 


l’optimisme 

- pétrole 

- guerres 

- démographie 


13 La stratégie 

Jeu d’échecs 

Les organisations 

Les territoires 

Stratégie de l’action islamique culturelle à l’extérieur du monde islamique  (Doha 2000) 

Mise en œuvre de la stratégie  

- La takiya

- La rhétorique 

- Les mosquées

- La démographie 

- Les mœurs

¤ voile

¤ hallal/Haram 

- L’éducation 

¤ critiques de la laïcité 

¤l’enseignement coranique 

- Les media

- Le droit 

14 La politique 

La notion d’islamophobie 

Actions et Manifestations

Alliances 

Actions diplomatiques et pressions financières 

Insultes et menaces de mort 

Attentats et assassinats 

Soumission 


2 L’islamisation de la France : une crainte  

  21 Pour une approche critique de l’Islam 

      211 Des points de vue critiques 

      Tocqueville 

       De Foucauld 

                      Churchill

Levi-Strauss

Malraux

Benoît XVI 

       Ataturk 

       Textes contemporains critiques : Jean Claude Barreau, Jack Alain Leger, Yvon Quiniou 

                                                                    Ibn Warraq, Magid Oukacha…  

       Textes contemporains historiques 


       212   Critiques de la culture islamique 

                            Les miracles scientifiques du Coran 

     Islam et spiritualité

     Le mythe d’Al Andaluz

     Culture coranique et culture occidentale moderne 

     L’éducation

     Le voile 

     Les régimes politiques islamistes

     Terrorisme et religion

     Un islam moderne

     « Nulle contrainte en religion » 

    22 Le séparatisme 

    23 Les inquiétudes  


3 L’islamisation de la France : un faux problème   

  31 La diversité culturelle    

  32 Les musulmans victimes 

- Colonialisme

- Exploitation 

- Stigmatisation, islamophobie

- Racisme 

- Laïcité

- Enseignement de l’histoire   

 33 Un pseudo-problème 


 34 Les crises de l’islam 


35    Une nouvelle lecture du Coran 

Une religion d’ouverture 

La réinterprétation 

Un islam des lumières 

Un islam républicain 

La séparation islam/islamisme 


   36 L’intégration à la modernité occidentale 

Conclusion 



 

 


      


                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                 

             L’Islam en France : quel avenir ?  



 L’islam est devenu la seconde religion française.  Le port du voile et du burkini, les demandes d’horaires séparés dans les piscines pour les hommes et les femmes, les menus des cantines, les attentats islamistes,  la notion d’islamophobie, ont été l’occasion de débats et de tensions dans la société française. 

     Introduction : Rappel historique 

      1 L’islamisation de la France : un espoir 

      2 L’islamisation de la France : une crainte 

     3 L’islamisation de la France : un faux problème  

           



       La France et l’Islam : rappel historique  


A partir du VII siècle, le monde méditerranéen est divisé entre chrétienté et islam. 

Des tensions, des affrontements militaires ont eu lieu entre la civilisation chrétienne et la civilisation musulmane mais aussi des échanges scientifiques, philosophiques et artistiques. Nous en savons quelque chose en Béarn .  



   


732 : bataille de Poitiers  

1095-1291 : croisades 

1453 : prise de Constantinople par les turcs 

1492 : fin de la reconquista chrétienne en Espagne 

1529 : siège de Vienne par les ottomans  

1571 : Lépante, bataille navale qui voit la défaite des ottomans  

1683 : siège de Vienne par les ottomans 

1798 : Bonaparte en Egypte 

1832 : début de la conquête en Algérie


Une anecdote pour connaître l’origine du croissant que nous trempons dans un cappucino, je cite Gilles Kepel. 

« En 1683 les pâtissiers autrichiens célébrèrent la victoire en confectionnant les croissants, ce qui permet aujourd’hui de dévorer le symbole de ceux qui espéraient les asservir en un rite qui évoque l’ingurgitation de l’ennemi vaincu dans les tribus primitives, même si l’individu qui trempe un croissant dans son café a perdu la mémoire du moment fondateur. »


 La célébration n’est complète qu’à condition que le café soit un cappuccino. Les viennois trouvèrent dans le camp abandonné des turcs des sacs plein de café très amers qu’ils édulcorèrent avec du lait et qu’ils appelèrent cappuccino en hommage à un capucin prêcheur infatigable de la croisade conte les ottomans »  

S’il y a une (vague) conscience européenne, on peut penser qu’elle est née de  l’affrontement avec le monde islamique. 

Nous définirons l’islamisation comme   La présence de plus en plus grande d’une population se réclamant de l’Islam sur le territoire de la métropole. 

 1 L’islamisation de la France : un espoir 

  C’est le point de vue islamiste.

 

 



 

 

 11 L’idéologie islamiste

 


  Questions de définitions                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                               

Comme le disait Montaigne, « La plupart de nos querelles sont langagières. » 

Je propose de dépasser la doxa médiatique, « le bon musulman » opposé au « méchant islamiste ». 

Les musulmans ne sont pas tous arabes (les arabes sont même minoritaires au sein de l’islam) et Il y a des arabes chrétiens, athées et agnostiques. Il n’est pas dans la nature des arabes d’être musulmans pas plus qu’il n’est dans la nature d’un français d’être chrétien. 


Le musulman croit en Allah, considère Mahomet comme son prophète et respecte les quatre pratiques : la prière, le ramadan, le pèlerinage, l’aumône.   

Il peut, pratiquer sa religion de façon plus ou moins radicale. Il peut la pratiquer de façon minimale (« musulman à coran faible ! ») ou respecter à la lettre tous les préceptes de la religion. 

Islamisme 

- terme créé en occident au XIX pour correspondre à judaïsme et christianisme. Les auteurs du XIX siècle, Renan en particulier, ne font aucune différence entre Islam et islamisme. 

   On peut définir l’islamisme (les définitions n’étant que des instruments provisoires de compréhension de la réalité) de la façon suivante : 

- Ensemble des moyens (paroles, textes, actions) qui visent à diffuser l’islam.   

      Un islamiste est un militant de l’islam.  

   Il peut agir de façon pacifique en essayant de convertir soit par la parole,  la persuasion, soit par la contrainte voire par la violence. Dans ce cas, on peut le qualifier de djihadiste.


Le Djihadiste est un islamiste qui considère qu’il faut défendre l’islam  par les armes quand il s’agit de répondre à une attaque perpétrée contre l’Islam (blasphème, discrimination…). Les plus extrémistes pensent qu’il est légitime d’imposer l’islam par la violence. 


Abdallah Azzam dans « Rejoins la caravane » écrit : « chaque croyant doit agir selon ses capacités :  la main, la langue ou le cœur, participer au combat par les armes, le financement, l’exhortation, la prédication, la prière. »                                        

  Un musulman trouvera toujours un musulman plus musulman que lui, un islamiste, plus islamiste que lui, un djihadiste, plus djihadiste que lui. 

  Il faut rappeler que le nombre de musulmans tués par des musulmans est beaucoup plus important que celui des non-musulmans.   

  « L’Islam, c’est l’islamisme au repos, l’islamisme, l’islam en action » Ferhat Mehenni

 « L’islamisme est l’islam des musulmans impatients »    Boualem Sansal 

L’islamiste et le djihadiste croient qu’ils agissent par philanthropie puisqu’ils pensent que lorsque l’islam sera la seule religion, la paix règnera dans le monde, et que tous les humains iront au paradis islamique.                                                                                                                                               

- Idéologie qui préconise l’application dans le domaine politique, juridique, social (les mœurs) des préceptes du Coran (voire des hadiths).                                                  

                                                                                                                                                                                                   













Dans la tête d’un islamiste radical. 

 

Contenu 


 Je vous propose de pénétrer dans la tête d’un islamiste radical (sur le modèle des livres « dans la tête de Poutine », « de Trump »)


Comment fait-on pour entrer dans la tête d’un islamiste radical ? On lit des textes, de préférence en arabe. 


 De grands spécialistes de l’islam (Olivier Roy , Raphaël Liogier) ne parlent pas l’arabe contrairement à Gilles Kepel.  Il a dû, par exemple, leur échapper qu’Erdogan lors de son allocution relative à la réouverture de la mosquée d’Istanbul avait dit, en arabe, que c’était la première étape de la reconquête de la mosquée Al Aqsa à Jérusalem, mais cela n’était pas écrit dans le communiqué en anglais !  


On peut lire les ouvrages de Khomeyni  , d’Hassan al Banna, de Saïd Qtb…de Youssef el-Qaradawi « le licite et l’illicite en islam », de Ayman al Zawhiri, « Cavaliers sous la bannière du prophète ». 


On trouve des textes de vulgarisation dans les bonnes librairies salafistes de St Denis : « Les 7 péchés impardonnables » « L’enfer et le paradis expliqués à mon enfant » « le guide de la bonne musulmane » « la voie du musulman ».


 Qu’est-ce qu’il y a dans la tête d’un islamiste intégriste ? 


- Le Coran est la parole d’Allah 

- Cette parole doit être appliquée littéralement (avec une marge d’interprétation) 

- La contextualisation du Coran et la modernisation de l’islam sont des arguments irrecevables : la parole de Dieu est un absolu, le contexte est toujours le même (Les ennemis sont les mêmes, l’objectif est identique)

- Mahomet est un beau modèle qu’il faut imiter 

- Les musulmans sont une communauté supérieure à toutes les autres 

- Les infidèles sont méprisables car ils n’ont pas reconnu la révélation de Mahomet 

- Les incroyants iront en enfer, les combattants de l’islam au paradis

- Les musulmans doivent se battre pour diffuser l’islam sur la planète entière 


- Si les musulmans ont été dominés, c’est qu’ils n’ont pas été suffisamment « justes » avec Allah 

- Il faut islamiser la modernité au lieu de moderniser l’islam

- Notre action se situe sur le temps long. Le passé lointain est toujours présent, le futur même lointain verra notre victoire.  

- Tout ce qui précède l’islam est méprisable. 


La   Devise des frères musulmans est « Le Coran est notre constitution. Le djihad est notre voie, mourir dans le sentier d’Allah est notre plus grand espoir »


 Pour résumer, pour l’islamiste radical, son action repose sur un triptyque : le Coran + le djihad (la lutte pour diffuser l’islam) + la Sharia (la loi issue de la parole d’Allah)









Le respect des textes 


 

L’islamisme radical s’est toujours opposé à toutes les interprétations modernistes de l’islam qui disent que les textes doivent être interprétés selon le contexte :  l’Arabie du VII siècle, divisée en tribus en guerre, l’hostilité à l’égard de Mahomet, les conflits avec les juifs et les chrétiens…

Les traditionnalistes s’appuient sur des versets du Coran.

C6/34. (…) Nul ne peut changer les paroles d'Allah (…).

C6/68. Quand tu vois ceux qui ergotent à propos de Nos versets, éloigne-toi d'eux jusqu'à ce qu'ils changent de sujet. Le démon te fera sans doute oublier cette prescription mais, dès que tu te la rappelles ne reste pas avec les injustes.

C18/27. Récite ce qui t'a été révélé du Livre de ton Seigneur. Nul ne peut changer Sa parole (…)

C40/4. Seuls les incrédules discutent les versets d'Allah. (…)

C42/16. L’argument de ceux qui discutent au sujet d'Allah, après qu'on a répondu à Son appel est sans valeur auprès d'Allah. Sa colère tombera sur eux et ils subiront un terrible châtiment 

La Sira rapporte :

 L’apôtre d’Allah a dit :

« Celui qui interprète le Coran selon son opinion personnelle aura sa place en enfer » 

- Si quelqu’un innove en quoi que ce soit qui ne soit pas en harmonie avec les principes de notre religion, cette chose doit être rejetée. ” (récit d’Aisha, Bukhari XLIX 861

- Médine est une terre sacrée et quiconque innove ou héberge un innovateur a sur lui la malédiction d’Allah, des anges et de toute l’humanité. ” (récit d’Abu Huraira, Muslim VII 3166)

« Celui qui innove dans nos affaires alors qu’il n’y a pas de raison commet un péché et ces innovations doivent être rejetées. ” (récit d’Aisha, Muslim XVIII 4266)

Deux tenants de l’Islam des lumières reprennent paradoxalement   la thèse traditionnaliste : 

- Tareq Obrou : « tout est à prendre au premier degré dans le Coran : on n’entre pas dans le commentaire car c’est un champ hors de notre portée par rapport à notre raison » 

- Malek Chebel « Le Coran constitue mot pour mot la parole de Dieu, non altérée, conservée telle-quelle, pour toujours. »











     Culture            

       


Culture

Idéal

Coranique 

Fondement des règles sociales Coran 

           Valeurs Umma

Inégalité

lutte

Morale obéissance

Religion obligatoire

Etat Religieux 

Collectif umma

Guerre juste

Ennemis oui

Famille Patriarcale  


Sexualité Contrôlée 

Homosexualité Punie 

Education 

Obéissance 




Politique

 


Selon les islamistes les vrais régimes politiques islamistes assurent aux citoyens une vie riche et morale loin de la décadence de la civilisation occidentale ( libertinage, mariage homosexuel, éclatement de la famille, perversité, discriminations, inégalités, drogue, maladies mentales…)  

Al Andaluz

 

L’Espagne islamique est présentée comme une période exceptionnelle de cohabitation harmonieuse entre les trois religions monothéistes, un 

âge d’or perdu de tolérance, de culture épanouie, riche, florissante.








L’éducation 

 

Elle a pour objectif l’apprentissage de l’arabe classique, l’apprentissage par cœur du Coran et de quelque hadiths (le bon élève est celui qui récite la totalité du Coran), l’étude des érudits de l’islam. Les sexes sont séparés.  L’obéissance est la vertu première.  Les châtiments corporels sont utilisés. 


Philosophie et mysticisme

L’Islam c’est aussi l’ouverture à la philosophie et au mysticisme. 

 

 

                                              

Islam, lumières du XVIII siècle et révolution française 

 

Les visiteurs musulmans en Europe au XVIII étaient frappés par l’impudeur et l’indocilité des femmes occidentales, leur incroyable liberté, l’absurde déférence qui leur était prodiguée et ne manquaient pas de s’indigner de la totale absence de jalousie virile chez des hommes confrontés à l’immoralité et aux mœurs dépravés de leurs épouses.  


 


Atif Efendi, ambassadeur de l’empire ottoman écrit lors de la révolution française : 

« La République était comme les borborygmes et les crépitations d’un estomac nauséeux. Les révolutionnaires ont érigé de nouveaux principes que Satan leur soufflait. Ils sont totalement livrés à l’infamie et à la débauche. Ils aboient comme des chiens et mordent comme des loups… » 




La déclaration universelle des droits de l’homme de l’ONU (1948) et la déclaration islamique  

 


En 1948, l’Arabie saoudite s’est abstenue lors du vote de la Déclaration universelle des droits de l’homme à l’ONU parce que celle-ci assurait la liberté de circulation, or, les non-musulmans ne peuvent avoir accès à la Mecque, le droit de se marier librement, or, une musulmane ne peut épouser un non-musulman, le droit à la liberté de conscience, or, un musulman ne peut apostasier.  


En 1981, l’Iran a rappelé que la déclaration universelle de 1948 ne s’appliquait pas aux musulmans, car c’était un « texte écrit par des hommes, au nom d’une tradition judéo-chrétienne. » 

          Le 19/9/81 est proclamée à Paris (ce n’est pas un hasard) la Déclaration islamique universelle des droits de l’homme 

Préambule :

La déclaration réaffirme  le rôle civilisateur et historique de la Communauté islamique, la meilleure communauté que Dieu ait créée et qui a donné à l'humanité une civilisation universelle équilibrée, alliant la vie présente à l'au-delà, et la connaissance à la foi, et réaffirmant le rôle espéré que cette communauté devrait jouer aujourd'hui pour guider l'humanité plongée dans la confusion à cause de croyances et d'idéologies différentes et antagonistes, et pour apporter des solutions aux problèmes chroniques de cette civilisation matérialiste,


Désirant contribuer aux efforts de l'humanité visant à garantir les droits de l'homme, à le protéger de l'exploitation et de la persécution, à affirmer sa liberté et son droit à une vie digne en accord avec la Loi islamique,


Convaincus que l'humanité, dont la science a atteint un niveau élevé dans la sphère du matériel, a et aura toujours besoin d'un appui de la foi à sa civilisation et d'un auto-frein qui protège ses droits,


Croyant que les droits fondamentaux et les libertés universelles dans l’Islam font partie de la religion des musulmans,


Et que personne n'est en droit de les entraver totalement ou partiellement, de les violer ou de les ignorer, parce qu'ils sont des dispositions divines à suivre,


Lesquels droits et libertés nous sont parvenus par le dernier Livre révélé ainsi que par l'Envoyé de Dieu pour accomplir les précédents messages révélés 


Art 10 :« L’Islam est la religion naturelle de l’homme. Il n’est pas permis de soumettre ce dernier à une quelconque forme de pression ou de profiter de sa pauvreté ou de son ignorance pour le convertir à une autre religion ou à l’athéisme. » 


Article 22  

 a) Tout individu a le droit d'exprimer librement son opinion d'une manière non contraire aux principes de la loi islamique.

b) Tout individu a le droit d'appeler au bien, d'ordonner le juste et d'interdire le mal conformément aux normes de la loi islamique.

c) L'information est une nécessité vitale pour la société. Il est interdit de l'exploiter, d'en abuser ou de s'attaquer aux choses sacrées et à la dignité des Prophètes. Il est, de même, interdit de faire ce qui viole les valeurs éthiques, provoque la désintégration et la corruption de la société, lui porte préjudice, ou sape la croyance

Commentaires sur les droits 

1 – Ce sont des droits et des dons d’Allah et non pas des dons humains qui sont conditionnés par les passions, les convoitises, les caprices et les intérêts de toutes sortes.

2 – Ce sont des droits qui sont liés à la croyance islamique et qui sont protégés par la loi divine. La violation de ces droits, avant d’être un abus contre l’homme, est d’abord une transgression de la Loi d’Allah qui est passible du châtiment de l’au-delà, comme elle est passible de sanctions dans la vie présente

7 – Ce sont des droits délimités et non absolus, de façon à ce qu’ils ne soient pas en contradiction avec les fondements de la Charia islamique ou qu’ils portent préjudice aux intérêts de la société. Par exemple, la liberté d’opinion et d’expression est garantie pour tous : tout homme dans la société islamique a la liberté totale d’exprimer la vérité, de lutter contre l’erreur et le mensonge et de prodiguer des conseils à autrui dans l’intérêt de tous, qu’il s’agisse des choses liées à la vie présente ou à l’au-delà. Mais cette liberté est limitée pour éviter qu’elle ne soit mal utilisée : il y a des frontières à ne pas franchir, sinon ce serait le chaos total, la violation des lois d’Allah, l’oppression des individus et la décadence de la société. Les restrictions à cette liberté sont les suivantes :

8 – Il faut faire un usage rationnel de cette liberté, fondé sur le dialogue objectif et constructif et basé sur la sagesse et la bonne exhortation, loin de la violence et des agitations qui incitent aux troubles et aux désordres et qui causent plus de torts qu’ils ne font de bien. 

9 – Il est interdit de s’attaquer aux croyances sacrées admises par la société islamique telles que l’existence d’Allah, la véracité de la prophétie de Muhammad et éviter tout ce qui est de nature à porter atteinte à l’Islam et à ses fidèles.


La laïcité 


 


L'Académie islamique du fiqh, qui dépend de l'Organisation de la coopération islamique, a rendu la fatwa suivante relative à la laïcité dans sa réunion tenue à Manama du 14 au 19 novembre 1998 :


1) La laïcité (qui signifie la séparation entre la religion et la vie) est née en réaction aux abus commis par l'Église.

2) La laïcité a été diffusée dans les pays musulmans par les forces coloniales et leurs collaborateurs et sous l'influence de l'orientalisme. Elle a divisé la nation musulmane, semé le doute dans sa croyance juste, défiguré l'histoire brillante de notre nation, créé l'illusion dans la génération qu'il existe une contradiction entre la raison et les textes de la shari'ah, œuvré pour le remplacement de notre noble shari'ah par des lois positives, propagé le libertinage, la dissolution des mœurs et la destruction des nobles valeurs.


3) La laïcité a donné naissance à la majorité des idées destructrices qui ont envahi nos pays sous différents noms comme le racisme, le communisme, le sionisme, la franc-maçonnerie, etc. Ceci a conduit à la perte des richesses de la nation et à la détérioration de la situation économique, et a contribué à l'occupation de certains de nos pays comme la Palestine et Jérusalem, ce qui prouve son échec à réaliser le moindre bien pour notre nation.


4) La laïcité est un système de droit positif basé sur l'athéisme, ce qui l'oppose à l'islam dans sa totalité et dans ses détails. Elle s’associe au sionisme mondial et aux doctrines libertines et destructrices. Elle est, par conséquent, une doctrine athée rejetée par Dieu, son Messager et les croyants.


5) L'islam est une religion, un État et une voie de vie complète. C'est le meilleur en tout temps et en tout lieu. Il ne peut accepter la séparation entre la religion et la vie, et exige que toutes les normes soient dérivées de la religion et que la vie pratique soit colorée par l'islam dans les domaines de la politique, de l'économie, de la société, de l'éducation, de l'information, etc.

L'Académie demande aux autorités politiques musulmanes "de protéger les musulmans et leurs pays contre la laïcité et de prendre les mesures nécessaires pour les en préserver".


12 L’espoir                                                                                                                                                                                                                                                          

 


Houari Boumedienne déclare à la Conférence islamique de 1974

"Des millions d'hommes quitteront l'hémisphère sud pour aller dans l'hémisphère nord. Ils n'iront pas en tant qu'amis. Ils iront pour le conquérir, et ils le feront en le peuplant avec leurs fils. C'est le ventre fécond de nos femmes qui nous donnera la victoire."


Erdogan :


"Les mosquées sont nos casernes, les coupoles nos casques, les minarets nos baïonnettes et les croyants nos soldats."


Alija Izetbegovic, chef d’Etat de la Bosnie-Herzégovine, « Déclaration islamique » de 1970 : 


« Il ne peut exister de paix ou de coexistence entre la foi islamique et des institutions sociales et politiques non islamiques. » « Le mouvement islamique doit et peut prendre le pouvoir dès qu’il est moralement et numériquement capable de détruire le pouvoir non- islamique existant. »


Youssouf El-Qaradawi : 

« L’Islam est entré deux fois en Europe, deux fois l’a quittée. Peut-être que la prochaine conquête, avec la volonté d’Allah, aura lieu par la prédication et l’idéologie. Toute terre n’est pas obligatoirement conquise par l’épée. » 

   

Tariq Ramadan : 

« La France est une culture maintenant musulmane. L’islam est une religion française. La langue française est la langue de l’Islam ». Le Figaro 7/ 10 /2016


Tariq Ramadan 2000 Abidjan 

« Si d’un point de vue quantitatif, nous pouvons effectivement être considérés comme une minorité en Europe, ce terme ne peut pourtant être admis en tant que tel, étant donné qu’une minorité peut avoir un pouvoir décisionnel important alors qu’une majorité peut être mise en marge »  

 

L’optimisme historique  

- Pour les islamistes radicaux on assiste à un retournement.  

« Allah, disent-ils, nous est de nouveau favorable. 

          -    le pétrole

 Il nous a donné la victoire dans 

 -  Les guerres 

                                

 -  Le 11 septembre a frappé au cœur le Grand Satan      

      - Nous avons reconquis des territoires : Si on compare le XXI siècle au XX, l’Islam est de nouveau à l’offensive :    Des pays sont redevenus islamiques : Pakistan, Iran, Soudan, Afghanistan


 En Afghanistan l’URSS a été vaincue comme l’empire Sassanide, les Etats Unis comme l’empire byzantin. 

    Le Sahel, anciennement terrain de jeux des motards occidentaux, est devenu terre de guerre 

L’islam est en expansion en Europe

Les Attentats de Madrid du 11 mars 2004 permettent de solder des comptes anciens (communiqué de DAESH). 

En cas de guerre, nous serons en position de force face à des occidentaux ,végans, à trottinette, n’ayant jamais égorgé de moutons et ne sachant pas se servir d’une kalachnikov. »  

13 La stratégie 


Jeu d’échecs

 


Comme toute force idéologique (religions, idéologies politique), l’islamisme radical à une stratégie, c’est-à-dire une mise en œuvre de moyens pour atteindre des buts. 

            La stratégie met en jeu, des hiérarchies religieuses et politique, des actions économiques, sociales, politiques diversifiées, des activistes pacifistes ou violents. 

                    

Les organisations 


 


Cette stratégie mondiale est diversifiée. 

Elle est portée par des « entrepreneurs religieux » :  l’Arabie Saoudite, l’ Iran, L’Algérie, le Maroc, la Turquie, les Frères musulmans, le Tabligh et tous les courants extrémistes :  Daesh, Al Quaida, Boko Haram, Talibans… 

Ces divisions peuvent être vues comme une faiblesse mais aussi comme une force. 



                         Les territoires 


 

1. La Maison de l'Islam (Dar al Islam). Dans ces régions, l'islam est majoritaire, détient le pouvoir politique et applique les règles et les lois du Coran. Exemple : l'Arabie Saoudite. Ici, aucune critique de l'enseignement de Mahomet n'est tolérée, aucune autre conception philosophique ou religieuse ne peut s'exprimer.

2. La Maison de la Guerre (Dar al Harb). Il s'agit des pays dans lesquels l'islam s'estime assez fort pour partir à la conquête du pouvoir. Exemples : le Soudan ou Mindanao aux Philippines. Dans ces pays, la guerre sainte est à l'ordre du jour, proclamée ou non.

3. La Maison de la Trêve (Dar el Sulh). Dans une région de ce genre, les musulmans, trop faibles, composent avec les pouvoirs en place et observent leurs lois.






 Stratégie de l’Action Islamique Culturelle à l’extérieur du Monde islamique

 


La stratégie globale est explicitée dans le texte adoptée par la neuvième Conférence islamique, au Sommet tenue à Doha, Etat du Qatar, en 2000.

 

 Le texte est édité par « l’Organisation islamique pour l’Education, les Sciences et la Culture », en anglais ISESCO : Islamic Educational scientific and cultural organisation 


La Mecque n’est pas Moscou et l’ISESCO n’est pas le Komintern mais la lecture du texte est instructive.  


« La présence islamique en Europe n’est plus passagère et temporaire mais une réalité vivante et établie… Le facteur démographique a eu un grand impact... L’islam est une civilisation qui unit le temporel et le spirituel. »


Le texte décline ensuite tout ce qu’il advient de faire pour que les immigrés musulmans ne puissent pas s’intégrer ni adopter notre mode de vie. « Il faut protéger les musulmans contre l’aliénation et l’intégration négative.  Tout doit contribuer à leur permettre de conserver leur « spécificité culturelle dans le cadre du droit à la différence ». 


Quant à l’école, elle ne doit pas permettre aux élèves musulmans « de se laisser assimiler et se fondre dans l’autre ». « Les 7 millions d’enfants en âge de scolarisation nés en Europe doivent avoir la volonté de servir l’islam en premier lieu. »


« Il faut que les programmes pédagogiques rendent l’islam plus visible, la langue arabe plus enseignée. Limiter l’immigration n’est pas envisageable car elle encourage le prosélytisme, les conversions et grâce à elle, les racines islamiques s’enfoncent de plus en plus profondément dans l’Occident, et c’est irréversible malgré de farouches oppositions ».


Cette stratégie est en accord avec les déclarations de 


Erdogan 4/ 10 / 2015 Strasbourg 


« Pour moi, le fait de demander l’assimilation est un crime contre l’humanité   »


Hassan II     Interviewé par Anne Sinclair en 1993


« J’aimerais que les marocains ne soient pas l’objet d’une tentative d’intégration, de détournement de nationalité, car ils ne seront jamais intégrés. Ce seront de mauvais français »  











Takkiya = dissimulation 

 

           Al Tabari 


Al-Tabari (d. 923), exégète renommé du coran qui fait figure d’autorité dans le monde musulman, écrit :« Si vous (les musulmans) êtes sous l’autorité des infidèles, craignant pour vous-mêmes, comportez-vous loyalement, avec votre parole, à leur égard, alors que vous entretenez intérieurement de l’animosité à leur égard ».



Selon Abu Hamid Ghazali, « Il est permis de mentir si le but à atteindre est louable ». (Ahmad ibn Naqib al-Misri, The Reliance of the Traveller : A Classic Manual of Islamic Sacred Law, trans. Nuh Ha Mim Keller (Beltsville, MD: Amana, 1997), sec. 8.2, p. 745)


Une autre autorité dans l’islam, Ibn Kathir (1373), toujours à propos de la sourate 3,28 du coran, invite le musulman à faire preuve de duplicité à l’égard du non-musulman s’il est dans une situation où il doit se protéger : « Sachez sourire à ces personnes (les non-musulmans) alors que votre cœur les maudit.







La rhétorique

 Ce sont les arguments destinés à convaincre.  


 


La construction de mosquées 

 

La stratégie passe par la construction de mosquées largement financée par les états islamiques : Il y avait en France 1 mosquée en 1960, 150 en 1975, 1500 en 2000, 2500 aujourd’hui. Elles sont des lieux de prière, mais aussi des écoles, des centres de formation continue et de propagande. Elle donne visibilité et prestige. 

   L’imam de la mosquée de Poitiers déclare lors de son inauguration : 

« Aujourd’hui nous voulons faire de notre centre de Poitiers une nouvelle étape de la conquête musulmane, mais d’une autre façon si dieu le veut. Nous espérons faire de ce lieu un centre de dialogue afin de faire rayonner l’islam, faire connaître la pensée islamique et assurer notre devoir de prédication. Il n’y a pas une semaine sans qu’un ou deux jeunes, fille ou garçon, découvre ici l’islam et se convertisse »


Le développement des salles de prières et le prosélytisme dans les prisons sont des compléments.   

Démographie 

 


        L’expansion de la religion se fera par l’immigration et la forte natalité. 

Je rappelle ce que disait Houari Boumedienne « C'est le ventre fécond de nos femmes qui nous donnera la victoire."

                                            



Mœurs 


=grignotage sociétal 

 


La stratégie est basée sur le séparatisme c’est-à-dire la création d’enclaves, de « rhizome », théorisée, sur le modèle des zones rouges de Mao, par Abu Musad al-Suri, dans son livre « Appel à la résistance islamique mondiale »

                          Cela consiste à créer des « écosystèmes » islamiques avec          librairies, restaurants, salles de sport, écoles, media… 

 Cela permet le contrôle de la population musulmane : ta fille n’est pas voilée ? tu ne vas pas à la mosquée ? tu ne fais pas le ramadan ? …. 


Le voile 


                                                 -Le voile est le marqueur principal de cette stratégie. 


 

  4 octobre 1985 :  Collège Louis Pasteur à Créteil 

   1989 : Collège Gabriel Havez à Creil 


Pour Khalil al-Moumni, « C’est l’habit de la pudeur et de la dignité. Il protège l’homme comme la femme de l’épreuve car la femme est une épreuve pour l’homme et celui-ci est une épreuve pour elles » 


Hani Ramadan : « La femme sans voile est comme une pièce de deux euros, elle passe d’une main à l’autre » 


Le 4 octobre 1989 deux élèves se présentent au collège de Creil voilées. Les hommes politiques analysent tout de suite l’enjeu de l’événement avec lucidité :  


Mitterrand : « moi, je les trouve charmantes, ces petites, avec leur foulards »  


Jack Lang : « Je trouve ces foulards très seyants. Ils mettent en lumière les beaux visages de ces jeunes filles »  


Dans les années 2010, l’association « Coexister » organise un « hidjab day » à Sciences Po Paris, avec pour slogan « Si, toi aussi tu trouvais sympa d’essayer la décence ? » 


Le 4 juin 2014, le CFCM dans sa déclaration (article 5) impose aux femmes le port du voile  


Le voile, c’est la liberté, la responsabilité, l’expression de la foi, le droit à la différence, le droit à l’identité.


 

- hallal /haram


 


  En 1964, une loi exige l’étourdissement des bêtes avant la mise à mort, mais une dérogation est acceptée pour les juifs et les musulmans.  

  Brigitte Bardot critique cette dérogation, ce qui lui vaut la réponse de François Reynaert dans le Nouvel Observateur : « BB a connu une certaine gloire en dévoilant ces charmes.  Quand il lui arrive aujourd’hui de dévoiler quelque chose, ce sont les horreurs d’une pensée haineuse  »

 

 Des demandes sociétales visent à inscrire les mœurs dans les catégories hallal (autorisé)/ haram (interdit) 


- menus hallal dans les cantines 

-pauses dans le travail pour la prière 

- jours fériés pour les fêtes musulmanes 

- subventions pour le pèlerinage à la Mecque 

- horaires séparés selon le sexe dans les piscines 

-port du burkini   

  - refus de médecin homme pour les femmes 

  - interdiction de se doucher nu dans les vestiaires sportifs  

- refus de serrer les mains des femmes, 

   - demande d’autorisation d’appel du muezzin pendant le confinement lors de la crise sanitaire 


         L’éducation 

On assiste à des attaques contre la laïcité. Les défenseurs de la laïcité sont qualifiés de « laïcards », terminologie empruntée à Charles Maurras. 

 Des demandes sont formulées d’une laïcité « ouverte », « apaisée », « repensée », « interculturelle », « inclusive », « intersectionnelle », «moderne».

On exerce des pressions sur les enseignants.  Louis Chagnon en 2004 passe devant un conseil de discipline et est poursuivi en justice par le MRAP et la Ligue des droits de l’homme pour avoir énoncé devant une classe de seconde que Mahomet a eu recours au vol et à l’assassinat pour propager son message.   

                                       En juin 2004, le rapport Obin, intitulé « Les signes et manifestation d’appartenance religieuse dans les établissement scolaires », basé sur l’analyse de 61 établissements dans 24 départements, signale : l’absentéisme pendant les fêtes religieuses, les crachats pendant le ramadan, la demande de repas et de vestiaires séparés, les arbres de noël contestés, les cours d’histoire, de biologie contestés, la mixité dans les activités sportives, les insultes vis-à-vis des juifs… 

       Le rapport n’est pas rendu public par M Fillon, ministre de l’éducation nationale, « pour éviter toute stigmatisation ».  


On incite à la création d’écoles, collèges, lycées coraniques. 

A la question, « Qu’est -ce que j’ai appris à la mosquée ? », le blogger Majid Oukacha répond : l’obéissance, le refus de la discussion, la peur de l’enfer, la haine des infidèles. 



Les media

 


Les islamistes sont présents sur les chaînes de télévision, u-tube, et internet. 

Les spécialistes (El Karoui) considèrent que « google est salafiste. »  

Les représentants de l’islam sont présents dans les Comités d’éthique des GAFA 


Droit 

 


L’action sur le plan juridique est déterminante.  

Pour les islamistes, le droit occidental est oppressif pour les musulmans puisqu’il crée des lois contraires au Coran (le mariage homosexuel, l’interdiction de battre sa femme, l’égalité homme/femme dans les successions, le droit au blasphème…) et interdit les lois issues du Coran (la polygamie, l’interdiction pour une musulmane d’épouser un non-musulman…). 


Les islamistes font donc pression pour modifier les lois, la jurisprudence, pour introduire des éléments de la charia et des différenciations en faveur des musulmans.  

 

- Droit du travail 

 

                                                Demandes de jours fériés, conditions de travail spéciales pendant le ramadan, repas hallal, pauses prières, salle de prières…  


- Droit civil 

 Le 29 avril 1976, un préfet demande l’expulsion de la deuxième femme d’un diplomate béninois. 

Le Conseil d’Etat le désavoue au nom de du droit à mener une vie familiale normale   et exige que la CAF verse les allocations aux enfants de la troisième et quatrième épouse. Il s’agit donc d’une reconnaissance juridique de la polygamie. 

Le conseil constitutionnel en 1999 finit par considérer que la vie familiale normale doit être celle du pays d’accueil. 

 

Les Circulaires Jospin de 2001 autorisent la délivrance de cartes de séjour pour des femmes mariées à un homme polygame à condition de décohabiter les différentes épouses. On transforme ainsi la polygamie en famille monoparentales.  


Le 1 avril 2008, le tribunal de Grande instance de Lille annule un mariage en raison de l’état de non-virginité de l’épouse  

Il existe des signatures de conventions bilatérales avec le Maroc et l’Algérie en 1981 et 1983 qui introduisent le droit de répudiation. La loi de 1993 de Pasqua impose le divorce égalitaire mais le sort des enfants reste du ressort du droit marocain et algérien. 


 On assiste à des   demandes d’instauration de tribunaux islamiques (= conseils) sur le modèle anglais 


- Droit Pénal 

 Les organisations islamistes demandent toujours la reconnaissance du blasphème.  

Les 57 pays de la Conférence islamique s’efforcent d’imposer chaque année un délit de blasphème devant la commission des droits de l’homme de l’ONU avec l’appui du Vatican. 


Edgard Morin les appuie : « Faut-il laisser la liberté d’offenser la foi des croyants en dégradant l’image de son prophète ? »  

 

   Chevènement, le 28 10 2000, négocie avec le CFCM une déclaration : « Principes et fondements juridiques régissant les rapports entre les pouvoirs publics et le culte musulman ». Le droit à l’apostasie n’est pas reconnu. Il déclare : « J’ai jugé en effet préférable de renvoyer l’énoncé détaillé des principes à la charte européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales où le droit de changer de religion figure en toute lettre » 


Pour le CFCM, l’essentiel est acquis : la déclaration ne reconnait pas le droit à l’apostasie. 

- Droit constitutionnel 


  Le 23 08 2020, le CCIF demande l’introduction dans la Constitution Française du communautarisme musulman. 


procès 


 

Les représentants du culte musulman assignent devant les tribunaux des personnes sur la base de : critiques de l’islam=incitation à la haine de l’islam= racisme 

 KoFi Yamgnane écrit « l’islam de France devrait renoncer à la polygamie, à la répudiation des femmes et au port du foulard dans les écoles ». Le MRAP  considère que ce sont des  propos nuisibles qui risquent de se traduire par une nouvelle flambée d’intolérance 

-Procès en 2001, à l’initiative de la Mosquée de Paris, soutenu par le MRAP et la Ligue des droits de l’homme, contre Michel Houellebecq qui a déclaré « la religion la plus con, c’est quand même l’islam. Quand on lit le Coran on est effondré ». Il est relaxé en 2002

-Procès en 2006 intenté par L’Union des organisations islamiques de France et la grande Mosquée de Paris contre les dessins publiés par Charlie  



14 Politique 


Le concept d’islamophobie 

 

Salman Rushdie 

   Dans son livre, Salman Rushdie faisait allusion au verset du Coran qui demande l’intercession de déesses auprès d’Allah. 

« Ce sont de sublimes déesses et leur intercession est souhaitée »

Il pose la question : certains savants islamiques expliquent que ce verset a été soufflé à Mahomet par Satan. Comment Allah et Mahomet ont-ils pu accepter cela ? 

Le 14/ 02 / 1989, Khomeiny promet une forte récompense à celui qui tuera Salam Rushdie. 

Il est traité de harki, traître, apostat, suppôt de l’occident, sioniste

 Son traducteur japonais est assassiné, les traducteurs italiens, norvégiens attaqués.

Pour la première fois dans l’histoire, le domaine de l’islam est la planète entière. 

Chirac déclare n’avoir « aucune estime pour les gens qui utilisent le blasphème pour se faire de l’argent » 

Mohammed Arkoun, représentant de l’islam « éclairé » écrit : 

« La personne du prophète est sacrée. Elle doit être respectée même dans une fiction littéraire » 

« Pour moi, c’est plus que l’affaire Dreyfus car la conscience mondiale est interpellée »    


Salman Rushdie écrit à la suite de la fatwa lancé contre lui « Un nouveau mot avait été inventé pour permettre aux aveugles de rester aveugles : l’islamophobie. Critiquer la violence miIitante de cette religion dans son incarnation contemporaine était considéré comme du fanatisme » Joseph Anton   

« Tout ce qui relevait jadis de l’esprit des lumières, la critique, mais aussi le discours anticlérical, théologique, philosophique, la satire devait désormais être assimilé à une diffamation ». 

La thématique de l’«islamophobie » comme manipulation est défendue  par Gilles Kepel  ,Jacques Julliard   et même Jean- Marcel Bouguereau dans la République des Pyrénées  



Roger Redeker 

Roger Redeker écrit dans le Figaro « Mahomet envoyait ses partisans attaquer les caravanes mekkoises …Mahomet en profita pour éliminer la dernière tribu juive les qurayza » 

    Il s’est contenté de copier les lignes de l’Encyclopédie Universalis rédigées par Maxime Rodinson

Les réactions de la presse sont immédiates : 

     Libération parle de « tribune satanique »   

     Le Monde de « texte provocateur » 

     Témoignage chrétien « d’injure islamophobe »  

     La Ligue des droits de l’homme « d’idées nauséabondes » 

      Olivier Roy, dans le Monde, de « tissus d’imbécillités et ajoute      « certains jouent délibérément à chatouiller la fatwa    »


Actions 

 

  - Organisations de manifestations contre l’islamophobie


- Affaiblissement des autorités républicaines :  la police, la justice, l’armée 


- Infiltration de l’appareil d’état (cf affaire Mickaël Harpon)  


Entrisme et noyautage dans les associations, syndicats, festivals, centres culturels…. Ces organisations ne diffusent pas l’islamisme mais empêche toute critiques de l’islamisme au nom de l’antiracisme. 




Alliances 

           Elles sont fondées sur trois principes : 

               « Les ennemis de nos ennemis sont nos amis » 

               « Ne parlons pas de ce qui nous fâche 

              Comme le plaisir d’amour « Les alliances ne durent qu’un moment » (cf Khomeyni et les gauches libérale et marxiste en Iran)

    -  avec les chrétiens : 

« La stratégie du serpent à sonnette »


 

Le discours est : « Nous aussi nous avons Jésus. Nous aussi nous respectons la Vierge Marie ».


 Sous l’influence de Louis Massignon, l’Eglise catholique publie en 1965 le texte Nostra aetate : 

« L’Église regarde aussi avec estime les musulmans, qui adorent le Dieu unique, vivant et subsistant, miséricordieux et tout-puissant, créateur du ciel et de la terre, qui a parlé aux hommes. Ils cherchent à se soumettre de toute leur âme aux décrets de Dieu, même s’ils sont cachés, comme s’est soumis à Dieu, Abraham, auquel la foi islamique se réfère volontiers. »



« Bien qu’ils ne reconnaissent pas Jésus comme Dieu, ils le vénèrent comme prophète ; ils honorent sa mère virginale, Marie, et parfois même l’invoquent avec piété. De plus, ils attendent le jour du jugement, où Dieu rétribuera tous les hommes après les avoir ressuscités. Aussi, ont-ils en estime la vie morale et rendent-ils un culte à Dieu, surtout par la prière, l’aumône et le jeûne. »



« Même si, au cours des siècles, de nombreuses dissensions et inimitiés se sont manifestées entre les chrétiens et les musulmans, le Saint Concile les exhorte tous à oublier le passé et à s’efforcer sincèrement à la compréhension mutuelle, ainsi qu’à protéger et à promouvoir ensemble, pour tous les hommes, la justice sociale, les valeurs morales, la paix et la liberté. »


Le recteur de la mosquée de Paris, Boubakeur déclare :  la cession d’églises à l’islam serait un beau symbole de concorde et de fraternité  



Mg Dubost, évêque d’Ivry : « Dans le principe, je préfèrerais que des églises désaffectées soient transformées en mosquées plutôt qu’en restaurant »  


    - avec le centre-droit et le centre-gauche 

     

          On peut qualifier cette stratégie de « clientélisme » : « pour avoir les votes de notre communauté, nous attendons de vous des subventions aux associations cultuelles, des postes d’animateurs, des facilités pour ouvrir des mosquées, des écoles… » 


Dans les élections nationales, le vote des musulmans est devenu décisif.   D’après les sondages, 90 % des musulmans ont voté en 2012 Hollande contre Sarkozy.  


          

Avec la gauche laïque 

 Ligue de l’enseignement, Ligue des droits de l’homme, MRAP, SNUIPP 


 


En septembre 2020, le SNUIPP syndicat de gauche publie le communiqué suivant à propos de la loi sur le séparatisme : « Personne n’est dupe : ce sont nos concitoyennes et concitoyens de confession musulmane qui sont visés par ce projet de loi […] Hérité du racisme colonial, ce projet est une nouvelle expression d’un débat public saturé de fantasmes xénophobes ». 

On ne peut qu’être étonné de ces alliances vu la tradition de bouffeuses de curés de ces organisations. 

-Avec la gauche multiculturaliste américaine 

Vous êtes opprimés.es (femmes, noirs, LGBT…), nous aussi ! 

 


-avec l’extrême- gauche  

 


   L’islam est considéré par l’extrême gauche comme le fer de lance de la lutte contre l’impérialisme américain et sioniste.    

          

 La convergence de l’extrême-gauche avec l’islamisme est ancienne. 


     A propos de la Révolution iranienne de 1979, Marc Kravetz, Serge July du journal Libération écrivent : « la joie a fait son entrée à Téhéran » « L’insurrection, en laïcisant la révolution, l’a brutalement libéré de sa tristesse  » « La religion est un anti-pouvoir. » 


 Michel Foucault s’émerveille : « Khomeyni est un vieux saint exilé à Paris » « L’islam a le souffle d’une religion qui parle moins de l’au-delà que de la transfiguration de ce monde-ci » « Les iraniens n’ont pas le même régime de vérité que le nôtre »



Avec l’extrême droite 


 

L’alliance avec l’extrême-droite est ancienne car il y a des convergences idéologiques : La famille patriarcale comme structure fondamentale, l’éloge de la hiérarchie, la fascination pour la guerre, l’antisémitisme. Les filières exfiltrant les nazis après la guerre n’étaient pas seulement au Vatican mais aussi dans les pays arabes. Beaucoup de dirigeants nazis ont fini leurs vies dans les pays musulmans.


                       Heinrich Himmler déclare : Je n'ai rien contre l'Islam, parce que cette religion se charge elle-même d'instruire les hommes, en leur promettant le ciel s'ils combattent avec courage et se font tuer sur le champ de bataille : bref, c'est une religion très pratique et séduisante pour un soldat."

La revue « Eléments », de droite extrême, écrit : « certains musulmans veulent rester eux-mêmes. Ils luttent avec une vraie ténacité contre les séductions superficielles d’un occident déculturant et atomisant. On ne peut que leur rendre hommage. Le tchador participe à cet élan de sacralisation qui nous fait tant défaut. 


 Enfin, les alliances avec le banditisme, les trafiquants de drogue, empêchent la police d’agir dans les « quartiers »  


Actions diplomatiques et Pressions financières   des pays musulmans  

 


Les pays musulmans disposent de moyens financiers pour faire pression sur l’ensemble des gouvernements et des institutions de la planète entière.  

On imagine mal le président d’institut financé par des pays islamistes, des avocats grassement payés, des journalistes invités, des clubs sportifs financés émettre des critiques contre l’Islam. 


Insultes et menaces de mort 


 


-Les Menaces de mort sont devenus pratiques courantes : Salman Rushdie, Roger   Redecker, Zineb el Razaoui….  

  Kool Shen et Akhénaton chanteurs de rap réclament « un autodafé pour ces chiens de Charlie Hebdo »  

-Véronique Sanson en mars 89 veut chanter une chanson sur Allah. Elle reçoit un SMS : « si tu chantes ça : poum » 

-Rappelons l’affaire Mila : 

          Dans un tweet elle déclare « je mets un doigt dans le cul d’Allah »

Elle reçoit 30 000 menaces de mort. 

Le 13 janvier 2020, dans l’émission « Par Jupiter » sur France Inter, Frédéric Fromet chante « Jésus est pédé ».     

    Les réactions des réseaux sociaux sont nombreuses sans aucune menace de mort.  


Dans le livre « #je suis Mila #Je suis Charlie #nous sommes la République », l’écrivain François de St Exupéry imagine « une uchronie milanesque »

L’auteur imagine une chanson interprétée sur France Inter : « Mahomet est pédophile » :   

- Réactions des Réseaux sociaux

                              « Bande de chiens, on va vous égorger, Charline salope, je vais niquer ta race »  

- déploiement d’une compagnie de CRS devant la maison de la radio                               

- émeutes en banlieue 

- contrats avec le Quatar annulés 

- enquête du parquet pour incitation à la haine raciale 





Attentats et assassinats 

   

              Je citerai Pascal Bruckner : « Nous sommes entrés dans la tragédie de l’accoutumance » 


La soumission

 

 

En 1991, Jean-Claude Barreau est viré de son poste de président de l’office des migrations internationales pour avoir publié « De l’islam en général et du monde moderne en particulier » 

Le Film « L’apôtre » de Cheyenne Caron en 2014 qui raconte la conversion au catholicisme d’un musulman n’obtient aucune aide de la commission d’avance, la programmation du film est supprimée « en raison des risques d’attentats, sa projection pouvant être perçue comme une provocation pour la communauté musulmane » 

Par contre le film d’Abd El Malik « Qu’Allah bénisse le France » lui ne connaît pas le même sort !  


-La pièce de théâtre de Charb, « Lettre aux escrocs de l’islamophobie qui font le jeu des racistes » est annulée 6 fois. Dans les locaux de la faculté Denis Diderot, on peut lire : « ouvrons les facs aux migrants, pas aux charlatans » 


Michel Houellebeck décrit les mécanismes de conversion à l’islam :la  fascination, la peur, l’ambition, l’argent, le prestige, le pouvoir, le sexe . Grâce à sa conversion, l’homme âgé, libidineux et riche, pourra satisfaire son phantasme : disposer d’un harem…  

      



  


13 L’islamisation de la France : la crainte  


   


Ce point de vue peut être qualifié d’«islamophobe », puisqu’il est fondé sur une peur de l’islam. 


Il peut aller de l’interrogation à la panique en passant par l’inquiétude et  l’angoisse.


Avoir peur de l’islam ne signifie pas haine de l’islam. Par exemple, on peut avoir peur des lions mais ne pas détester les lions.


Il ne signifie pas non plus haine des musulmans :   On peut avoir la haine du tabac mais pas celle des fumeurs. 


On peut distinguer : 

- Le républicanisme, de tradition laïque 

                            Marianne   Front Populaire Printemps républicain Polony  Julliard  Onfray

-  Le libéralisme politique (l’islamisme est vu comme une menace pour les libertés) Le Point ( Giesbert) Bruckner


- Maghrébins anti-islamistes :  Boualem Sansal, Kamel Daoud Malika Sorel, Zineb El Rhazoui 


- Le catholicisme conservateur 

                         L’incorrect/ Valeurs actuelles / Marion Maréchal/ De Villiers


 - Le nationalisme ethno-culturel : Finkielkraut, Zemmour, Bock-Coté,                     Rioufol 


    -L’« ethnonationalisme »  pour ne pas dire « racisme »  

                  Riposte laïque /françois de souche / boulevard Voltaire/novopress 

 

-le sionisme : Goldnadel


21 Pour une approche critique de l’Islam   

Il y a eu dans l’histoire de la pensée des points de vue critiques sur les religions et le christianisme, de Voltaire à Freud en passant par Marx et Nietzche. 

  Je propose donc un regard critique sur l’Islam .




  211 Points de vue. 




(Alexis de Tocqueville 1805-1859)

"J'ai beaucoup étudié le Coran (...) Je vous avoue que je suis sorti de cette étude avec la conviction qu'il y avait eu dans le monde, à tout prendre, peu de religions aussi funestes aux hommes que celle de Mahomet. Elle est, à mon sens, la principale cause de la décadence aujourd'hui si visible du monde musulman (.) je la regarde comme une décadence plutôt que comme un progrès."



Charles de Foucauld 1858-1916


"Des musulmans peuvent-ils être vraiment Français ? (.) d'une manière générale, non (.) Dans cette foi, le musulman regarde l'islam comme sa vraie patrie et les peuples non-musulmans comme destinés à être tôt ou tard subjugués par lui ou ses descendants ; s'il est soumis à une nation non-musulmane, c'est une épreuve passagère ; sa foi l'assure qu'il en sortira et triomphera à son tour de ceux auxquels il est maintenant assujetti ; la sagesse l'engage à subir avec calme son épreuve."  




Winston Churchill 1874-1965)


"L'influence de cette religion paralyse le développement social de ses fidèles (.) Il n'existe pas de plus puissante force rétrograde dans le monde. Si la Chrétienté n'était protégée par les bras puissants de la Science, la civilisation de l'Europe moderne 

pourrait tomber, comme tomba celle de la Rome antique."



 Claude Levi-Strauss 


Si un corps de garde pouvait être religieux, l’Islam paraîtrait sa religion idéale : stricte observance du règlement, revues de détail et soins de propreté, promiscuité masculine dans la vie spirituelle comme dans l’accomplissement des fonctions religieuses ; (…) Ils compensent l’infériorité qu’ils ressentent par des formes traditionnelles de sublimations qu’on associe depuis toujours à l’âme arabe : jalousie, fierté, héroïsme.

Cette religion se fonde moins sur l’évidence d’une révélation que sur l’impuissance à nouer des liens au-dehors. En face de la bienveillance universelle du bouddhisme, du désir chrétien de dialogue, l’intolérance musulmane adopte une forme inconsciente chez ceux qui s’en rendent coupables. 

S’ils ne cherchent                                                                                                                                                                                                                                                                                                              pas toujours, de façon brutale, à amener l’autre à partager leur vérité, ils sont pourtant incapables de supporter l’existence d’autrui comme autrui.

Le seul moyen pour eux de se mettre à l’abri du doute et de l’humiliation consiste dans une « néantisation » d’autrui.  



André Malraux 3 juin 1956, Time – Dossier : Un siècle religieux

C’est le grand phénomène de notre époque que la violence de la poussée islamique. Sous-estimée par la plupart de nos contemporains, cette montée de l’islam est analogiquement comparable aux débuts du communisme du temps de Lénine. Les conséquences de ce phénomène sont encore imprévisibles. À l’origine de la révolution marxiste, on croyait pouvoir endiguer le courant par des solutions partielles. Ni le christianisme, ni les organisations patronales ou ouvrières n’ont trouvé la réponse. De même aujourd’hui, le monde occidental ne semble guère préparé à affronter le problème de l’islam. En théorie, la solution paraît d’ailleurs extrêmement difficile. Peut-être serait-elle possible en pratique si, pour nous borner à l’aspect français de la question, celle-ci était pensée et appliquée par un véritable homme d’État. Les données actuelles du problème portent à croire que des formes variées de dictature musulmane vont s’établir successivement à travers le monde arabe. Quand je dis “musulmane” je pense moins aux structures religieuses qu’aux structures temporelles découlant de la doctrine de Mahomet. Peut-être des solutions partielles auraient-elles suffi à endiguer le courant de l’islam, si elles avaient été appliquées à temps. Actuellement, il est trop tard ! Les “misérables” ont d’ailleurs peu à perdre. Ils préféreront conserver leur misère à l’intérieur d’une communauté musulmane. Leur sort sans doute restera inchangé. Nous avons d’eux une conception trop occidentale. Aux bienfaits que nous prétendons pouvoir leur apporter, ils préféreront l’avenir de leur race. L’Afrique noire ne restera pas longtemps insensible à ce processus. Tout ce que nous pouvons faire, c’est prendre conscience de la gravité du phénomène et tenter d’en retarder l’évolution.


Michel Poniatowski, ministre de 1974 à 1977

Cette âme, la France est en train de la perdre… surtout, à cause de la société à la fois pluri-ethnique et pluri-culturelle que l’on s’acharne avec de fausses idées et de vrais mensonges, à lui imposer. … Le moment est venu de traiter énergiquement le problème de l’immigration africaine et notamment musulmane. Si tel n’est pas le cas, la France aura deux visages : celui du « cher et vieux pays » dont parle le général de Gaulle et celui du campement avancé du tiers monde africain … Le campement africain toujours plus grand, plus vaste, plus illégal, grignotera d’abord, puis rongera, avant de faire disparaître tout entier le cher vieux pays, dont la défaite sera annoncée du haut des minarets de nos nombreuses mosquées.


Benoit XVI 

Discours de Ratisbonne 2006 :  citation de l’empereur Manuel II paléologue «  Dieu n’apprécie pas le sang….si l’on veut amener quelqu’un à la foi on doit user de la faculté de bien parler et de penser correctement non de la contrainte et de la menace » 


Mustapha Kemal Ataturk 

- « Depuis plus de cinq cents ans, [...] les règles et les théories d'un vieux cheikh arabe, et les interprétations abusives de générations de prêtres crasseux et ignares ont fixé, en Turquie, tous les détails de la loi civile et criminelle. Elles ont réglé la forme de la Constitution, les moindres faits et gestes de la vie de chaque citoyen, sa nourriture, ses heures de veille et de sommeil, la coupe de ses vêtements, ce qu'il apprend à l'école, ses coutumes, ses habitudes et jusqu'à ses pensées les plus intimes. L'Islam, cette théologie absurde d'un Bédouin immoral, est un cadavre putréfié qui empoisonne nos vies. »

    Mustapha Kémal ou la mort d'un empire, Jacques Benoist-Méchin, éd. Albin Michel, 1954, p. 323


         Critiques contemporaines 


  Jean Claude Barreau De l’islam en général et du monde moderne 

  Jack Alain Léger A contre Coran 

  Yvon  Quiniou Pour une approche critique de l’Islam 

  Ibn Warraq Pourquoi je ne suis pas musulman 

   Majid Oukacha Il était une foi, l’islam 


Un exemple de contestation des vérités du Coran : 

Dans son blog Majid Oukacha pose la question suivante aux « savants » musulmans : 

    Dans la sourate 18, les versets 90-100 disent : « Un peuple demande à dhoul ‘karnein (qui est sans doute Alexandre le Grand) :  Gog et Magog commettent des désordres sur la terre.  Pouvons-nous te demander de construire une barrière ? Une barrière en fer et en airain fut construite. Cet ouvrage est un effet de la miséricorde de Dieu. »  

                             Depuis des décennies la terre est photographiée du ciel par des satellites. Où est la barrière en fer et en étain ?  

         Ouvrages d’histoire

 « Le Coran des historiens »  Mohammad Ali Amir-Moezi  Guillaume Dye ,

 « Le messie et son prophète »   Edouard Marie Gallez, 

 « les fondations de l’islam, entre écriture et histoire »   Louis de Prémarre.   








212 Critiques de l’islam


 Un certain nombre de points de vue visant à faire l’éloge de la religion musulmane peuvent être   critiqués. 


  Les miracles scientifiques du Coran 

 


On apprend dans le Coran :  

* la création du monde en 6 jours avec Allah assis sur un trône flottant sur l’eau 


11.7.  Et c'est lui qui a créé les cieux et la terre en six jours, alors que Son Trône était sur l'eau 


La platitude de la terre 

51:48: "Nous avons étendu la terre comme un tapis. Que nous l'avons étendue avec habileté !" 

15.19. Et quant à la terre, Nous l'avons étalée (...).

71.19. Et c'est Allah qui vous a fait de la terre un tapis,

79.30. Et quant à la terre, après cela, Il l'a étendue :

15.19. Et quant à la terre, Nous l'avons étalée (...)

71.19. Et c'est Allah qui vous a fait de la terre un tapis,

79.30. Et quant à la terre, après cela, Il l'a étendue :

*  les montagnes ont été créées pour éviter à la terre de bouger 

Sourate 16:15 : "Et Il a implanté des montagnes immobiles dans la terre afin qu'elle ne branle pas  


L’existence de 7 cieux autour de la terre 

 23.17. Nous avons créé, au-dessus de vous, sept cieux. (...)


41.12.  Il décréta d'en faire sept cieux en deux jours et révéla à chaque ciel sa fonction. Et Nous avons décoré le ciel le plus proche de lampes [étoiles] et l'avons protégé. (...)

71.15 N'avez-vous pas vu comment Allah a créé sept cieux superposés


   * l’existence des étoiles pour lapider les diables 

       37.6.  Nous avons décoré le ciel le plus proche d'un décor, les étoiles, dont nous avons fait des projectiles pour lapider les diables. 


Les éclipses sont des signes envoyés par Allah 

D'après Abou Moûsa (que Dieu l'agrée) au temps du Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui), il eut une éclipse de soleil. Celui-ci (paix et bénédiction de Dieu sur lui) se leva alors effrayé, craignant que ce ne fût l'Heure Suprême. Il se rendit à la mosquée et se mit à prier en prolongeant ses stations, ses inclinations et ses prosternations plus que je ne l'avais jamais vu faire, puis il dit : "Ces signes que Dieu envoie ne se produisent jamais à l'occasion de la mort ou de la naissance de quiconque, mais Dieu envoie ces signes afin d'avertir ses adorateurs. Lorsque vous les voyez, hâtez-vous à invoquer Dieu et à L'implorer et à Lui demander pardon".


* L’embryon est d’abord composé d’os auquel se rattache la chair 

23.14.  Nous avons créé un embryon ; puis, de cet embryon nous avons créé des os et nous les avons revêtus de chair.


  * La menstruation des femmes est une impureté 

    Et ils t'interrogent sur la menstruation des femmes. - Dis : "C'est un mal. Éloignez-vous donc des femmes pendant les menstrues, et ne les approchez que quand elles sont pures.

 

Mahomet et la médecine contemporaine 

Un hadith rapporté par al-Bukhari (2855) et Muslim (1671) affirme que des personnes sont venues à Médine et sont tombées malades avec le ventre ballonné. Le Prophète leur a dit de mélanger du lait et de l’urine de chameau et de boire, et elles se sont rétablies. Un abdomen gonflé peut indiquer un œdème, une maladie du foie ou le cancer. 

Selon le journal saoudien Saudi Gazette, Dr. Faten Abdel-Rahman Khorshid est l’auteure d’une des plus grandes découvertes du royaume saoudien dans le domaine des sciences, pour ses travaux sur l’urine de chameau qui ont débouché sur “un éventuel traitement pour le cancer”. Après plus de cinq ans de recherche en laboratoire, cette scientifique saoudienne qui est membre du corps professoral de l’Université du Roi Abdul Aziz (KAAU) et présidente de l’Unité Culture des tissus au Centre Roi Fahd pour la recherche médicale, aurait découvert la présence de nano-particules dans l’urine de chameau pouvant attaquer les cellules cancéreuses avec succès. Son travail a débuté par des expériences sur des cellules cancéreuses. 


Comment, à partir du Coran, les « savants » musulmans depuis 1400 ans n’ont fait aucune découverte, scientifique ou technique ? 


Dans un avion d’une compagnie aérienne saoudienne, l’hôtesse de l’air remercie Allah de faire voler les avions. Ce sont plutôt les ingénieurs mécréants qu’elle devrait remercier ! 



  Un scientifique, Wuipsy a montré aussi que, à partir des Métamorphoses d’Ovide   , on pouvait retrouver toutes les découvertes scientifiques contemporaines. 


Conclusion: 

Soit le Coran n’est pas d’origine divine 

Soit Allah possède les connaissances (et pas les meilleures !) d’un intellectuel de la fin de l’antiquité et n’est donc pas omniscient. 







 Islam et spiritualité 

          La philosophie 


 


Averroes qui est présenté comme le philosophe modèle de l’islam  reste un philosophe islamiste fondamentaliste :  

« Chacun doit se soumettre aux principes religieux, les suivre et ne pas douter de ceux qui y sont ancrés. Car les nier et les discuter rend vaine l’existence humaine et de ce fait les hérétiques doivent être tués » 

 Marie Thérèse Urvoy   


De plus, les grands philosophes musulmans ont été l’objet de critiques et de répression de la part des islamistes au pouvoir. 


Avicenne 

Plusieurs théologiens musulmans, nés après sa mort, comme , Ibn Taymiyya, Ibn Al-Qayim et Al-Dhahabi l'ont traité d'irreligieux.

Averroes 

Averroès est exposé et humilié dans la mosquée de Cordoue, avant d'être forcé de partir de sa ville natale. Ses livres sont brûlés et lui-même est accusé d'hérésie. 



Renan écrit : 

« La science et la philosophie ont fleuri sur le sol musulman durant la première moitié du Moyen Âge, mais ce n’était pas en raison de l’islam : c’était malgré l’islam. Pas un seul philosophe ou un seul érudit musulman qui n’ait échappé à la persécution. Durant cette période, la persécution est moins forte que la soif de découvertes et la tradition rationaliste est encore vivante. Ensuite, l’intolérance et le fanatisme gagnent la bataille. Il est vrai que l’Eglise catholique a aussi fait d’immenses difficultés à la science au Moyen Âge, mais elle ne l’a pas complètement étranglée, comme le fit la théologie musulmane. Donner à l’islam le crédit d’Averroès et de tant d’autres penseurs illustres, qui passèrent la moitié de leur vie en prison, dans la clandestinité, en disgrâce, dont les livres furent brûlés et dont les écrits furent impitoyablement censurés par l’autorité religieuse, c’est attribuer à l’inquisition la gloire des découvertes de Galilée et tous les développements scientifiques qu’elle n’a pu réprimer. » 

         Le soufisme

 

Les soufis ont été victimes de persécutions religieuses de la part des musulmans  


Ibn Mansour al Halladj, soufi de Bagdad,  fut crucifié en 922 'Ayn-al-Qużāt Hamadānī écorché vif, pendu, et jeté au feu en 113128.

Abdeslam Ben Mchich Alami, assassiné29 en 1227.

A'd od-Din Mahmoud Chabestari, brûlé sur un bûcher en 1340. 

Ismâ'îl Ma'şûqî, soufi melâmî exécuté à Istanbul en 1528 après avoir été condamné pour hérésie et antinomisme.

Hamza Bâlî, soufi melâmî, accusé d'hérésie et de prétention aux miracles, il fut emprisonné puis exécuté à Istanbul en 1573.

Majd al-Dîn Baghdâdî, maître kubrâwî, assassiné entre 1210 et 1219, sur l'ordre du sultan. C'est le point culminant de longues années d'hostilité de la part du pouvoir politique envers les membres de cette confrérie.


Pratiquement, tous les martyrs soufis ont trouvé la mort aux mains d'autorités fanatiques religieuses ou légalistes littérales, toutes convaincues d'avoir raison et de représenter officiellement l'Islam.


Sur le plan doctrinal les soufis sont fondamentalistes. 


 


Quant au supplément de spiritualité apporté par L’islam :  ne pas manger de porc, faire sept fois le tour de la kaaba, jeter des pierres sur les idoles, avoir peur des djinns,  ….n’est- ce pas plutôt un surplus de superstition ? 


  Le mythe de Al Andaluz

 

L’Espagne musulmane a connu des croisements culturels riches et variés entre les religions, mais de là à en faire une description idyllique, il y a un pas à ne pas franchir.  

  Les chrétiens et les juifs avaient un statut d’infériorité dit de protection, de « dhimmitude » sur la base de ce que l’on appelle « le pacte de Khaybar ».

Ce statut se caractérise par : 

- Pas d’attaques contre l’Islam

- Pas d’expression publique de la religion 

- Pas de mariage avec une musulmane 

- Tenue particulière

- Pas d’armes 

- Pas de chevaux … 

- Paiement d’un impôt associé à une procédure d’humiliation. 

Ce statut ne s’est pas toujours appliqué, en particulier sous les almohades.

    Il s’agit de droits octroyés n’assurant pas la protection en cas de mouvements populaires hostiles. 

NB : ce statut est le même que celui des juifs sous l’empire byzantin 

 

Plus généralement, en ce qui concerne l’apport économique des conquêtes arabes, lisons Ibn Khaldoun : « ils se précipitèrent comme une nuée de sauterelles et détruisant tout ce qui était sur leur passage » 

En Cyrénaïque, il y avait 500 000 habitants aux temps hellénistiques, 50 0000 après l’invasion musulmane. 







Culture islamiste/culture occidentale moderne 


 




La culture « occidentale moderne » (Europe/ Amérique) s’appuie sur des  apports successifs. 

La tradition gréco-latine 

Le christianisme 

L’humanisme : Erasme, Montaigne… 

Les lumières : Voltaire, Hume, Kant … 

Les philosophies politiques : libéralisme, socialisme….   



Culture

Idéal

Coranique     

Idéal de la culture 

occidentale moderne  

Fondement des règles sociales Coran Peuple 

           Valeurs Umma

Inégalité

lutte Individu

Egalité 

Tolérance 

Morale obéissance Hédonisme 

Religion obligatoire privée

Etat Religieux laïque

Collectif umma Nation 

Guerre juste pacifisme

Ennemis oui Non 

Famille Patriarcale  

égalitaire

Sexualité Contrôlée Libre 

Homosexualité Punie autorisée

Education 

Obéissance Autonomie 



      La culture islamiste a pour fondement le Coran et les hadiths.  L’islam n’a retenu qu’une partie de la tradition antique (Aristote, les sciences)  en rejetant la plus grande partie de la philosophie (stoïcisme, épicurisme…), la littérature, la poésie. 


Pour la mentalité occidentale, le fondement des règles sociales est la volonté du peuple. L’individu, l’égalité, la tolérance sont les valeurs prônées, l’hédonisme est recherché, la religion est une question privée, l’état est religieusement neutre, la nation est le lien communautaire valorisé, la guerre est condamnée en théorie (pas en pratique !).  La famille occidentale est juridiquement égalitaire, la sexualité est libre, l’homosexualité admise. L’éducation met l’accent sur l’autonomie. 


Pour le Coran, le fondement des règles sociales est la parole de Dieu exprimée dans le Coran. L’umma (la communauté musulmane), l’inégalité homme femme, homme/libre esclave, croyants/non croyants, la lutte pour l’expansion de la religion (au besoin par la guerre) sont les valeurs centrales.  

La famille musulmane est patriarcale, la sexualité contrôlée, l’homosexualité punie. L’éducation met l’accent sur l’obéissance. 


  Le « choc culturel » est analysé par Farad Khoskhokavar, « la liberté féminine est une agression vis-à-vis de jeunes hommes qui souffrent d’un complexe de castration en raison du déploiement des femmes dans tous les recoins de la société »   et par Geoffroy de Lagasnerie, les attentats du Bataclan s’explique par le fait que « les terrasses de café sont les lieux les plus intimidants pour les jeunes des minorité ethniques » 





On peut constater tout de même parfois des convergences de cultures : 

 




 L’éducation

 


L’éducation islamiste est fondée sur la communauté/la foi/ l’obéissance/ la lutte. 

   L’éducation occidentale est fondée sur l’individualisme/ la rationalité/ la liberté/la tolérance. 

 

L’éducation religieuse crée chez le croyant une mentalité, un « habitus » comme aurait dit Bourdieu, dont les traits sont les suivants : 

-L’idée de supériorité  

Dans les sociétés occidentales, une personne ouverte et tolérante est définie comme quelqu’un de bien.

Dans les sociétés islamiques, on enseigne aux musulmans qu’ils sont supérieurs aux non-musulmans, qu’ils sont destinés à les dominer, et qu’ils doivent dès lors se démarquer socialement et émotionnellement de ces infidèles.


-Le mépris du non-musulman 

Exemple : Selon Khomeini, il existe 11 sources d’impureté : 1 l’urine, 2 les fèces…. 7 le porc, 8 l’incroyant  

-La critique ressentie comme une atteinte à l’honneur et assimilée à la haine  

      Dans le monde musulman, la critique, même fondée, est considérée comme une atteinte à l’honneur, et l’offensé est tenu de le restaurer par tous les moyens, quitte à réduire l’offenseur au silence. Les Musulmans essayent rarement de contrer les critiques via des arguments logiques, ils préfèrent faire taire les critiques, sous le prétexte d’avoir été offensés, par des injures, des menaces ou le meurtre de l’offenseur

- L’éducation à l’acceptation de la violence, à sa justification, à sa valorisation.                            

     Si un Musulman ne répond pas à une insulte d’une manière menaçante, il est considéré, comme un être faible, une personne, en qui on ne peut faire confiance, il perd dès lors la face et ne suscite que du mépris. Etre capable d’intimider les gens est un signe de force et une source de respect.

- L’absence de responsabilité individuelle  


      Les musulmans sont éduqués à accepter que leurs vies soient contrôlées par des éléments extérieurs. Ils ne sont pas maîtres de leur destin. Les « Inch Allah » (si Allah le veut) foisonnent dans leurs conversations. Les nombreuses lois religieuses, les innombrables interdits, les traditions, et les puissants guides spirituels, laissent très peu de place pour la responsabilité individuelle. 


- La domination masculine

Germaine Tillion écrit :  

La relégation des femmes confie l’éducation, à des mères analphabètes et opprimées. Une telle éducation produit des individus arrogants ou soumis, en tout cas inaptes à la vie dans une société libre et ouverte  

Les structures familiales musulmanes sont le lieu où des femmes écrasées fabriquent des homuncules vaniteux et irresponsables  


Le voile 

 


Le voile est un marqueur de territoire, un signe de sujétion de la femme, un conditionnement pour les petites filles à la soumission, un moyen de contrôle, , un signe ouvertement hostile au métissage. C‘est l’affichage public de l’interdiction d’une musulmane d’épouser un non-musulman, les femmes voilées appartiennent à la tribu. 

Emmanuel Todd estimait que « le voile était le symbole de l’enfermement de la femme, du refus de l’échange matrimonial ». 

 







 Les régimes politiques contemporains islamistes 

 



On peut qualifier de totalitarisme les systèmes politiques qui n’admettent qu’une idéologie et punissent ceux qui n’y adhèrent pas. 

Les régimes politiques qui se réclament de l’islam sont totalitaires. 

Pour l’ayatollah Khomeyni, « la Constitution, le Code Civil et le Code Judiciaire ne peuvent s'inspirer que des lois islamiques contenues dans le Coran et transcrites par le prophète, et elles seules doivent être appliquées scrupuleusement. Le gouvernement islamique est le gouvernement de droit divin, et ses lois ne peuvent être ni changées, ni modifiées, ni contestées. »

 

 « Le Coran contient 100 fois plus de versets concernant les problèmes sociaux que les versets sur des sujets de dévotion. L’islam est politique ou n’est rien »  


  « Dans la république islamique, les lois ne dépendent pas de la volonté du peuple, mais uniquement du Coran et de la Sunna du prophète. » 


 



Les pays islamistes sont en tête de liste en ce qui concerne les emprisonnements arbitraires, la pratique de la torture, les exécutions capitales.  


Les populations non-musulmanes sont l’objet de discriminations, d’intimidations, de nettoyages ethniques, de persécutions, de répressions, d’assassinats, d’attentats. 


 Le fait de dire que Dieu n’existe pas est passible de la peine de mort en Afghanistan, Iran, Pakistan Arabie, Yemen, Soudan, Emirats, Maldives, Somalie, Nigeria, Quatar, Malaisie 


 




L’islamisme n’est pas la seule forme de totalitarisme. Nous avons connu

le Nazisme, le Communisme, nous connaissons aujourd’hui la Corée du Nord, la Chine…


Toutes les religions ont été totalitaires :  le catholicisme de 380 à la Révolution française, le   calvinisme à Genève…


Le christianisme a subi un travail de sape sur plusieurs siècles (l’humanisme, le mouvement des lumières, la franc-maçonnerie, la science, le libéralisme ..).

Le catholicisme en France a résisté pendant plusieurs décennies au projet de séparation de l’Eglise et de l’état.  

 


L’Islam a résisté au colonialisme occidental et au communisme.  

L’islam a maintenu un potentiel totalitaire plus élevé que les autres religions et prétend l’étendre à la planète entière.  


Le triptyque politique de l’islamisme au pouvoir c’est : haine, domination, discrimination 


La présentation dans les années 200 de M Erdogan en Turquie comme le représentant d’une démocratie islamique sur le modèle de la démocratie chrétienne a fait chou-blanc. Quant au « modèle indonésien » d’islamisme tolérant, il en fait de même avec le procès du maire de Djakarta, protestant, accusé de blasphème  


Renan faisait le constat : 

L’islam a été libéral quand il a été minoritaire, et violent quand il a été fort. 




 Terrorisme et religion  


 



   Nous verrons plus loin la thèse selon laquelle le terrorisme n’a rien à voir avec  la religion et que ce sont les facteurs socio-politiques qui sont explicatifs : l’exploitation, l’humiliation, le colonialisme, le racisme…. 


Après chaque attentat se met en œuvre une rhétorique que Joseph Macé-Scarron appelle le déni-oui-oui  

-  il ne faut ne pas aller trop vite dans les conclusions 

- Le meurtrier n’était pas dans son état normal (il était drogué, fou, dépressif, humilié…) 

-il n’avait qu’une connaissance superficielle de l’islam 

- il ne faut surtout pas faire d’amalgame  

- il faut rappeler que les vraies victimes sont les adeptes de la religion évoquée car ils verront l’islamophobie se renforcer.

   Dans son livre « Un silence religieux » Jean Birnbaum souligne l'absence de réflexion de la gauche sur le religieux, qui lui ôte la possibilité de comprendre le djihadisme et son refus de nommer l'adversaire en continuant à expliquer le terrorisme « par la misère sociale ».

Il reprend la thèse de Bernard Lewis :  

« Pour un esprit occidental, il n’est pas concevable que les hommes luttent et meurent pour de simples divergences religieuses »…. « Le recours, où il est question de droite et de gauche afin d’expliquer le phénomène politique musulman, est aussi approprié et éclairant que le compte rendu d’un match de tennis par un spécialiste du rugby »  

 



 Un islam moderne  

  


L’islam moderniste se veut un islam modéré. Pourquoi modérer une religion d’amour et de paix ? Doit-on créer un christianisme modéré ? un bouddhisme modéré ? 

 Récip Erdogan a répondu : « Il n’y a pas d’islam modéré ou immodéré.  Ces distinctions très laides et offensantes sont une insulte à notre religion. L’Islam est l’Islam, un point c’est tout. 


Les promoteurs de l’islam des lumières ont leurs ronds de serviette sur Arte et dans « C dans l’air », leurs tribunes au Monde et à Libération, leurs interviews dans Télérama.  Quelle est leur audience dans les milieux populaires musulmans ? 

   Si les tenants de l’islam des lumières avaient l’imprudence de présenter leurs thèses dans les pays musulmans, ils seraient emprisonnés, voire décapités en Arabie Saoudite, pendus en Iran. 

Mahmoud Muhammad Taha (1909-1985) au Soudan faisait la distinction entre l’Islam de La Mecque tolérant et l’Islam de Médine, guerrier.  Il fut condamné à mort avec quatre disciples, à la demande de l’Université Al Azhar, pour « hérésie, opposition à l’application de la loi islamique, trouble à la sécurité publique, incitation à s’opposer au gouvernement, et reconstitution d’un parti politique interdit9. » Le gouvernement interdit que ses opinions non orthodoxes sur l’islam soient débattues en public pour la raison que cela « créerait un trouble religieux ou fitnah (« scission », « sédition »)


 Les tenants de l’Islam des lumières ont-ils sincères, manipulés ou manipulateurs ? Ne sont-ils pas le cheval de Troie de l’islamisme ? 


 

Quant à l’idée d’un islam républicain, fondé sur la liberté, l’égalité, la fraternité, la laïcité, Il faut imaginer une réunion avec d’un côté, des  talibans, des ayatollahs, les  frères musulmans et de l’autre des fonctionnaires de l’état français, pour, avec un ciseau et une corbeille à papier, enlever du Coran les versets contraires aux valeurs de la République et plus généralement aux valeurs de la civilisation occidentale.  


Onfray imagine le point de vue des fondamentalistes : 

« Le Coran n’est pas un super-marché dans lequel on prélève ce qui vous arrange. »  P 80 

« Au nom de quoi pouvez-vous simple mortel décider de ce qui est dans un livre dicté par Dieu au Prophète ? Pensez- vous que les hommes peuvent prélever dans un texte dicté par Dieu ce qui les arrange ? » p79


En Juin 2017, le site de la grande mosquée de Paris publie un texte de Dr Aiouaz : « l’Islam est une communauté, une mentalité, une civilisation, une culture, une philosophie, une législation et une conception de la vie »  


 « Nulle contrainte en religion ! 

Sourate 2 verset 256 


Pour montrer la tolérance de l’Islam vis-à-vis des autres religions (judaïsme et christianisme, pas les autres, ni évidemment l’athéisme) Le verset est sempiternellement cité (Musulmans de toute obédience, Lewis, Onfray…


Le verset complet dit : 

  « Nulle contrainte en religion …car le bon chemin s’est distingué de l’égarement. Donc, quiconque ne croit pas au Taghout tandis qu’il croit en Allah saisit l’anse la plus solide qui ne peut se briser. » traduction Kasimirski 

  Le Tâghoût désigne tout ce qui est adoré en dehors d’Allah.  


     Il n’y a donc pas de contrainte … pour ceux qui sont soumis à l’Islam.



22 Le séparatisme 


 

Une multitude de rapports et de livres décrivent le phénomène de séparatisme à l’œuvre dans certains quartiers de la France 

Témoignages

Aymeric Patrinot autoportrait du professeur en territoire difficile 2011

Iannis Roder Tableau noir, la défaite de l’école 2008

Maria Goyet Tombeau pour le collège 2008

                        Collège brutal 2012 

François Pupponi Les émirats de la République Cerf 2021

            Geraldine Smith : Rue Jean Pierre Timbaud   Une vie de famille entre barbus et bobos   2016

Le constat journalistique 

Davet  Lhomme : Inch Allah  

            

Ariane Chemin :  Communauté 

Tous ces constats ne font d’ailleurs pas bouger la ligne éditoriale du Monde ! 

Constat sociologique 

          Gérard Bensoussan Les territoires perdus de la République 2002

          Bernard Rougier Les territoires conquis de l’islamisme 2020 

Hugo Micheron  Le jihadisme français Quartiers, Syrie, Prisons 2020


Rapports officiels 

Gilles Clavreul : Laïcité, valeurs de la République et exigences minimales de la vie en société 2018 


 Film 

                La journée de la jupe Lilienfeld 2009  


Un Rapport du Sénat du 7 juillet 2020, fruit de près de 70 entretiens menés auprès de chercheurs, militants associatifs, acteurs institutionnels et responsables politiques conclut :  

"La réalité de la radicalisation islamiste s'est imposée par la multiplication des témoignages de terrain. Une minorité de la population française de confession musulmane tend à adopter un comportement dont l'intransigeance prend prétexte de la religion et vient heurter les valeurs de la République (liberté de conscience, égalité hommes-femmes, mixité notamment) »


   En Grande Bretagne, pays phare du multiculturalisme, le président de la commission pour l’égalité déclarait : 

 « L’expression n’a plus d’utilité et signifie ce qu’il ne faut pas. Le multiculturalisme suggère la séparation. Ce dont nous devrions parler, c’est comment en arriver à une société intérieure dans laquelle les gens sont égaux devant la loi, où il y a des valeurs communes : la démocratie plutôt que la violence, l’usage commun de la langue anglaise, et l’hommage à la culture des iles britanniques »  



Le constat est fait aussi par les politiques : 

Gérard Collomb 

 Discours au ministère de l’intérieur 3 /10/ 2018 

« Monsieur le Premier ministre, si j'ai un message à faire passer - je suis allé dans tous ces quartiers, des quartiers nord de Marseille, au Mirail à Toulouse, à ceux de la couronne parisienne Corbeil, Aulnay, Sevran - c'est que la situation est très dégradée et le terme de reconquête républicaine prend là tout son sens parce qu'aujourd'hui dans ces quartiers c'est la loi du plus fort qui s'impose, celle des narcotrafiquants et des islamistes radicaux, qui a pris la place de la République. »

« On vit côte à côte et, je le dis, moi je crains que demain on ne vive face à face »


 François Hollande 

« C’est quand même ça qui est en train de se produire : la partition » François Hollande   Un président ne devrait pas dire ça   Davet Lhomme

                                                           



23  Des inquiétudes contemporaines 

 


                On nous dit que 99 % des musulmans français sont « pacifistes ».   Mais sur 6 millions de musulmans en France, cela fait 60 000 djihadistes.

En cas de tensions, de quel côté basculeront les musulmans modérés ?   Du côté de la République française ou de l’Umma islamique ?   (Le souvenir des harkis et des collaborateurs de l’occident en Afghanistan risque de les faire réfléchir !) 

Le brave docteur musulman Mister Jekill ne se transformera-il pas en Mister Hyde islamiste radical?  


Quant à la thèse des accommodements raisonnables de Pierre Manent, je citerai Churchill : « Un conciliateur, c’est quelqu’un qui nourrit un crocodile en espérant qu’il sera le dernier à être mangé »




Braudel 

 

Je crains que certains immigrés installés en France demandent pour être assimilés cinquante voire 100 ans à cause de leur religion. Ce dont j’ai peur, c’est qu’il y ait des guerres de religion  


Levi-Strauss  

 

« J’ai commencé à réfléchir à un moment où notre culture agressait d’autre cultures dont je me suis fait le défenseur et le témoin. Maintenant, j’ai l’impression que le mouvement s’est inversé et que notre culture est sur la défensive vis-à-vis des menaces extérieures parmi lesquelles figurent probablement l’explosion islamique. Du coup, je me sens fermement et ethnologiquement défenseur de ma culture. 


Michel Onfray 

 


« Nous avons le nihilisme, ils ont la ferveur ; nous sommes épuisés, ils expérimentent la grande santé ; nous vivons dans l’instant pur, incapables d’autre chose que de nous y consumer doucement ; ils tutoient l’éternité que leur donne, du moins le croient-ils, la mort offerte pour leur cause, nous avons le passé pour nous ; ils ont l’avenir pour eux car pour eux tout commence ; pour nous tout finit. »

 

3     L’islamisation de la France : un faux problème 


L’islamisation est un faux problème qui cache les véritables problèmes : réchauffement climatique, inégalités précarisation,  islamophobie,  xénophobie,  racisme. 


 Certes, il peut y avoir des problèmes, mais ils sont circonscrits et l’immense majorité des musulmans de France sont pacifistes et républicains. 

Les musulmans jouent le rôle de boucs émissaires comme les juifs dans les années 30. 


Ce point de vue est majoritaire

Sur le plan politique 

    A gauche : 

                         PS PC EELV Insoumis NPA 

                                         A droite :    Juppé 


Sur le plan médiatique : Le Monde /Libération/ Nouvel Obs / Télérama /   Radio France / France télévision/ Médiapart/ Slate  


                                              Journalistes : Plenel, Askolovitch, Joffrin 


Sur le plan culturel 

- Le catholicisme institutionnel 

- Associations : MRAP, Ligue des droits de l’homme, Ligue de l’enseignement 

- Intellectuels : Touraine, Vieworka, Dubet, BHL, Blanchard, Fassin, Noiriel Rancière, Balibar, Todd, Nathan , Morin…..  


- Artistes :  Emmanuelle Béart Jean Michel Ribes, Carole Bouquet, Mathieu Kassovitz, Camelia  Jordana….. 




31 La diversité culturelle  


   

Le multiculturalisme est source de richesses : Que serait la France sans Lully, Offenbach, Montand, Ventura, Brel, Hallyday, Cordy, Kopa, Zidane ?

La France a créé son identité à partir des apports celtes, romains, wisigoths, Francs, Vikings, arabes…  

Les musulmans ont droit à leur différence (voile, nourriture hallal, burkini…) comme d’autres.

 

« Le voile n’est pas plus aliénant que la minijupe » selon Esther Benbassa, sénatrice EELV  

 Xavier Piolle, maire de Grenoble EELV, sur Cnews compare les revendications islamistes à ses origines basco-béarnaises  

Les Assises du socialisme en 1974 vantaient les droits des travailleurs immigrés à la différence par le maintien de la langue et de la culture maternelle. 

Le projet socialiste en 1980 annonçait « Il faut préparer les nations les plus riches, dont la France, à envisager leur avenir en terme communautaire »

Sarkozy déclarait « La France est devenue multiculturelle, multi- ethnique, multi-religieuse et on ne lui a pas dit. » 

 « l’Arabie saoudite et la France n’ont pas seulement des intérêts en commun. Elles ont aussi un idéal en commun » 

 « Dans la transmission des valeurs et dans l’apprentissage de la différence entre le bien et le mal, l’instituteur ne pourra jamais remplacer le curé ou le pasteur »  

            Ainsi Sarkozy avait décidé de déléguer les fonctions éducatives aux religions en pensant que le petit maghrébin qui irait à la mosquée apprendrait la religion de paix et d’amour, la peur de l’enfer, ce qui lui éviterait de tomber dans la délinquance et allègerait le travail à venir des policiers en banlieue.  


 

  L’islam c’est l’ouverture vers la charité, la solidarité, la foi, la prière, la   sobriété, le jeûne, la gratitude, la modestie 

Pierre Manent préconise des accommodements raisonnables avec l’islam :  

 « Je soutiens donc que notre régime doit céder et accepter franchement leurs mœurs puisque les musulmans sont nos concitoyens »   

A l’automne 2001, la une de Télérama est « Ramadan : une fête pour tous »  

Pour résumer ce point de vue, on peut avancer le mot d’ordre suivant : « Moi mon bikini, toi ton burkini ! » 

        

32 Les musulmans victimes 

  


-du colonialisme 

François Burgat décrit la « souffrance post-coloniale ». L’islamisme est une réaction à la domination occidentale coloniale et post coloniale. 

 Raphaël Liogier écrit : « notre rapport à l’islam n’est qu’un prétexte pour laisser libre cours à un nouveau racisme culturel qui est alimenté par le fantasme d’une colonisation inversée »  


-de l’exploitation économique

-  de discrimination à l’embauche. Il vaut mieux s’appeler Nicolas que Mohammed pour Trouver un emploi. 

-De   stigmatisation et d’islamophobie                                                                                                                                                                                                                                                    

  Le chanteur   Médine annonce en   octobre 2008 son intention de chanter au Bataclan. Il est l’auteur de « Don’t laïc » où il préconisait la « crucifixion des laïcards ». On lui interdit de se produire. Il déclare « en tentant de tuer le caractère radical et provocant de mon morceau, vous ne faites ni plus ni moins la même chose de façon symbolique que ces deux bourreaux ont fait aux auteurs de Charly Hebdo »  


Le pape François déclare à propos des attentats contre Charlie » Si un grand ami parle mal de ma mère, il peut s’attendre à un coup de poing, et c’est normal »  



-du racisme 


      Pour Edwy Plenel, les musulmans d’aujourd’hui sont les juifs des années 30.  

    Claude Askolovitch écrit «   Nos mal-aimés : ces musulmans que le France ne veut pas. » 


Emmanuel Todd déclare : « Blasphémer de manière répétitive, systématique sur Mahomet, personnage central de la religion d’un groupe faible et discriminé, devrait être, quoiqu’en disent les tribunaux qualifiés, d’incitation à la haine religieuse ethnique ou raciale » Le Fig 6 10 2017


« Des millions de français se sont précipités dans les rues pour définir comme besoin prioritaire de leur société de cracher sur la religion des faibles »


Le NPA déclare en mai 2013 : « la haine d’une religion dominée est l’un des visages de la lutte des classes » 


- de la laïcité 

Fodé Sylla parle en décembre 2005 dans Le Monde d’«intolérance laïcarde» à l’égard des musulmans, d’une « République blanche, qui refuse l’apport d’une extranéité d’origine théologique distincte » 


Farad Khohsrokhavar écrit « Ce fondamentalisme laïque qui fragilise la France »  

Pour Tareq Oubrou « Si les gens sont violents, c’est parce qu’eux- mêmes subissent une violence symbolique, socio-économique, un manque de reconnaissance, un fragilité identitaire » 


de l’enseignement de l’histoire de France 

 


 -la bataille de Poitiers n’a pas la signification donnée par les manuels d’histoire depuis des décennies 

       William Blanc, Aurore Chery, Christophe Naudin publient «   Charles Martel et la bataille de Poitiers. De l’histoire au mythe identitaire » en 2015. 

Médiapart parle de Charles Martel comme une « imposture historique et un mythe fasciste », « L’idée d’une invasion arabo-musulmane destinée à conquérir le territoire ne correspond à aucune vérité historique » 

« Charles Martel est la fabrique d’une icône islamophobe »  


La loi Taubira du 10 mai 2001 considère la traite négrière atlantique comme un crime contre l’humanité. Mais il ne faut pas étudier la traite arabo-musulmane pour ne pas stigmatiser les élèves d’origine arabo-musulmane : 


 Dans une interview à France Culture, Christiane Taubira déclare :« il faut que l’on permette aux jeunes d’échapper à des catégories qui les enferment : se sentir arabes et porter sur leur dos tout le poids de l’héritage des méfaits que les arabes ont pu faire »  



33 Le problème islamique : un pseudo-problème 



 

Pour Alain Badiou, le « problème » islamique est « un pseudo-problème en guise de dernier masque posé par les échecs profonds d’une société politique toutes tendances confondues »

« Les attentats sont les symptômes nihilistes de la vacuité du capitalisme mondialisé » 



La question musulmane est un leurre pour écarter les masses des autres luttes : inégalités, écologie, sexisme….   

Marwan Mohammed et Abdellali Hajjat écrivent « Comment les élites françaises fabriquent le problème musulman » La découverte 2013  

Pour Raphaël Liogier, « le mythe de l’islamisation » Seuil 2012 « le salafisme est un fondamentalisme amish »  

           Olivier Roy dans « le djihad et la mort » en 2016 parle d’islamisation de la radicalité et non de radicalisation de l’islam, « le bla bla pseudo-érudit sur les racines coraniques du terrorisme n’a aucun intérêt » dit -il en 2014.


 Pour Yann Moix, « Cette jeunesse est punk quand elle part faire le djihad » 


Pour Sonia Nour, élue communiste, « Malgré les croyances populaires, les attentats suicides ne sont liés, ni au fondamentalisme islamique, ni à la religion en général.  En France, nous avons l’équivalent d’un bataclan chaque année pour les femmes » 


 


Mg Dubost déclare « je ne suis pas certain que cela soit un problème religieux. Ce qui se passe est de l’ordre du hooliganisme, de l’anarchie qui se sert de la religion » 


Michel Vieworka dans le Journal du dimanche : « le terrorisme a plus à voir avec la crise de la République, de son école, de ses prisons qu’avec le fonctionnement de la communauté musulmane » 


 Pour Michel Maffesoli, « le djihadisme n’est que l’enfant naturel du laïcisme, le bâtard de l’intégrisme laïque. Les djihadistes représentent ce qu’était Robin des bois » 




34 Les crises de l’islam 

 


L’islamisation de la France est aussi un fantasme étant donné la faiblesse de l’islamisme. La puissance de l’islamisme est un leurre. Il est, comme disait Mao Tse Toung parlant des Etats-Unis, un « tigre en papier ». 


De faux semblants économiques 


 

Certes certains pays islamiques sont en tête en ce qui concerne le PIB par habitant mais selon le programme de l’ONU pour le développement, ils  sont en fin de liste pour les indices de bien -être des populations. 

Les économies des pays musulmans riches sont des économies de rente avec utilisation d’une main- d’œuvre quasi esclavagisée. 



Les crises politique, culturelle et religieuse.   



 

Pour Emmanuel Todd et Youssef Courbage  ,le déclin de la, foi chrétienne a été précédé d’une chute de la fécondité.  

Or la fécondité est en baisse dans les pays musulmans. Un processus de désislamisation est probablement enclenché.  La montée de l’islamisme est « un symptôme classique d’une désorientation et en même temps le signe d’une modernisation. 

Les divisions 


Le monde islamique a toujours été divisé et il l’est toujours. 

    Le prédicateur Zarquawi l’a dit : « il faut réserver 9 balles à l’apostat (le chiite en l’occurrence) pour une à l’infidèle »  - 


 La démocratie au sens de liberté d’opinion, garantie contre l’arbitraire, pluralisme des opinions n’existent pas dans les pays musulmans.  

Les interdictions exigées par les fondamentalistes sont mal supportées  par la jeunesse. 

Les pays musulmans sont en queue de listes pour la publication de livres et leur production est essentiellement islamique. 

Quelles sont les grandes œuvres islamiques contemporaines entrées au patrimoine culturel mondial ? musique, peinture, théâtre, cinéma, littérature, science….

Certes le monde islamique produit de grands écrivains, cinéastes, artistes, scientifiques. Mais il ne faut pas confondre l’islam en tant que religion et le monde islamique qui laisse parfois survivre quelques ilots de liberté.    


Youssef El Quardawi a reconnu que la menace de peine de mort pour apostasie dans les pays musulmans était une nécessité pour éviter une fuite en masse des musulmans de l’islam. 


Plutôt que de dire il a tant de millions de musulmans dans le monde, il faudrait dire il y a tant de personnes soumis à des régimes politiques islamistes.  





35 Une autre lecture du Coran 

 Une religion ouverte 


   


Face à un occident matérialiste, consumériste et décadent, l’islam est une ouverture vers la philosophie ( Averroes, Avicenne), le mysticisme( le soufisme ) et la spiritualité


Les n° Références du Point  nous présentent une religion « sans discrimination ni violence, une religion flexible, une religion spéculative où l’aspiration au divin se nourrit de la rationalité, où le respect du dogme n’interdit pas l’aspiration au mysticisme »(éditorial) , le Coran propose une sagesse (François Déroche),  « le Coran privilégie la diversité » « il prône l’égalité et le respect de l’autre » « celui qui change  de religion, tuez -le n’est qu’un fragment isolé de son contexte » « le djihad est d’abord une lutte contre soi, un combat intellectuel, moral et spirituel » » « les habits des femmes ne concernaient que les femme de son époque »(Tareq Oubrou) , « la fatwa est une expertise sans pouvoir contraignant »(Ismail Warscheld) …. « la dhimmitude est un phantasme véhiculée par des officines hostiles à l’Islam ((Bernard Heyberger) »


L’islam peut se moderniser par une autre lecture du Coran. 

Pour Tareq Oubrou, « Le Coran est un texte anarchique qu’il ne faut pas prendre au pied de la lettre » , on peut donc réinterpréter les textes.  

   On verra ainsi le développement d’un Islam pacifique et pacifiste, moderne et apaisé.


La réinterprétation  

          

 Nouvel Observateur 19/ 02 /2015  


On peut 


- Traduire autrement 


 Dans le Verset 5 de la sourate 9, on lit « Après que les mois sacrés expirent, tuez les associateurs où que vous les trouviez. » 


           Rachid Benzine écrit : « Au lieu de traduire « quital » par « tuez », traduisons- le par « combattez » et c’est la lecture entière du Coran qui est à repenser ». 


        -  Il ne faut pas citer les versets violents du Coran car « Citer des versets violents, c’est faire comme le lecteur pressé qui pour confirmer ses préjugés ira directement chercher les versets les plus polémiques mais courra encore le risque du même littéralisme et par la suite du même essentialisme qu’il reproche à l’intégriste musulman » 


 «Pour les djihadistes le Coran tient dans une feuille recto-verso. Ils ont évacué 99 % du texte ! JP Filiu


- Il faut faire la différence entre la violence du discours et la violence de l’action 

       Jacqueline Chabbi 

      Dans la sourate 5 verset 33 on lit : « La récompense de ceux qui font la guerre contre Allah et son messager, et qui s’efforcent de semer la corruption sur la terre, c’est qu’ils soient tués, ou crucifiés, ou que soient coupées leur main et leur jambe opposées, ou qu’ils soient expulsés du pays. »


« C’est précisément par ce genre de versets impressionnants qu’il ne faut pas se laisser piéger : l’effet de surenchère est évident, « on en rajoute un peu ». La description des châtiments est la même que celle que l’on trouve dans le récit coranique de pharaon contre les magiciens qui le trahissent, preuve que ce sont bien des châtiments imaginaires »  

« Prenons garde de ne pas confondre la violence du discours et celle de l’action. La violence reste bien souvent au niveau de la menace »

« Même lorsque le Coran envisage un éventuel châtiment des railleurs, il est reporté après la mort. Jamais donc concrètement envisagé. »


- Il faut tenir compte du contexte de l’écriture du Coran 

« La violence est très présente dans les sourates médinoises notamment contre les juifs mais elles doivent être comprises dans son contexte historique et tribal. »


Pour Samir Aldeeb : « Il faut revoir intégralement l’enseignement islamique et l’orienter vers la doctrine de Mahmoud Mohamed Taha » qui distinguait l’Islam mecquois de Islam médinois. 

                  

 On espère un « Islam des lumières » tel qu’il a été imaginé par Gamal Al Banna, Mohamed Talbi, souhaité par Abennadour Bidar, c’est-à-dire «   un islam refondé sur les valeurs de notre terre d’Europe : la liberté de conscience, l’égalité des sexes, la tolérance », un islam des lumières tel qu’il est présenté par Malek Chebel.



Un Islam des lumières. 


 


 

 

     

L’Islam des lumières, c’est sa modernisation par l’acceptation des valeurs de la modernité occidentale 

- Une interprétation des textes sacrés 

- Le pacifisme 

- L’abandon de la peine de mort et des châtiments corporels 

- Le rejet de la violence 

- L’égalité homme/femme 

- La liberté de conscience

- La liberté d’expression 

- …….


Un Islam républicain de France  


  




JP Chevènement :

    « L’Islam de France m’a toujours paru être une grande cause nationale.  Que s’agit-il de faire ? tout simplement aider à l’émergence d’un Islam de France, républicain et autonome » 


Onfray écrit dans « Penser l’Islam » : 


La meilleure façon de lutter contre l’islamophobie est de construire un islam républicain p 72 


La République doit promouvoir l’islam républicain qui s’appuie sur les sourates pacifiques p 66

 

Cet islam devrait prélever ce qui dans le Coran, dans les hadiths, dans la biographie de Mahomet se montre clairement compatible avec les valeurs de la République p 126 


La République fournit une formation aux imams, elle les salarie, elle surveille les prêches pour qu’ils soient républicains, elle finance les lieux de prières. Tout cela serait assuré par un denier du culte prélevé en fonction des confessions p 126 


Pour le recteur de la mosquée de Paris Chems-eddine Hafiz les musulmans peuvent séparer l’islam de l’islamisme et adhérer sincèrement aux valeurs de la République. 


Musulman, islamiste, djihadiste sont des poupées russes :  

         Il y a une poupée musulmane, une poupée islamiste, une poupée djihadiste. 

 Dans la poupée djihadiste, il y a une poupée islamiste, dans la poupée islamiste il y a une poupée musulmane.  La poupée musulmane peut être séparée des deux autres.  



36 L’intégration à la modernité occidentale 

 


              L’intégration des musulmans se fera d’abord par la réussite économique. Pour Macron, « la Seine St Denis, c’est la Californie sans le soleil »   


    Pour les libéraux (Minc, Attali, Sorman) les libéraux-libertaires (Cohn- Bendit), les « progressistes » de toutes obédiences, l’intégration se fera   par l’adhésion aux valeurs de l’occident : individualisme, hédonisme, liberté, tolérance…….


 L’avenir des sociétés est la démocratie de type occidental et le monde islamique n’y échappera pas. 



Conclusion 

L’Islam en France, quel avenir ? 

      Répondre à la question, c’est répondre aux questions suivantes : 

Quel sera le volume de l’immigration musulmane à venir ?

Quel sera le volume de population musulmane quittant le territoire français ? 

Quelle sera la fécondité des populations musulmanes installées ? 

Combien de non-musulmans se convertiront à l’islam ? 


Combien de musulmans se détourneront de leur religion ?

Combien de fils ou le petit fils de musulmans modérés deviendront des islamistes radicaux ?  


 

  Vers quel islam les musulmans se tourneront-ils ?


-vers l’islam du côté gauche, charité, solidarité, sobriété … un islam modéré, pacifiste, tolérant, compatible avec les valeurs et les mœurs occidentales ,  un islam « culturel  dont l’appartenance se fera par loyauté au groupe, par tradition, par précaution (l’enfer coranique est particulièrement désagréable), 


-ou un islam, du côté droit, fondamentaliste, politique, conquérant, violent, totalitaire. 


  Je répondrai à ces questions en vous donnant rendez-vous, en 2050, voire en 2100.