Introduction
Jésus est le personnage de l’histoire
universelle le plus connu et le plus influent sur les mentalités depuis 20
siècles. Nous avons lu ou on nous a lu le Nouveau Testament ; nous l’avons
vu figuré dans des sculptures, des tableaux. On nous a raconté sa vie dans des
livres et des films. Ses paroles sont commentées tous les dimanches.
Je vais vous demander de faire un petit
exercice d’imagination.
Vous habitez une planète à des milliards
d’années lumières de la terre. Vous êtes
un historien de renom . L’académie des sciences vous demande de partir en
mission sur la planète Terre pour étudier les religions et plus
particulièrement la religion
chrétienne. Vous partez sans aucun
préjugé sur les religions de notre planète (peut être en avez- vous de vôtre
planète, mais en tant qu’historien vous vous méfiez des préjugés). L’Académie des sciences vous
demande de rédiger un rapport : qui est ce Jésus-Christ, considéré par une
grande partie de l’humanité comme Dieu ?
Vous allez donc essayer de retrouver le Jésus de l’histoire, le Jésus
que l’on peut qualifier de ‘Jésus
historique ‘, ‘ le Jésus dont la vie peut être reconstituée sur la base de
données historiques scientifiquement neutres’ comme l’écrit l’exégète Daniel
Marguerat.
Vous arrivez sur la planète Terre.
Vous lisez les textes relatifs à la vie du
Christ : le Nouveau Testament
Vous allez à Jérusalem pour
trouver des traces de la prédication de Jésus et vous revenez déçu car vous
n’avez rien trouvé.
Vous allez donc examiner quels sont les
points de vue de vos collègues
historiens terriens sur la question .
Vous allez, sur internet,
(vous constatez d’ailleurs l’hégémonie des Etats-Unis en la matière !), à
la BNF et évidemment vous êtes découragé par le nombre d’ouvrages écrits sur
Jésus-Christ.
Mais après avoir passé des mois et des
mois à étudier la question, vous vous
rendez compte qu’il y a trois points de vue historique sur la question :
(ou trois thèse ou trois
paradigmes )
Paradigme au sens de
Thomas Kuhn : cadre dans lequel on fait entrer les connaissances acquises
dans une branche du savoir à un moment donné
Chap 1 Trois points de vue sur
Jésus-Christ
1
Le point de vue chrétien
Jésus est, à la fois, Homme
et Dieu
Seul point de vue admis jusqu’au XVIII dans le monde chrétien.
Deux courants :
‘fondamentaliste’: tout ce
qui est écrit dans le Nouveau Testament
est vrai
Pie X ‘Toute l’écriture sainte doit être
considérée comme inspirée, dictée ligne par ligne, mot par mot par le St
Esprit’
‘moderne ‘: tout n’est pas vrai dans le Nouveau
Testament :il contient des éléments
légendaires , dans une proportion plus ou moins grande .
Le point de vue chrétien est largement
dominant du point de vue éditorial.
Benoit XVI, Charles Perrot , Etienne
Trocmé , Daniel Marguerat , Henri Guillemin
Editions Bayard Desclée de Brouwer…
La plupart des chercheurs sont prêtres ou
pasteurs.
Eglise catholique réticente
vis à vis des recherches :
1678 : Richard
Simon : histoire critique du vieux testament
Bossuet :’malignité au suprême degré’
Il faut attendre 1890 pour
la création par Léon XIII de l’école biblique de Jérusalem
En ce qui concerne les catholiques, les
chercheurs sont en situation de liberté
contrôlée: ‘tout ce qui concerne la manière d’interpréter l’Ecriture est
soumis en dernier lieu au jugement de l’église qui s’acquitte de l’ordre et du
ministère divin de garder et d’interpréter la parole de Dieu .’ (Dei verbum Paul VI 1965 )
Ces
chercheurs sont donc soumis à un contrôle institutionnel ou moral. L’exégèse
protestante a été (et est) plus libre
2 le point de vue non-chrétien
Les recherches sont effectuées soit par des
universitaires (historiens en général du Moyen-Orient antique), soit par des
chercheurs indépendants, des journalistes , des amateurs passionnés . Elles
sont très diversifiées et de qualité très variée. Cela peut aller de l’ouvrage
le plus rigoureux possible au délire du chercheur autoproclamé en passant par
le n’importe quoi, style Da Vinci Code.
·
Point de vue ‘humaniste’ ou ‘rationaliste’
Il y a eu un homme qui a
existé en Palestine au début de l’ère chrétienne et qui été crucifié. Cet homme a été divinisé dans les siècles qui
ont suivi.
- Brève histoire de cette thèse :
Traité des trois imposteurs
texte qui est critiqué par l’église depuis le XIII siècle, mais qui, de
fait, n’existait pas (cf Georges Minois : Le traité des
trois imposteurs) et qui a fini par être mis en forme au XVIII
.Il résume les thèmes antichrétiens, développés depuis plusieurs siècles (Celse
Contre les chrétiens 180)
Jésus est
un homme, marchand de rêves absurdes,
comme Moïse et Mahomet.
XVIII
Voltaire, D’Holbach
contestent la vérité des textes du Nouveau Testament, en refusant le surnaturel
(miracles, résurrection) et en montrant les contradictions des
textes :
Généalogie de Jésus :
différences + pourquoi faire la généalogie de Joseph alors qu’il n’est pas le
père de Jésus ?
Etonnement devant l’étonnement de
Marie et Joseph devant le savoir de Jésus face aux rabbins alors qu’ils sont
censés savoir qu’il est fils de Dieu
Mise à jour de différences selon
les évangiles dans la description de la vie de Jésus et en particulier dans la
passion et de la résurrection
L’allemand Reimarus (mort en 1768) représente
Jésus comme un ‘politique’ qui, à
l’aide des 12 apôtres, essayait de
manipuler le peuple. (résurrection: vol)
XIX
Bruno Bauer voit dans la description de
certains moments de la vie de Jésus des éléments légendaires.
David Frédéric Strauss, en 1835, dans sa ‘Vie de Jésus’ en
fait un homme pour lequel ‘ le mythe et
le symbole enveloppent les souvenirs et les étouffent ‘
En 1863, Renan publie la ‘Vie de Jésus’ où il
en fait un homme exceptionnel.
. XX
Alfred Loisy : 1903. Vie de
Jésus
obscur prophète juif
apocalyptique sur lequel s ‘est
bâtie une ‘mythologie’
Charles Guignebert :1933 Jésus
une personne dont on sait
seulement qu’il a été crucifié .
bibliographie :
Alfred Loisy
Charles Guignebert : Le problème de Jésus
Publications du cercle Ernest Renan
, Union Rationaliste
·
Point de vue mythiste
Jésus= mythe =
Osiris, Mithra…
Mythe humanisé au
premier siècle
Jésus Christ = invention
qui combine de multiples apports
Judaïsme (courant
essenien )+ cultes à mystère (Adonis , Mithra , Osiris…) +gnose +
Hellénisme ( philosophie platonicienne)
XVIII :
Volney (1757-1820) : Jésus est un
mythe solaire issu du syncrétisme des mythologies perse et mésopotamienne.
Dupuis (1742-1809) en fait un Dieu
solaire entouré des 12 signes du zodiaque
Bibliographie :
ProsperAlfaric Jésus a-t-il
existé ?
Guy Fau
La fable de Jésus-Christ
Thèse défendue par Michel Onfray
.
Couchoud , ,Las Vergnas ,, Ory . (site internet :
Patrick Dupuis)
Aux EU et au Canada, elle est
représentée par George Albert Wells et Earl Doherty .
La thèse est rejetée par les
milieux académiques.
3
six remarques
1 Poids des conformismes dans la recherche au
nom de l’argument d’autorité
2 La tendance au ‘monologue’
Giri 253 : refus de la
confrontation entre chercheurs
3 Les recherches sont
fortement liées à des luttes idéologiques : le point de vue non-chrétien a
été développé par des chercheurs dont la philosophie est déiste, athée,
agnostique ou qui appartiennent à d’autres religions (judaïsme, Islam)
4 Les recherches historiques sur Jésus peuvent s’accompagner d’une remise en
cause de la foi chrétienne pour certains chercheurs chrétiens (Loisy, Alfaric
,Las Vergnas) ,mais elles peuvent aussi la laisser intacte : le croyant
peut toujours croire à la résurrection malgré les incertitudes historiques
sur la vie de Jésus-Christ.
5 Le
schéma proposé des trois points de vue
ne recoupe pas la séparation entre ceux qui pensent qu’on peut en savoir
beaucoup sur Jésus et ceux qui pensent qu’on ne peut rien en savoir( ou pratiquement rien ) : en
effet , on trouve des chrétiens qui pensent que l’on en sait très peu sur Jésus
(Bultman,Drewerman), et sont donc proches des mythistes et des rationalistes, qui pensent qu’on peut en
savoir beaucoup, ce qui les rapprochent des fondamentalistes chrétiens , la nature divine du Christ
exceptée .
6 Il y a une ‘dialectique’
des points de vue. Si le point de vue mythiste est aujourd’hui bien représenté aux EU, c’est que le point de vue
fondamentaliste y est fortement influent
.
Chap2 Ou l’on voit notre historien s’informer des techniques historiques
propres aux recherches relatives à Jésus et les conclusions qu’il en tire
Devant les difficultés propres aux recherches historiques sur Jésus
, certains historiens ont proposé des méthodes spécifiques
. Les historiens (sauf les
fondamentalistes) sont d’accord pour dire que les documents relatifs à Jésus
combinent, dans une proportion à déterminer, des faits réels et des aspects
légendaires. Ils ont donc proposé des
méthodes spécifiques, pour trouver ‘noyau dur’, c’est à dire le Jésus
historique
Deus exemples :
1 Le ‘Jesus
seminar’
C’est un cercle d’exégètes
fondé en 1985, par Robert Funk. Des exégètes cooptés votent sur des positions.
L’opinion retenue s’établit à la majorité des votants.
Résultat : 18% des paroles de Jésus
ont été jugées authentiques, 26 paraboles ont été validées
Critiques de la
démarche : Quelle est la représentativité du groupe ? Le fait qu’une opinion soit majoritaire en
matière scientifique ne fonde pas la scientificité.
2 John Paul Meier : Un certain juif, Jésus
Il présente un certain nombre de critères pour
authentifier les actes et les paroles de Jésus :
Le critère de l’embarras
Une histoire gênante pour les chrétiens ne
peut pas avoir été inventé par l’église primitive : exemples : baptême
par St Jean Baptiste, prophéties non-réalisées, Crucifixion, « Mon dieu,
Mon dieu , pourquoi m’as- tu abandonné ? »
Le critère de discontinuité : Il
s’applique aux paroles ou aux actes de Jésus qui ne peuvent dériver du
judaïsme
Le Critère du rejet et de l’exécution
Eléments qui expliquent la fin violente de
Jésus
Le critère des traces
d’araméen
Le critère de la narration
vivante
Le critère de l’attestation multiple
Que dire de ces
critères ?
-
Critère de l’embarras :
Qu’est-ce qui est
embarrassant ?
La crucifixion ? L’’existence d’un dieu humain souffrant, n’est
pas forcément embarrassante. Il peut influencer
des populations souffrantes, dominées .
Le baptême : possibilité de s’allier
avec les disciples de St Jean Baptiste
‘Mon dieu, pourquoi m’as-tu
abandonné ?’ accent de vérité ou
Psaume 22 ?
-
discontinuité : c’est
supposer que Jésus est en rupture avec le judaïsme
-
araméen : référence à un vieux texte non à la vérité des
faits
-
narration vivante : qualité littéraire du narrateur
- attestations multiples : comment
savoir si les témoignages sont indépendants ?
conclusion
Notre historien, je pense, en conclura que
ces critères n ‘apportent aucune certitude scientifique.
Chap3 La Palestine au début de l’ère chrétienne
société en crise
-crise politique
un peuple dominé : captivité
de Babylone, domination grecque , domination romaine
un peuple révolté
luttes contre les romains
agitateurs :
Judas
de Gamala (-4), Simon (-4),
Jacob et Simon, crucifiés en 48
Theudas, ‘L’égyptien ‘
Alfaric 66
Un peuple divisé
Galilée/ Judée /Samarie
Juifs hellénisés/juifs
traditionalistes
Résistants à
Rome/collaborateurs
Juifs de Palestine / juifs de la Diaspora
Diaspora plus nombreuse
- crise économique :
crise paysanne / poids du tribut romain élevé /impôt au Temple
- une
effervescence religieuse
-une multitude
de courants au sein du judaïsme
Sadducéens, Pharisiens, Zélotes, Esséniens
-
Prophètes : St Jean Baptiste
-thaumaturges
Le prophète Elie
Dionysos :
transformation eau en vin
: Osiris : résurrection
Pythagore :
Pêche miraculeuse
Vespasien soignait
la cécité par imposition des mains
Contemporains de
Jésus :
Simon le
magicien
Appolonyus de Tyane :
Giri 151 152
- Textes sur l’attente du
Messie :
Livre de Daniel, Livre d’Hénoch
le
messie triomphant
le messie
souffrant
Fau 249
- Des cultes à mystère
Osiris, Adonis, Mithra Attis Dionysos
Un personnage de nature
divine né d’une vierge meurt puis ressuscite apportant le salut aux hommes
Rituels :
baptême/repas de communion
Celse : christianisme = un
culte à mystère de plus
- Gnose
Egyptienne, syrienne, juive
Timothy Freke Peter Gandy The jesus mysteries
Influence sur Paul
Fau 278 282 et suiv
- bouddhisme (non-violence , miracle marche sur
l’eau
- religions d’Iran
(démons, péché originel…
-
philosophies : courant de sagesse au sein du judaïsme (Hillel) stoïcisme , épicurisme, cynisme le
néo-platonisme…
‘ Je serai reconnaissant à
tout théologien qui m’apportera une sentence de Jésus dont je ne pourrais pas
démontrer qu’elle existait déjà à l’époque contemporaine’ (Steudel)
Tu aimeras ton prochain comme toi -même (Lévitique)
Si ton
ennemi a faim, donne lui à manger, s’il a soif, à boire (Salomon)
-littérature :
voyages de Paul= Ulysse
. La situation religieuse n’oppose pas la
religion romaine, la juive, la chrétienne naissante. Nous sommes dans un
bouillon de culture religieux et philosophique, dans le monde de l’orient
antique
chap 4 L’étude des textes
non-chrétiens
1 textes juifs
Philon d’Alexandrie (mort en
54).
Dans un livre chargé de
dénoncer les méfaits de Pilate, il ne dit rien de Jésus.
Audience auprès de Caligula
pour défendre les juifs
Juste de Tibériade :
aucun texte, mais au IX siècle, le patriarche
Photius fait référence aux textes de Juste disant qu’il n’y a aucune
information sur Jésus .
Flavius Josephe
(37-94)
Antiquités juives
(93) : genèse +66
Guerre des juifs (67):
–164 +70
testimonium flavianum connu au XI siècle
2 passages qui font référence à Jésus.
Premier passage
Maintenant, il y avait en ce temps là un certain Jésus un homme sage
s’il est permis de l’appeler un homme parce qu’il était un faiseur e miracles
et un enseignant qui enseignait de telle manière que les hommes l’écoutaient
avec plaisir. Il s’attirait autour de lui à la fois beaucoup de juifs et
beaucoup de gentils. C’était le christ. Et lorsque Pilate le condamna à être
crucifié à la suggestion des principales personnalités parmi nous, ceux qui
l’aimèrent depuis le début ne l’abandonnèrent pas parce qu’il leur apparut de
nouveau le troisième
jour comme le leur avait annoncé les
prophètes ainsi que dix mille autres merveilles à son sujet . Et la tribu des
chrétiens ainsi nommés d’après son nom n’est pas encore éteinte à ce jour.
Point de vue chrétien
Texte authentique : pour les fondamentalistes, il est considéré
comme le cinquième évangile
Texte partiellement
authentique, pour la tendance moderne
partiellement interpolé
- Josèphe est pro-romain : pourquoi
signale-t-il que Jésus a été injustement condamné ?
-
il ne se réclame pas des juifs : pourquoi dit-il ‘principale
personnalité parmi nous’ ?
-
Josèphe n’est pas
chrétien : pourquoi aurait-il dit :’ homme sage, s’il est permis de
l’appeler un homme ; c’était le christ’
-
Origène, parlant de Josèphe, dit qu’il ne croyait pas qu’il était le
Christ.
Si on enlève ces interpolations, le
texte est authentique et prouve l’existence de Jésus.
Point de vue mythiste
1 texte authentique, mais, c’est simplement
une information donnée par les chrétiens de Rome à Josèphe. Le texte ne prouve
rien quant à la vie de Jésus
2 faux total :
thèse d’Alfaric
arguments précédents
+ le paragraphe rompt la logique du texte qui parle des calamités subies par
les juifs
‘ Le testimonium s’intercale entre deux
récits : celui d’une insurrection juive à l’encontre de Pilate qui voulait
financer la construction d’un aqueduc à l’aide du trésor du Temple et celui de
la déportation vers la Sardaigne de 4000 juifs. La digression est brutale,
aucune conséquence n’en est tirée ‘ ( JCJ
p56 Mordillat et Prieur )
deuxième passage
allusion à Jacques ‘frère de Jésus, dit le
Christ’
lapidé en 62
dit /celui
qu’on appelle le christ/ soi-disant
Qui était Jacques ?
Problème posé à l’église.
frère biologique ?
Marc : Jésus a 4 frères et sœurs qui sont en conflit avec lui.
Demi-frère ?
enfant d’un premier mariage de Joseph ?
cousins germains
frères symboliques
authenticité ? Même problématique que pour le texte
précédent
chrétien : authentique / mythiste : interpolation
Ce qui est sûr :
- Dans les textes de
Flavius Josèphe, il y a silence sur la communauté chrétienne. Il ne dit rien d’une communauté se réclamant
du Christ à Jérusalem.
- les événements décrits dans les évangiles
n’ont pas été signalés par les historiens du premier siècle
‘Le voile du sanctuaire se déchira en
deux ; la terre trembla ; les rochers se fendirent ; les
tombeaux s’ouvrirent et de nombreux corps de saints trépassés ressuscitèrent
‘ : aucun témoignage non-chrétien de ces événements.
2
textes romains
(Giri 71)
Pline l’ancien
En 70, il fait un voyage en Palestine. Il donne
des information sur les esséniens, mais il ne parle pas des chrétiens .
Sénèque : aucune référence à Jésus
L’église inventera une
fausse correspondance avec Paul.
Plutarque : il a une
bonne connaissance du monde
juif .
Il
est à Athènes 65 : Il ne fait aucune référence à la venue de Paul
A
Alexandrie , Corinthe, Rome , il ne signale aucune communauté chrétienne.
Suétone
120 : allusion à un
agitateur juif Chrestos en 41 à Rome.
Le problème est
que Chrestos veut dire ‘ bon’ et christos , ‘oint’.
Pline le jeune
lettre à Trajan qui prouve l’existence de chrétiens en Bithynie en 112
.
Tacite (en 117)
‘Néron fit passer pour coupables
et livra aux tourments les plus raffinés des gens détestés pour leurs
turpitudes que la foule appelait les chrétiens. Ce nom leur vient du Christ qui
sous l’empereur Tibère avait été livré au supplice par le procurateur Ponce
Pilate. Cette exécrable superstition réprimée sur le moment faisait de nouveau
irruption, non seulement en Judée, berceau de ce mal, mais encore à Rome où
tout ce qu’il y a d’affreux ou de honteux dans le monde converge et se répand.’
en 64
Point de vue chrétien
texte authentique
authenticité du texte parce qu’on voit
mal un chrétien le rédigeant
hypothèse : L’information de Tacite aurait été trouvé dans des archives
point de vue rationaliste
- Réponse à l’hypothèse sur
les archives : Peut-on imaginer Tacite
cherchant la trace d‘un procès d’un agitateur 80 ans auparavant ? La trace
est improbable parce que les exécutions de rebelles étaient fréquentes. Au cas
où il aurait trouvé, il aurait lu le nom de Jésus et non de Christ. Il aurait
vu que Pilate n’était pas procurateur mais préfet.
- Texte ‘ semi-authentique ‘ :
(Charles Saumagne) Il existait dans les
‘Les Histoires’ de Tacite une notice virulente contre les chrétiens mais, sans
aucun rapport avec l’incendie de Rome. Au IV siècle, c’est Sulpice Sévère qui
aurait inséré cette notice à l’intérieur du récit de l’incendie de Rome (
Mordillat Prieur Jésus sans Jésus p 45)
point de vue mythiste :
- Texte authentique mais qui
ne prouve pas l’existence de Jésus : Tacite aurait basé son texte sur ce qui lui a été dit par les communautés chrétiennes à
Rome.
Giri 72 73
- texte faux :
Fau 53
-
incendie et supplices inconnus de Suétone ( par ailleurs hostile à
Néron ) , de Pline l’ancien , de Martial , de Flavius Josèphe .
-
Les auteurs chrétiens (Origène, Clément, Tertullien) n’en font pas
mention
-
Les adversaires des chrétiens ne l’évoquent pas
-
Eusèbe, St Augustin n’en disent rien
-
C’est en 1429, qu’un moine anonyme l’aurait trouvé sous la forme d’un
manuscrit du XI siècle et l’aurait apporté au secrétaire du pape, faussaire
bien connu (Guy Fau .)
-
Pourquoi ce faux ? Nous
sommes au lendemain du schisme d’occident et le concile de Constance a diminué
les pouvoirs du pape. Il devient important d’établir que celui-ci est le
successeur de St Pierre, martyr de Néron .
Conclusion
Pour les chrétiens, les documents
profanes démontrent l’existence de Jésus.
Pour les rationalistes, ils
démontrent l’insignifiance de Jésus sur
le plan de l’histoire
Pour les mythistes, ils démontrent son
inexistence.
Il faut noter cependant le point de vue de
Daniel Rops, catholique : ‘A s’en tenir aux documents romains seuls, il n’est
pas rigoureusement démontrable que le Christ ait existé ‘
3
les manuscrits de la Mer Morte
a. le contenu
800 manuscrits découverts en
1948 à Quram
copies de l’ancien
testament/deutérocanoniques et apocryphes / commentaires de l’ancien testament
/textes non bibliques sectaires /rouleau de cuivre qui contient des indications
sur les endroits où ont été cachés des trésors
écrits de –250 à 70
b. Quelle communauté ?
Les recherches hésitent : Essénienne ?
Non : tombes mixtes (les communautés
esséniennes ne sont pas mixtes) / armes
Zélote ?
Annexe de la Bibliothèque du
Temple ?
Ces documents sont
considérés comme important pour les rationalistes et les mythistes pour deux
raisons :
1
Pour les mythistes :
L’existence d’un maître de justice
D’après le commentaire d’Habacuc et le
document de Damas, il s’agirait d’un prêtre juif entré en lutte contre le
clergé officiel auquel il reprochait sa richesse et le cumul des fonctions
religieuses et civiles. Il fonda une communauté religieuse avec des règles
rigoureuses ( pauvreté, chasteté , fraternité).Mais le clergé officiel le
persécuta et les textes laissent entendre qu’il fut exécuté .
Comme le dit Dupont Sommer,
‘ Jésus apparaît à bien
des égards comme une étonnante réincarnation du maître de justice : comme
celui-ci il prêcha la pénitence, la pauvreté, l’humilité, l’amour du prochain, la
chasteté. Comme lui il prescrivit d’observer la loi de Moïse, toute la loi mais
la loi achevée parfaite grâce à ses propres révélations. Comme lui il fut en
butte à l’hostilité des saducéens. Comme lui il fut condamné et supplicié.’
Il existe donc un thèse selon laquelle Jésus n’a pas existé mais que
son histoire a été inventée à partir de l’histoire du Maître de Justice :
En somme,
il y aurait erreur sur la personne !
GRS Mead :Did Jesus live 100 BC ? Théosophical publishing society
1903
Alvar Ellegard : Le mythe
de Jésus
Michel Coquet : Jésus sa
véritable histoire Editions Alphée 2008
Fau 293 294 295
2
pour les rationalistes
Des idées esséniennes que l’on
retrouve dans le christianisme
-
l’idée d’un messie souffrant et mis à mort à cause de nos iniquités
différent du messie glorieux venant rétablir le royaume d’Israël
-
l’annonce de la bonne nouvelle :’ le seigneur libèrera les captifs
, fera voir les aveugles ,et relèvera les opprimés … Il guérira les malades,
ressuscitera les morts, et aux humbles il annoncera la bonne nouvelle ‘
-
la résurrection des morts
-
des textes proches du sermon sur la montagne
-
la conception d’une communauté inébranlable
-
l’idée du salut par la foi
-
condamnation du commerce
-
pauvreté comme vertu
-
propriété collective (communisme mystique)
-
égalité hommes-femmes Pas
d’esclaves
-
vœux de célibat
-
repas à une table commune avec un rite de partage du pain et du
vin
-
désintérêt vis à vis de la vie terrestre
-
pacifisme
-
refus de la rébellion
-
baptême rituel de purification
-
Renan : le christianisme est un essénisme qui a réussi
Giri 63 64 Fau 283
Chap5 L’étude des textes chrétiens
Ensemble de documents =
corpus
Un corpus incomplet :
textes perdus + textes
écartés par l’église (apocryphes) + textes détruits (non-chrétiens et hérétiques)
Des textes transmis sur quatre siècles
Comparaison avec les textes de Platon et d’Aristote : plus de 10 siècles de transmission :
Ces textes ont –il changé
pendant cette période ?
Non selon les
fondamentalistes : respect scrupuleux des textes.
Oui, selon les
historiens :
Possibilité de comparaison des
états des textes successifs : modifications
ex versions des actes des
apôtres : texte alexandrin et texte occidental
Giri 187
Des faux
-
lettres entre Sénèque et St Paul
- rapport de Pilate à Claude
1
les quatre évangiles canoniques (synoptiques +Jean)
a la datation
Les versions en notre
possession datent du IV siècle. Toutes les copies antérieures ont disparu. Nous
ne savons pas ce qu’ils contenaient avant cette date. Ce dont nous disposons
sont des versions remaniées (peu ou beaucoup) d’écrits antérieurs.
Source Q (Quelle= source en
allemand) + évangile de Marc
Aujourd’hui, les
chercheurs distinguent des couches dans la source Q (Q1 Q2 Q3) et dans les
évangiles ( Proto-Marc + proto Mathieu, Jean 1, Jean 2 ,Jean 3…)
Les exégètes continuent leur travail de
dissection !
Dates admises par les
chrétiens et la majorité des chercheurs :
Marc : 65-70
Mathieu : Luc 80-90
Jean : 90
Thèse de la datation
tardive : 150-180 pour les
mythistes et les rationalistes
-
Evangile de Marc
Fau 123
-
Luc
Fau 108
Les textes des évangiles
permettent de connaître la vie du Christ comme on essaierait de connaître la
révolution de 1848 par les témoignages des petits-fils établis aux Etats-Unis
Fau 115
.
b les témoignages chrétiens sur
l’existence des évangiles
Pas d‘allusions dans
l’épître de Barnabé (140), le pasteur d’Hermas (150). En 160, Justin ignore les
évangiles. Il fait allusion à des logia (sentences et prophéties)
En 150, Papias, évêque de
Phrygie, fait allusion aux textes de Marc et Mathieu.
En 180, Tatien présente un texte unique sur la
vie du Christ : le diatessaron. Le
premier auteur qui se réfère aux 4 évangiles est Irénée en 185.
d la vie
de Jésus à partir des évangiles
Il y a des différences selon
les textes
·
La naissance
- date
Mathieu le fait naître sous
Hérode (-4)
Luc le fait naître au moment
du recensement de Quirinus (+7)
Luc : annonciation (tu vas être enceinte)
sous Hérode (-4) , naissance sous Quirinius (+7)
- 25 décembre : à partir de V siècle
-lieu
Naissance à Bethléem, conformément à la
prophétie de Michée
- origine
De Nazareth
Fau 133 254
Fau 132
Nazaréen = de Nazareth ?
Existence de Nazareth ? aucun élément qui prouve son existence à
cette époque
Cité insignifiante ?
Trifouillis les oies
Nazaréen ne signifie
pas nécessairement de Nazareth
Cela peut venir de:
-
nazir : sanctifié
-
natzar : qui garde
-
netzer :le rejeton
-
nazoréen : secte juive
(Mordillat Prieur Roi des
juifs p 32)
·
passion
Le déroulement de la passion
correspond aux prophéties :
Fau 249 Fau 152
Alfaric
Isaïe
Il n’avait ni prestance, ni éclat pour que nous le remarquions
…Méprisé, objet de l’abandon des hommes, homme de douleur, pareil à celui dont
on détourne la face méprisée Nous n’avons pas fait cas de lui .Pourtant ce sont
nos maladies qu’il a portées , c’est de nos douleurs qu’il s’est chargées .
Maltraité, il s’humilie , il n’ouvre pas la bouche comme un agneau qui est traîné
à l’abattoir ;
Psaume
22
Mon dieu mon dieu pourquoi m’as tu abandonné
Je crie le jour et tu ne réponds pas
La nuit je n’ai pas de repos
Je suis un ver et non un homme
L’opprobre des hommes et le rebut du
peuple
Tous ceux qui me voient se moquent de
moi
..
Je suis comme l’eau qui s’écoule
Et tous mes os se disjoignent
…ils ont percé mes mains et mes pieds
ils se partagent mes vêtements
ils tirent au sort ma tunique
Conclusion sur les évangiles
chrétiens : réalisations des
prophéties ( Blaise Pascal) : Jésus est le messie annoncé par les
écritures .
-
rationalistes : utilisation
des prophéties pour décrire la crucifixion d’un homme transformé plus tard en Dieu
-
mythiste : utilisation des
prophéties pour créer une passion qui
n’a pas existé puisque Jésus n’a pas existé
2
Les Actes des Apôtres
Datation majoritaire :
90
Récit des actes
-
premiers temps de
l’église : Communauté originelle qui diffuse grâce aux apôtres
(Pierre , Jean ,Philippe, Barnabé…)
-
Pierre
-
Paul
Problèmes historiques que
posent les Actes des Apôtres
-
Nature de la communauté de Jérusalem
chrétiens : source de la
nouvelle religion
non-chrétiens : communauté de juifs pieux qui attendent le retour du Christ et qui ont des traits
nazoréen et essénien
nazoréen
Ils respectaient la Torah.
Ils se réunissaient pour célébrer la mémoire de Jésus. Ils attendaient son
retour en gloire, retour qu’ils pensaient
proche.C’est un courant de refondation
du judaïsme.
Essénien : communauté intégrale des biens ; mort de d’Ananias
et Sepharia
Giri 192 Fau 266
-
possibilité de communautés en
Galilée indépendantes de Jérusalem
La Didachè ou enseignement des 12 apôtres, est
un manuel qui donne les règles de conduite des communautés. Il met en garde les
communautés contre les prophètes itinérants qui vivent de la charité des
communautés.
Giri 214
- le rôle de la diaspora par rapport à Jérusalem et le
rôle d’Antioche
très important (diaspora plus nombreuse que la population
en Palestine)
Fau
271
‘Dans la diaspora, le judaïsme tout
en demeurant uni au Temple par des liens solides avait subi une lente
transformation. L’esprit y était ouvert. La civilisation païenne à ces juifs
dispersés avait offert ses tentations, ses charmes mais aussi ses chances
d’enrichissement spirituel ;’ Daniel Rops
Le rôle central d’Antioche
est reconnu par tous les historiens .
Pour les chercheurs
chrétiens, c’est une création de l’église de Jérusalem. Pour les non-chrétiens , c’est la ville qui voit
naître le christianisme (un culte du Christ différent du culte de Jésus )
Fau 313
-L’ancienneté de l
’église de Rome :
- Actes : Paul meurt
à Rome
- tradition : Pierre meurt à Rome
chrétiens : vérité historique
non-chrétiens : invention
parce que l’ ancienneté de l’église
à Rome était indispensable pour justifier la prédominance
de l’Eglise de Rome dans les premiers temps du christianisme. L’église
de Rome a existé mais plus tardivement.
Walter Bauer
1934
‘L’église primitive dont parle les actes des apôtres et
Eusèbe n’a jamais existé, en ce sens qu’il n’y a pas eu une communauté initiale
qui aurait donné naissance au cours du temps à l’orthodoxie et à des groupes
déviants minoritaires. Il y eut des communautés professant des doctrines
différentes et pendant les trois premiers siècles, aucun de ces groupes ne fut
dominant. Tous se considéraient comme orthodoxes et tous étaient en compétition
pour faire prévaloir leurs idées .Ce n’est qu’au quatrième siècle, qu’une
de ces communautés devint dominante, se fit reconnaître par le pouvoir impérial
, marginalisa les autres et réécrivit
l’histoire des origines du christianisme .
Giri p 204
Les nouvelles hypothèses sur les origines du christianisme Khartala
Conclusion sur les
premiers temps du christianisme décrits dans les Actes des Apôtres:
-
Point de vue chrétien : le
christianisme s’est diffusé à partir de Jérusalem et s’est implanté très tôt à Rome
-
Point de vue non-chrétien :
il s’est diffusé à partir de communautés
éclatées dominées in fine par Rome
3 les épîtres de Paul
vie de Paul : répression vis à vis des
chrétiens /conversion sur le chemin de Damas
/ évangélisation /
voyages bien connus (cf croisières
)
point de vue chrétien
authenticité ( pas de toutes)
paradigme
non-chrétien :
- invraisemblance historique :
voyage à Damas
Paul ne pouvait avoir une mission de
police du Sanhédrin pour aller mettre de l’ordre à Damas : dans l’Empire romain, le sanhédrin n’avait
aucun pouvoir de police et encore moins à Damas où il y avait un roi nabatéen.
-
Connaissance tardive du corpus paulinien
Première citation : 140
par Marcion.
3 couches :
-
Paul initial
-
édition Marcion (supprimée par l’église)
-
corrections et additions de l’église
authenticité des épîtres
-
lettres retouchées par des auteurs ‘orthodoxes’ : Renan
-
lettres retouchées par des orthodoxes et des hérétiques : Loisy
Guignebert
-
lettres non orthodoxes retouchées pour être orthodoxes : Ory
-
écrits du deuxième siècle
- Le trait saillant des
épîtres est qu’elles sont très différentes des évangiles
vocabulaire (mystère ;
éons ; Archontes….)
fonds :
Théologie , Philosophie ( Philon )
aucune allusion à la vie
concrète de Jésus, sauf la crucifixion et la résurrection, mais sans
aucun aspect concret ( Ce qui
n’est pas propre à Paul : voir Jacques/ Pierre /Jean /Hébreux /Apocalypse) . Aucune
référence à des directives de Jésus.
étonnement par rapport
à l’attitude de Paul à Jérusalem
Actes des apôtres 21 à
26 : Paul à Jérusalem. Pourquoi ne s’informe-il pas de la vie concrète de Jésus en tant que fils
de Dieu ?
Il entre en conflit avec les
premiers disciples et ne les respecte pas
‘Les apôtres ne m’ont rien
appris de nouveau’ Gal2 6
‘ Ce sont deux univers
radicalement différents qui se font face’ (Trocmé, exégète protestant)
‘La relation entre Jésus de
Nazareth et Paul de Tarse est la plus grande énigme des origines du
christianisme. Entre l’un et l’autre, quel fossé ! ‘ Daniel Marguerat,
faculté de théologie de Lausanne
-Explications :
·
chrétiennes :
- la vie de Jésus étant
connu des correspondants, il était inutile d ‘en parler
(L’église n’arrête pas de rappeler la vie
de Jésus alors qu’elle est très connue)
- genres littéraires
différents
·
non-chrétiennes
- thèse mythiste
Le Christ prêché par Paul
n’a pas eu d’existence terrestre. Il a été crucifié au ciel et c’est un
événement intemporel. Il ne s’intéresse donc pas à une vie terrestre qui n’a
pas existé. Les références à sa vie terrestre sont des interpolations tardives
(après Marcion) qui visent à lutter contre le point de vue gnostique
(docétisme)
- thèse rationaliste
-
Complexe d’infériorité de Paul par rapport aux autre apôtres (Geza
Vermes)
-
Paul a été influencé par des
courants esséniens et /ou par les religions des dieux sauveurs, ce qui fait
qu’il ne s’intéresse pas à sa vie terrestre.
Le christianisme pourrait résulter de
la rencontre de communautés se réclamant de Jésus et de communautés pratiquant
un culte christique. Il serait un syncrétisme entre deux mouvements qui
n’avaient à l’origine rien de commun et qui probablement s’ignoraient. Cette
hypothèse a le mérite d’expliquer le fossé entre les évangiles canoniques et
apocryphes d’un côté et de l’autre toutes les épîtres et les œuvres des
chrétiens du deuxième siècle qui ne semblent pas connaître le Jésus de Nazareth
et qui se réfèrent plutôt au logos platonicien christianisé. Giri
303
Epîtres de Paul
Chrétiens : authenticité
Non-chrétiens : les écrits de Paul reflètent l’histoire complexe
d’un courant du christianisme que l’on
peut qualifier de paulinien
Les épîtres de Paul ne nous apportent sur la
vie de Jésus aucune information complémentaire par rapport aux évangiles.
Par contre, l’accord est total pour dire
l’importance décisive de Paul dans la formation du christianisme
Le christianisme a toujours été divisé :
: cf Paul Epître aux corinthiens 1 12
Paul Céphas Appolonios
Remarque
de Celse
Le paulinisme s’est imposé à
la fois contre :
1 Les juifs qui ont rejeté
Jésus, le considérant comme un imposteur
2 Les
juifs fidèles à la Torah mais qui considèrent Jésus comme fils de Dieu, messie
, prophète dans le cadre du judaïsme
: les judéos-chrétiens
Giri 197
Nazoréens :
(Evangile des Hébreux) : nature divine de Jésus
Ebionites : Jésus,
homme adopté par Dieu. Il est né de Joseph et Marie. Il a été si fidèle à la
loi de Moïse que Dieu l’a adopté (début des actes des apôtres)
Elchasaïtes :
(Evangile de Barnabé) : Jésus, dernier prophète : Paul, faux
prophète,
Pratiques religieuses :
circoncision, interdiction du vin ( interdiction qui n’existe ni chez Moïse ,
ni chez les chrétiens), pratiques qui existent chez…les musulmans
Certains chercheurs définissent I’Islam
comme un elchasaïsme qui a réussi !
3
les courants gnostiques et en particulier le marcionisme
Connaissance par les
critiques de l’église dominante
découverte de Nag Hammadi
1945 Egypte
46 ouvrages en copte qui remontent
jusqu’au IV siècle
caractéristiques
-
dualisme
-
ésotérisme
-
Jésus : envoyé de Dieu / apparence humaine (Islam
cf Khadafi)
Quant à moi, je me
réjouissais dans les hauteurs au- dessus de tout le domaine qui appartient aux
archontes et au- dessus de leur vaine gloire, je me moquais de leur ignorance. second
livre de Seth . Le Point
Ebionites (judéos-chrétiens) |
Marcionites (gnostiques) |
|
|
Un dieu Ancien testament révélation du vrai dieu Respect de la Torah Jésus humain Paul hérétique |
Deux dieux (Ancien et
Nouveau Testament) Ancien testament révélation d’un dieu inférieur Torah périmée Jésus divin Paul vrai apôtre |
Ebionites |
paulinisme |
Marcionites |
Un dieu Ancien testament révélation du vrai dieu Respect de la Torah Jésus humain Paul hérétique |
Un dieu Ancien testament révélation du vrai dieu Torah périmé Jésus divin Paul vrai apôtre |
Deux dieux Ancien testament révélation d’un dieu
inférieur :rejet Torah périmée Jésus divin Paul vrai apôtre |
Les Concile de Nicée (326)
et de Constantinople (385) fixent la
doctrine sur la question de la prééminence ou non du père sur le fils. Ils sont
considérés comme égaux contrairement à la thèse d’Arius qui considère que le
fils procède du Père.
Victoire du Paulinisme :
-
chrétien : volonté divine
-
non-chrétien : personnalité de Paul
Epîtres ‘catholiques’
Peu d’intérêt historique
4
apocryphes
On en connaît 20 plus de 70 ?
Evangiles de
-
Jacques
-
Pierre
-
Thomas
-
Philippe
-
Judas
-
de l’enfance
-
de la Vérité
-
….
Trois types
-
légendes autour de Jésus (textes
tardifs)
-
textes anciens rejetés (Evangile de Thomas, de Judas )
-
textes gnostiques (docétisme)
conclusion
textes apocryphes anciens font
aujourd’hui l’objet d’étude qui tendent à inscrire Jésus dans le judaïsme
textes gnostiques témoignent de l’importance d’une autre
conception de Jésus influente dans les deux premiers siècles de l’ère
chrétienne .
5 textes
chrétiens du II siècle
·
référence à une
vie terrestre de Jésus
- Epître de Clément de Rome
(95 ?) :
- Ignace d’Antioche (110)
Insistance sur la réalité de la vie de
Jésus : ‘Il est réellement né, il a
mangé et bu, il a été persécuté sous Ponce Pilate et il a été réellement
crucifié’. Dans une lettre aux magnésiens, il adjure ses correspondants de ne
pas tomber dans le piège d’une doctrine stupide mais’ d’être convaincus de la
naissance, de la passion et de la résurrection qui eurent lieu au temps de
Ponce Pilate’.
Critiques du docétisme
- Barnabé (115)
exclue du canon
‘Jésus enseigna le
peuple de d’Israël, a fait des miracles.’
-Justin (150)
Apologie pour Antonin
Dialogue avec Tryphon
Jésus a accompli les prophéties. Il cite des
paroles connues dans les canoniques mais sous une autre forme (donc les
évangiles tels que nous les connaissons n’existaient pas encore)
Irénée
Il fait naître Jésus en 14
et mourir en 64. Il traite d’hérétiques ceux qui disent qu’il a prêché 1 an et
est mort à 30.
Conclusion : Références vagues à la vie terrestre
de Jésus ; Pas de paraboles, de miracles. Pas de référence aux paroles ou
aux actes de Jésus pour construire une théologie
·
Pas de références à une vie terrestre
-
Théophile d’Antioche 180
-
Athénagoras
-
Tatien : Apologie pour les
grecs
-
Epître à Diognète
-
Minucius Felix
Octavius 155
-
Pasteur d’Hermas (retiré du canon au v siècle)
-
Odes de Salomon
Conclusion : Au cours du deuxième siècle, les références à
la vie terrestres de Jésus sont très vagues et ne nous apportent rien sur le
plan historique. La théologie chrétienne
ne s’appuie pas sur ce qu’a dit ou fait le Christ tel que cela est décrit dans
les évangiles. Un adversaire tel que Celse (du moins ce que nous connaissons du
texte) en 178 ne cite aucun évangéliste.
A la fin du siècle, on voit apparaître avec
certitude les 4 évangiles canoniques.
L’histoire ecclésiastique d’Eusèbe de Césarée
au IV siècle fixera le dogme historique.
La faiblesse ou l’absence de références
à la vie terrestre de Jésus au II siècle s’explique :
-
pour les chrétiens, par la
nature des textes qui sont théologiques. Ils visent à montrer aux élites
romaines hellénisées que le christianisme est la vraie philosophie.
-
pour les rationalistes , par la
construction de la religion chrétienne
sous l’influence du néo-platonisme
-
pour les mythistes , par
l’inexistence de la vie terrestre de Jésus
chap 6 Jésus-Christ : mythe ,
homme ou Dieu ?
1 un être mythiste
a Thèse
Jésus n’est pas seulement Mithra, c’est
Mithra plus le Maître de Justice essénien, plus le logos de Philon, plus l’éon
supérieur de la gnose, le tout greffé sur un fonds juif issu de l’Ancien
Testament à travers un recueil de prophéties.
Fau
356
Processus au second siècle
d’une humanisation du mythe
b appréciation
puzzle : quel point de
vue laisse des pièces du puzzle inutilisées ?
(Mordillat Jésus contre…
p39)
15 critiques
1 on pourrait nier
l’existence d’une multitude de personnages historiques de la même façon
Non, parce que l’existence de ces personnages est
attestée par des sources indépendantes
2 l’utilisation de la notion
d’interpolation lorsqu’il s’agit de se débarrasser d’un texte allant à
l’encontre de la thèse. cf le caractère humain de Jésus dans les épîtres
3 les courants religieux qui
ont voulu n’y voir qu’un être céleste vidée de toute humanité ont été
marginalisés dans le christianisme primitif
non, voir l’existence de la gnose
et la lutte contre elle de l’église dominante
4 son existence n’a pas été mis en cause par
les adversaires du christianisme (Juifs, Celse Porphyre)
ils écrivent au II siècle sur la base de ce que disait le
courant dominant
5 l’absence de témoignages des historiens
s’explique par le caractère historique insignifiant de la crucifixion de Jésus
oui,
mais ils pouvaient prêter attention aux évènements extraordinaires qui
accompagnent selon les évangiles l’action de Jésus et la crucifixion
6 Les incohérences des textes :
‘Pourquoi les sources chrétiennes sont-elles aussi disparates si elles résultaient
d’un plan concerté, si elle était l’oeuvre d’un groupe unique ?’
Le mythe n’a pas été
construit par un seul groupe religieux mais est un syncrétisme issue de
multiples courants christiques.
7 le
scandale de la crucifixion : pourquoi ‘s’encombrer’ d’un tel châtiment
pour un Dieu ?
Le messie
souffrant fait partie de certains courants juifs et surtout orientaux .
La croix est un symbole cosmique.
8 Ce châtiment désignait les chrétiens comme
ennemis de Rome , ce qui était un handicap majeur pour la diffusion du
christianisme .
9 le chef d’accusation : ‘roi des juifs’ : Pourquoi les chrétiens qui sont amenés à se
distancier des juifs auraient reconnu Jésus comme roi des juifs ?
10 pourquoi prêter à Jésus
des traits humains, des contradictions, des erreurs ,des situations
d’infériorité morale : baptême /colères /fausses prophéties….
Guignebert 117
Erreur de prophétie : « Cette
génération ne passera pas que tout cela ne soit arrivé » Mc 13 30
« En
vérité, je vous le dis, il en est ici présents qui ne goûteront pas la mort
avant d’avoir vu le royaume de dieu venu avec puissance » Lc 9 27
11 évangiles : textes
décousus, mal équilibré…
vivant : talent des auteurs !
pourquoi aurait-on inventé
certains traits de la vie de Jésus et à quoi peuvent-ils servir dans une
légende divine ? Guignebert 113 114
12 le christianisme qui se
montre dans les textes n’est pas une religion : pas de rites (a part la
cène)
Guignebert 112
13 accents de vérité :
‘Mon dieu, mon dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ?’
début du psaume 22
‘ils ont
percé mes mains et mes pieds’ n’empêche pas jésus d’avoir été crucifié
14 pourquoi les partisans de Jésus ont-ils
placé sa vie de leur temps ? Guignebert 115
15 A
Jérusalem, Paul ne s’informe pas sur la vie de Jésus, mais il ne conteste pas
son existence
Conclusion sur les thèses
mythistes
Pas un critique ‘libéral’ ne soutient aujourd’hui que nos évangiles ne
contiennent que de l’histoire, et je crois pour ma part qu’ils en contiennent
très peu. La question est de savoir s’ils peuvent ne pas en contenir du tout.
Guignebert 116
L’abus de l’hypothèse en l’air , de
l’explication engendrée par le système et imposée aux documents , de la
conciliation tendancieuse de textes récalcitrants opérée par tous les moyens
dans le sens de la thèse à démontrer , du choix , entre plusieurs traditions de
la moins sûre ou de la plus
singulière pour peu qu’elle puisse se ramener à l’opinion préconçue, de la
confiance accordée à des propositions saugrenues, en un mot , le parti
pris le plus flagrant et , sous l’apparence d’une critique avertie, le plus
naïvement inconscient , tels sont les vices rédhibitoires de la méthode des
radicaux négateurs et aucun n y ’échappe entièrement .
Guignebert 122
2 Jésus = homme divinisé
a thèse
un homme divinisé
·
l’homme
Un homme plein de contradictions.
-
s’adresse-t-il aux juifs ou à tous les hommes ?
enseignement ésotérique ou
exotérique ?
-
pacifiste ou violent ?
Béatitudes : « aimez-
vous les uns, les autres »
« Tendre l’autre joue
…. »
« N’allez pas croire
que je sois venu apporter la paix sur la terre Je ne suis pas venu apporter la
paix mais le glaive » (Mt 10 34).
« Pensez- vous que je
sois apparu pour établir la paix sur la terre ? Non, je vous le dis, mais
bien la division. Désormais, en effet, dans une maison de 5 personnes, on sera
divisé 3 contre 2 et 2 contre 3 » Lc 12 51
« Je suis venu opposer
l’homme à son père, la fille à sa mère et la bru à la belle- mère. On aura pour
ennemi les gens de sa famille » Mt 10 35 36
Les chercheurs rationalistes en ont
fait :
·
un sage juif (essénien )
‘Homme incomparable auquel
la conscience universelle a décerné le titre de fils de Dieu’ : Renan
John D Crossan: The historical Jesus: the life of a mediteranean jewish
peasant (1991)
Burton Mack A myth of
innocence.Mark and christians origins (1988)
·
un révolté social ou zélote
Robert Eisenman : Jésus
= Zélote (expulsion des marchands du Temple )
Richard Horsley: Jesus and the spiral of violence (1987)
Gerd Theissen : L’ombre
du galiléen (1988)
·
un prophète
-
apocalyptique
Albert Schweizer
Alfred Loisy
John Meier : Un certain
juif Jésus (2006)
Ed Parish Sanders: Jesus and
judaism (1985)
-
charismatique
Marcus Borg : Jesus a new vision 1987
Qui était Jésus ?
Chamanisme et prophétisme .Une nouvelle approche historique (1998)
Geza Vermes : Jesus le
juif (1978
·
un philosophe cynique
·
un thaumaturge, magicien …..
·
un malade mental
Schizophrénie paranoïde
chronique : croyances bizarres, idée de grandeur, paranoïa,
hallucinations, conflit avec la société, isolement avec ses disciples,
·
un personnage évanescent
A mesure que l’on étudie l’historicité
de Jésus, au lieu que les contours du personnage se précisent, au contraire,
celui-ci devient de plus en plus ‘flou’ au point même de disparaître presque
totalement
résumé du point de vue de Guignebert
(rationaliste) par Alfaric (mythiste):
‘quelqu’un, on ne sait qui ,
dont le nom n’est même pas sûr , enseigna, on ne sait quoi, au sujet du royaume
de Dieu prédit par les prophètes et périt , on ne sait ni comment, ni quand , ni pour quel motif, sur
une croix’ .
Certains chercheurs protestants aboutissent aux mêmes
conclusions : Bultman ‘estime que,
ce que nous pouvons savoir sur la vie et la personnalité de Jésus, c’est
autant dire, rien.'
Robert M Price : ‘Si l’on appliquait strictement les diverses
méthodes historiques et critiques telles qu’elles sont conçues et pratiquées de
nos jours, on aboutirait à un complet agnosticisme en ce qui concerne
l’existence historique de Jésus’
Albert
Schweizer : biographies de Jésus = romans
le processus de divinisation
Les Actes de apôtres ne
contiennent aucune information qui permette d’affirmer la divinité de
Jésus. Pierre : ‘Jésus est cet homme que Dieu avait accrédité
auprès de vous en opérant par lui des miracles des prodiges et des signes’ Actes 2 22
La divinisation est un long
processus sans doute commencé à Ephèse.
C’est ce que pense Marie-Emile Boismard
(dominicain) selon qui le prestige d’Artémis était tel à Ephèse qu’il fallait
que Jésus soit Dieu pour faire le poids face à la concurrence.
Giri 149
Histoire de la
divinisation :
Jésus-Christ
: Dieu universel, non-juif
- affrontements avec les
juifs fidèles au judaïsme qui ne
reconnaissent pas Jésus ni comme
prophète , ni comme Messie , ni comme Dieu .
Présentation de Jésus dans l’évangile
de Jean, comme victime des juifs
comme non-victime des
romains : d’où l’accent mis sur
les hésitations de Pilate ,
exécutions de Pierre et Paul
attribuées à Néron, mauvais
empereur .
Fau 271
- Affrontement avec des
juifs qui considèrent Jésus comme faisant partie du judaïsme :
ébionites
Jésus, Homme et Dieu
affrontements avec les païens
incarnation : concept incompréhensible
Celse , Porphyre, Julien
affrontement avec les gnostiques
Jésus, être divin
qui n’est pas un homme, il n’en a que l’apparence
Valentin . Basilide Marcion
Fau 174
Marcion :
Jésus est descendu du ciel sous la forme d’un
adulte
Giri 268
Résumé de la thèse humaniste
L’initiative très limitée d’un homme nommé Jésus a déterminé un petit
mouvement messianique en Palestine. Les fidèles de cet homme l’ont pris pour le
messie ; ils l’ont dit sans succès en Israël, mais l’un d’entre eux (Paul)
, ouvrier de la seconde heure et formé dans le milieu syncrétiste de Tarse ,
l’a répété en terre grecque …. A partir de ce moment, sous le double apport du
messianisme juif et du syncrétisme helléno-juif qui le parait de qualités et de
légendes empruntées plus ou moins consciemment aux dieux orientaux du salut, de
l’intercession et de la rédemption, puis bientôt, sans doute, par l’apport
direct des cultes de ces dieux – l’humble réalité de la vie de Jésus a été
recouverte et sa mythologie s’est constituée.
Guignebert 123
Autrement dit, c’est un processus de
création, de construction d’une image du au déroulement de l’histoire, aux personnalités
(St Paul), aux rapports de force entre
communautés (église de Rome
dominante), à la ‘qualité’ spirituelle de cette nouvelle
religion en comparaison avec les autres
(en particulier la religion impériale : considérer Néron et Caligula
comme dieux devait être
difficile !) : amour des autres , charité …. Susceptible de convertir à la fois le peuple
(et les femmes) et les élites (en terme marketing = bon produit !)
Pour les chrétiens,
l’évolution dans les premiers siècles du christianisme est un dévoilement de la vérité .
Comment expliquer le succès d’une
religion alors que la crucifixion était le signe de l’échec : pas de
réalisations des promesses, reniement des disciples, supplice infamant …. Comment l’expliquer si ce n’est par l’action
de la providence divine ?
succès du christianisme = preuve de la divinité du Christ
5
Jésus-Christ = Dieu
a
thèse
‘De façon ferme et absolument constante, la Sainte Mère l’Eglise a
affirmé et affirme que les quatre évangiles énumérés, dont elle atteste sans
hésiter l’historicité, transmettent fidèlement ce que Jésus, fils de Dieu,
pendant qu’il vivait parmi les hommes, a réellement fait et enseigné en vue de
leur salut éternel , jusqu’au jour ou il fut enlevé au ciel’ (Dei Verbum)
‘Aucun contemporain à la fois informé et sérieux ne prétend désormais
que Jésus n’est qu’une ombre incertaine ou un mythe humanisé’ Charles Perrot
.Jésus et l’histoire
Conclusion
Ce que l’on peut savoir de la vie réelle
de Jésus me semble marqué du sceau de l’incertitude (on pourrait le démontrer
aussi pour Moïse et Mahomet) . Les paroles d’évangile sont pour le croyant
des vérités théologiques, elles ne sont pas pour l’historien des vérités
historiques.
C’est ce qui devrait
apparaître dans les livres et les cours d’histoire mis à la disposition de nos
élèves dans les établissements publics et les établissements privés catholiques.
Ce que les historiens
connaissent mieux, c’est la projection
que l’humanité réalise depuis des siècles sur Jésus-Christ (il est le frère, le
père, l’époux, le consolateur , le juge suprême ..etc…etc.. ) parce que sa
figure a concentré depuis des siècles toutes les peurs et les espoirs de l’humanité .
Les incertitudes sur la
figure historique de Jésus me paraissent, en tout cas, être un fondement à la
liberté de conscience et donc à la tolérance.
‘C’est placer ses
conjectures bien haut que d’en faire griller un homme tout vif’. Montaigne
Faire en sorte que les
non-croyants n’envoient pas les croyants à l’échafaud et les croyants, les
non-croyants au bûcher voudrait être la leçon à tirer de cette conférence .
Bibliographie
Le point de vue chrétien
Benoît XVI, Daniel Rops, Jean -Christian
Petifils, Daniel Marguerat, Etienne Trocmé, Charles Perrot, Marie-Emile
Boismard, Raymond E Brown, Pierre Geoltrain, John P Meier, Michel Quesnel ,
Site de l’abbé Carmignac
Le point de vue humaniste
Ernest
Renan Vie de Jésus Livre de poche
Charles Guignebert Le problème de
Jésus ed Coda 2008
Le point de vue mythiste
Guy Fau La fable de Jésus Christ ed Union
rationaliste 1964
Prosper Alfaric Jésus a-t-il
existé ? coda 2005
Nicolas Bourgeois Une invention
nommée Jésus ed aden 2008
Analyse générale
Jacques Giri Les nouvelles
hypothèses sur les origines du christianisme ed Karthala 2007
Gérard Mordillat Jérôme
Prieur Corpus christi ed Mille et une
nuits 1997
Jésus contre Jésus ed Seuil 1999
Jésus après Jésus 2004
Jésus sans Jésus 2008
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