La chanson idiote

Quelques chansons de mon répertoire qui ont été chantées par Bourvil et le génie de la chanson idiote , Dranem .

LE TROU DE MON QUAI

JE DEMEURE DANS UNE MAISON
TOUT PRES DE LA SEINE
OU L’ON FAIT DEPUIS TROIS SEMAINE
DES FOUILLES ET DES TRAVAUX
POUR FAIRE PASSER LE METRO

DE MA FENETRE TOUT ENFUMANT DES PIPES
JE REGARDE LES EQUIPES
DONT LES HOMMES SONT OCCUPES
A FAIRE UN TROU DANS MON QUAI

ET SI VOUS VOULEZ MON ADRESSE
C’EST PAS DIFFICILE A TROUVER
AFIN QUE CHACUN LA CONNAISSE
EN DEUX MOTS JE VAIS VOUS RENSEIGNER

Y A UN QUAI DANS MA RUE
Y A UN TROU DANS MON QUAI
VOUS POURREZ DONC CONTEMPLER
LE QUAI DE MA RUE
ET LE TROU DE MON QUAI

L’AUTRE JOUR J’RENCONTRE
UN VIEIL AMI DE PROVINCE
J’LUI DIS TU TOMBES BIEN MON PRINCE
DE PARIS JE VAIS TE MONTRER
TOUTES LES CURIOSITES

J’VOUDRAIS D’ABORD VOIR
LA GALERIE DES MACHINES
J’LUI REPONDS TU T’IMAGINES
QU’A PARIS IL N’Y A QUE CELLE LA
J’EN AI PLUS CHOUETTE QUE CA

ACCEPTE A DINER JE T’EN PRIE
APRES SANS TROP NOUS FATIGUER
JE TE FERAI VOIR UN GALERIE
QUI CERTAINEMENT VA T’EPATER

Y A UN QUAI DANS MA RUE
Y A UN TROU DANS MON QUAI
TU POURRAS SANS T’DERANGER
VOIR LE QUAI DE MA RUE
ET LE TROU DE MON QUAI

MAIS HELAS ICI BAS LA JOIE N’EST QU’UN LEURRE
ET L’ON M’A DIT TOUT A L’HEURE
QUE LES TRAVAUX DE TERRASSEMENT
VONT CESSER PROCHAINEMENT

C’EST PAS DROLE POUR MOI
QU’EN AVAIT L’HABITUDE
ET CA VA ME PARAITRE RUDE
QUAND L’DERNIER COUP DE PELLE DONNE
L’TROU DE MON QUAI SERA BOUCHE

ADIEU JOIE DES REVERIES NOCTURNES
ADIEU JOURNEES D’ACTIVITE
COMME AUTREFOIS SEUL DANS MA THURNE
J’N’AURAIS HELAS PLUS QU’A CHANTER

Y A UN QUAI DANS MA RUE
MAIS Y A PLUS DE TROU DANS MON QUAI
JE N’AI DONC POUR M’CONSOLER
QUE LA VUE DU QUAI DE MA RUE
J’NAI PLUS LE TROU DE MON QUAI


LES HARICOTS

ON DOIT CHANTER CE QUE L’ON AIME
EXALTER TOUT CE QUI EST BEAU
C’EST POUR CELA QU’EN UN POEME
JE VAIS CHANTER LES HARICOTS

ALORS QUE TOUT REPOSE ENCORE
DES LE PREMIER COCORICO
AH QU’IL EST DOUX QUAND VIENT L’AURORE
DE VOIR SEMER LES HARICOTS

ET PUIS UN JOUR SORTANT DE TERRE
ET SE DRESSANT TOUJOURS PLUS HAUT
VERS LE SOLEIL VERS LA LUMIERE
ON VOIT POUSER LES HARICOTS

AU PRINTEMPS LA ROSE EST ECLOSE
EN ETE LE COQUELICOT
MAIS QUEL SPECTACLE GRANDIOSE
DEVVOIR FLEURIR LES HARICOTS

PLUS TARD LES PAYSANS DE FRANCE
S’AGENOUILLANT COURBANT LES DOS
ON L’AIR DE FAIRE REVERENCE
POUR MIEUX CUEILLIR LES HARICOTS

MAIS CES COURBETTES HYPOCRITES
PRECEDENT LA MAIN DU BOURREAU
QUI LES ETEND DANS LA MARMITE
MET A BOUILLIR LES HARICOTS

LE LENDEMAIN ELLE ETAIT SOURIANTE

UN JOUR UNE PETITE CHATELAINE
ENLEVE PAR DES ROMANICHELS
FUT MISE DANS UNE CHAMBRE MALSAINE
TOUT EN HAUT DE LA RUE SAINT MICHEL
LA PETITE AU CARACTERE RIEUR
PRIT JOYEUSEMENT SON MALHEUR

LE LENDEMAIN ELLE ETAIT SOURIANTE
A SA FENETRE FLEURIE CHAQUE SOIR
ELLE ARROSAIT SES PLETITS FLEURS GRIMPANTES
AVEC DE L’EAU DE SON PETIT ARROSOIR


LES BRIGANDS FURIEUX DE LA VOIR RIRE
LUI ATTACHERENT LES MAINS LES PIEDS
PUIS PAR LES CHEVEUX LA PENDIRENT
AU PLAFOND EN FACE DU PLANCHER
PUIS LA LAISSANT LA LES VOYOUX
ALLERENT CHEZ LE BISTROT BOIRE UN COUP

REFRAIN

LES BANDITS JALOUX DE SON COURAGE
LA PRENNENT COMME UN DIPLODOCUS
LA JETENT DEPUIS LE VINGT TROISIEME ETAGE
SON CORPS TOMBA DEVANT L’AUTOBUS
L’AUTOBUS QUI N’ATTENDAIT QUE CA
SUR LA BELLE AUSSITOT PASSA

REFRAIN

ET LORSQUE VIENT LEUR DERNIERE HEURE
ON LES SERT AUTOUR D’UN GIGOT
ET CHAQUE FOIS MON AME PLEURE
CAR C’EST LA FIN DES HARICOTS



OUIN OUIN

PARCE QU’ON M’ENTEND POUSSER
DES CRIS DE PHOQUE
TOUT LE MONDE ME CROIT LOUFOQUE
IL FAUT QUE J’EXPLIQUE UNE BONNE FOIS
L’ORIGINE DE MA VOIX
Y A DES BALLOTS
QUI DISENT BIEN HAUT
QU’MON PERE ETAIT UN CACHALOT
D’AUTRES DANS PARIS
FONT LE PARI
QU’MA MERE ETAIT UNE OTARIE
TOUT CA DES BOBARDS
A LA FIN J’EN AI MARRE
QUE L’ON M’PRENNE POUR UNE TETE DE LARD

J’SUIS NE A SAINT OUEN
TOUT PRES DU ROND POINT
DE PARENTS TRES BIEN
QUI POUR UN RIEN
S’FOUTAIENT DES COUPS DE POINGS
A CINQ ANS AU MOINS
EN GUISE DE SHAMPOING
DANS UN BENITIER
POUR ME BAPTISER
LE CURE M’ A OINT

JE NE PEUX PLUS MAINT’NANT C’EST FINI
ME PASSER DE CE CRI
COMME L’OIGNON A PROPOS DE RIEN
TOUT LE TEMPS IL ME REVIENT
TELLEMENT MEME
QUE LORSQUE J’AIME
JE LE CRIE AU MOMENT SUPREME
LUNDI DERNIER
J’AI TANT CRIE
QUE J’AI AMEUTE TOUT LE QUARTIER
TOUT LE MONDE ME CROIT LUBRIQUE
COMPLETEMENT HYSTERIQUE
ALORS POUR M’EXCUSER J’EXPLIQUE

J’SUIS NE…..


Y N’SAVAIT PAS

IL N’ETAIT PAS COMME TOUT LE MONDE
IL ETAIT NE QUATRE JOURS AVANT
SA MAMAN ETAIT VIERGE ET BLONDE
SON PERE ETAIT MORT A TREIZE ANS

IL S’ETAIT EVADE DE PIED FERME
PAR UN BEAU SOIR COMME AUJOURD’HUI
LE CONCIERGE AYANT PARLE DU TERME
LE PAUVRE ANGE AVAIT PRIS CA POUR LUI

C’ETAIT UN GOSSE
Y N’SAVAIT PAS
QUE SUR LA TERRE
LA VIE EST ATROCE
IL N’AVAIT JAMAIS EU DE PAPA
C’ETAIT UN GOSSE

SA MERE QUI JOUAIT DU TROMBONE
N’AYANT JAMAIS APPRIS LE PIANO
POUR L’AMOUR D’UN LAITIER DE CHARONNE
VIT SON LAIT SE CHANGER EN EAU

EELE L’FIT BIEN NOURRIR PAR UNE FEMME
MAIS AU LIEU DE TETER LE TETIN
SOUFFLA DANS LE NICHON DE LA DAME
QU’UN SOIR D’AVRIL ELLE ECLATA

( REFRAIN )

IL GRANDIT LE CHER PETIT ETRE
TRIMANT L’ETE L’HIVER ITOU
IL FIT CE QU’IL PUT MAIS FAUT RECONNAITRE
QU’IL PUE BEAUCOUP L’ETE SURTOUT

A TRENTE ANS NAIF COMME UNE FILLE
CROYANT TOUS LES HUMAINS EGAUX
HISTOIRE DE SE CREER UNE FAMILLE
IL DEMANDA LA MAIN D’UN HOMO

( REFRAIN )

COMME TANT DE BRAVES GENS QUI MEURENT
C’EST UN MEDECIN QUI L’A TUE
EN LUI DISANT MON VIEUX C’EST L’HEURE
DANS TROIS JOURS VOUS SEREZ DECOLLE

IL EST MORT QUINZE JOURS A L’AVANCE

ROMANCE SUBJONCTIVE


DE MES CARESSE VOUS ROUGITES
PUIS ENSUITE VOUS LES SUBITES
POURQUOI FAUT-IL QUE D’NOTRE PASSION
A PRESENT NOUS RICANASSIONS

TOUT D’ABORD VOUS M’IDOLATRATES
PUIS ENSUITE VOUS ME TROMPATES
J’AURAIS PAS CRU QUE VOUS LE PUSSIEZ
ET QU’MON RIVAL VOUS L’AIMASSIEZ

AMER DESTIN AMER DESTIN DU COEUR
FEMME LEGERE QUE VOUS FUTES
VOUS FIT’S HELAS POUR MON MALHEUR
TOUTES LES PEINES QUE VOUS PUTES

IL FALLAIT QUE J’ VOUS ECRIVISSE
POUR QUE CHAQUE JOUR JE VOUS VISSE
POUR QUE VOUS ME SOUPIRASSIEZ
LES MOTS DONT VOUS M’ACCUSASSIEZ

FALLAIT QUE JE M’AGENOUILLASSE
SANS QUE JAMAIS JE RECULASSE
POUR QUE NOUS NOUS ADORASSIONS
ET PUIS QUE NOUS NOUS PLAQUASSIONS

AMER AMER DESTIN DU COEUR
DANS L’AMOUR QUE VOUS SUSCITATES
VOUS FITES GERMER LA DOULEUR
ET CE JOUR LA VOUS M’EPATATES

VOUS N’M’AIMIEZ PLUS FALLAIT QUE J’EUSSE
ASSEZ DE FORCE POUR QUE JE PUSSE
PRENDRE MON CŒUR SANS QUE VOUS LE RETINSSIEZ
POUR NE PAS QUE VOUS L’ABIMASSIEZ

COMBIEN DE CRUAUTES VOUS EUTES
QUE DE NOIRS PROJETS VOUS CONCUTES
POUR QUE VOUS M’ENSORCELASSIEZ
ET QUE VOUS ME POIGNARDASSIEZ

AMER AMER DESTIN HELAS
IL FALLUT QUE J’VOUS OUBLIASSE
QUE VOT’NOM JE M’ECERVELASSE
POUR QUE JAMAIS JE NE LE RE PETASSE